Agde Gagnant

Pour une ville meilleure


Poster un commentaire

Péché d’orgueil ou aveuglement ?

Lors du dernier conseil municipal, nous avons dû constater, au cours de la présentation des comptes 2012 de la SODEAL, que le déficit de gestion du camping de Baldy, à hauteur de 166 683 euros, était intégré dans la globalité des comptes de notre société d’économie mixte (liasse fiscale). Cela pose un vrai problème. En effet, la SODEAL gère sous forme de DSP (délégation de service public) des équipements municipaux : les ports, les berges de l’Hérault et le centre nautique, les campings de la Clape et de la Tamarissière. En ce qui concerne le camping de Baldy, il s’agit d’un équipement privé seulement pris à bail par la SODEAL. Ce camping ayant été en déficit en 2012 (et pour les cinq ans à venir selon le président de la SODEAL Sébastien Frey), ce sont donc les résultats d’équipements publics municipaux qui renflouent (et renfloueront pendant cinq ans au minimum) un équipement privé. En l’occurrence, ce sont essentiellement les usagers des ports par leurs abonnements, principale recette de la SODEAL. Ce problème de destination de fonds d’origine publique a de fortes chances d’être relevé par la Chambre Régionale des Comptes, avec toutes les conséquences qui peuvent s’ensuivre. Notons par ailleurs que les investissements réalisés sur place, à hauteur de 2,2 millions d’euros, en particulier pour réaliser un espace aquatique dont un bassin de 28 mètres de long, financés par le recours aux emprunts, ont contribué fortement à alourdir de 75% la dette de la SODEAL en 2012.
Dès le départ, j’avais pourtant mis en garde notre maire, lors de la présentation du projet de bail en conseil municipal. J’avais attiré précisément son attention sur le problème posé en cas de déficit de gestion de l’équipement privé. Notons au passage qu’un autre type d’organisation évitant cette problématique était tout à fait possible, sans que ce soit bien compliqué. Comme d’habitude notre maire n’a rien voulu entendre, les conseils lui étant apparemment insupportables. C’est un état de fait coutumier dans notre conseil municipal. Par exemple, pour rester dans le domaine de la SODEAL, le maire s’est entêté à maintenir une délibération instituant un nouvel avenant avec cette société (avenant n°6), alors que je lui faisais remarquer que le conseil portuaire n’ayant pas été consulté au préalable, comme le code maritime l’exige, il valait mieux sursoir. Résultat, le contrôle de légalité de la Préfecture a rejeté cette délibération, et la procédure a dû être reprise à zéro, avec un avenant n°7 reprenant tous les avenants depuis l’année 2008 (ce qui en dit long sur la validité des avenants précédents).
Il en va ainsi du fonctionnement bancal de notre municipalité depuis quelques années. Les conseils, même avisés, sont systématiquement rejetés avec mépris. Les interventions, quelles que soient leurs natures, sont qualifiées d’opposition, et il faut entendre en quels termes pour en apprécier la rare élégance. Ce comportement, outre qu’il dénote un grave manque de sérénité dans la gestion de nos institutions locales, a malheureusement aussi pour effet de compliquer les affaires municipales, avec des conséquences négatives à tous niveaux, y compris au niveau financier et donc pour les usagers et les contribuables. A défaut de modestie, un minimum de logique aurait pu éviter ce gâchis. Ce n’est manifestement pas pour aujourd’hui.
Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


Poster un commentaire

Conseil municipal: comptes 2012

CONSEIL MUNICIPAL : COMPTES 2012

Déclaration préliminaire d’Henri COUQUET

« Ce compte administratif 2012 confirme ce que nous avions relevé lors du vote du budget prévisionnel. Nous assistons au glissement, à la descente, à la dégradation de l’équilibre financier communal. C’est le résultat d’une gestion financière totalement à contresens des besoins actuels. Vous menez une politique financière illogique. Maintenant qu’il est d’autant plus nécessaire de maîtriser les dépenses, vous faites le contraire ! A la mairie d’Agde, nous continuons à dépenser davantage que ce que nous gagnons. Malheureusement, ce sera bien pire en 2013, avec un compte administratif qui ne sera connu qu’après les élections. Au vu des dépenses actuelles, nous ne pouvons pronostiquer qu’une aggravation, une descente encore plus prononcée.

Ainsi, avec 8,5 millions d’euros d’emprunts émis en 2012, et avec seulement 5,5 millions d’euros de capital remboursé, nous empruntons largement plus que ce que nous remboursons. Bien évidemment la dette de la ville s’accroît, et cela malgré les cessions du patrimoine agathois à tour de bras (à hauteur de plus de 3 millions d’euros).  Ce sont 60 millions d’euros de dette qui sont avoués au 31 décembre 2012, auxquels il faut ajouter les 5 millions d’euros dus à la CAHM pour la construction du centre aquatique, 5 millions que vous avez été contraint d’inclure dans les autorisations de programme.

Ce processus de dégradation est confirmé par la délibération n° 10 (affectation des résultats). Nous y voyons que le soi-disant excédent de fonctionnement ne va pas en direction des dépenses 2013, mais compense rétroactivement le besoin de financement 2012, qui avait un résultat d’investissement négatif de 3,6 millions d’euros et des restes à réaliser à hauteur de 600 000 €.

Nous constatons aussi cette dégradation dans la délibération n° 11 (budget supplémentaire 2013 supérieur à 6 millions d’euros) où les soi-disant excédents capitalisés couvrent le retard des dépenses 2012 et non celles de 2013. Ca va manquer ensuite, alourdir encore l’addition finale de l’année actuelle, dont nous ne connaîtrons le véritable état qu’en 2014.

Cette dégradation financière prononcée se retrouve aussi au niveau des budgets annexes. Le centre aquatique, avec un compte administratif juste équilibré, mais grâce à une subvention supérieure à 1 million d’euros. Le compte administratif des Cayrets, déficitaire de plus de 80 000 €, avec une dette de 3,6 millions d’euros. Celui de l’assainissement, déficitaire de plus de 100 000 €, avec une dette supérieure à 15 millions d’euros. Et celui de l’Île des loisirs, avec un besoin de financement de 260 000 € et une dette de 700 000 €. C’est d’ailleurs une opération en panne, avec un environnement commercial qui se dégrade, qui part en fumée, c’est le moins qu’on puisse dire.

Malgré ce constat 2012 alarmant, nous le voyons bien, vous persistez actuellement dans ce choix de gestion (si on peut dire). Une politique à contresens, totalement illogique. Dépenser plus que ce que nous gagnons, c’est actuellement un peu fou. Je crois que vous tentez le tout pour le tout, pour essayer de vous en sortir par des réalisations de dernière heure. Le problème, c’est que ce pari est fait avec l’argent commun, celui de tous les agathois. Agathois que vous prenez le risque de mettre gravement en difficulté par les conséquences à venir de cette politique déconnectée de la réalité actuelle. »


Poster un commentaire

Eviter la hausse des impôts

Voici le texte de ma première intervention lors du vote du budget 3013 au cours du dernier conseil municipal.

« Monsieur le maire, tout le monde a pu constater que, pour la dernière année de votre mandat municipal, vous engagez notre commune dans des dépenses démesurées, disproportionnées, donc excessives. Vous affichez vous-même l’énorme accroissement de la dette de la ville que cela provoque immédiatement. La logique permet d’en déduire l’augmentation des impôts locaux qui en découle. C’est ce que certains de mes collègues ont annoncé, et ils ont raison. C’est ce que certains ont affirmé, quel que soit le futur occupant de l’Hôtel de ville, et ceux-là ont tort. Ceux-là pensent que vous ruinez la ville, mais ils pensent aussi que personne n’y peut rien. Je ne suis pas de cet avis. Certes, j’observe la même situation préoccupante que mes collègues, mais je pense que nous pouvons éviter la conséquence apparemment inéluctable de l’augmentation des impôts. Bien sur, cela suppose qu’une autre méthode de gestion soit mise en place. Pour ma part, j’envisage une solution beaucoup plus optimiste pour l’avenir de notre cité. Evidemment, il y aura des habitudes à changer.

Je ne vais pas reprendre ici tous les chiffres, ce qui a pour effet de rebuter les non-spécialistes, mais je vais retirer de ce budget prévisionnel ses grandes lignes, ses grands effets. Pour cette année 2013, comme tout au long de votre deuxième mandat, vous n’avez de cesse de reproduire les travers reprochés à votre prédécesseur : dépenses exagérées de réceptions, de restaurants, de voitures, de personnel … A côté de ça, dans ce budget, le cœur de ville est sèchement abandonné. Abandon qui s’ajoute à un FISAC mort-né, un PRI moribond et un PNRQAD manqué. En outre, vos décisions se détournent des besoins fondamentaux de la population, pour viser en priorité des réalisations clinquantes (golf, centre port …). En règle générale, nous assistons à un éloignement de la population. Et encore, si ces projets étaient bien montés ! Mais ce n’est pas le cas, et leurs coûts sont systématiquement surmultipliés. C’est ainsi qu’ils vampirisent les réponses qui devraient être apportées aux besoins fondamentaux.

Vous avez asséné une lourde charge supplémentaire à la population dès 2009. Pour vous donner les marges financières nécessaires aux dépenses outrancières, vous avez augmenté les taux locaux d’imposition, vous avez supprimé abattements et exonérations, vous avez créé de nouvelles taxes et vous avez haussé les taxes existantes. Ainsi, en faisant porter la charge de vos dépenses sur les agathois, vous les appauvrissez. Ils manquent déjà d’emplois, ils ont des difficultés d’installation professionnelle et familiale, et vous y ajoutez encore des charges supplémentaires.

Aujourd’hui, la disproportion des dépenses prévues en 2013, vous amène à annoncer une hausse de la dette de la ville de l’ordre de 20%. Elle bondit à 68 millions d’euros, hors budgets annexes (28 millions de plus tout de même). En outre, c’est compter sans la dette envers la CAHM, à hauteur de 5 millions d’euros encore. A ce sujet, je cite le rapporteur des finances de l’agglomération : « Une part de l’encours de la dette de la CAHM (5,3 M€ sur les 22,4 M€) est récupérable sur la commune d’Agde pour le centre aquatique ». C’est clair. Ces 5 millions portent donc l’endettement de notre budget principal à plus de 73 millions d’euros.

Il a été dit ici-même, lors du dernier conseil municipal, par votre premier adjoint, que l’état de la dette ne pouvait avoir d’effet sur les impôts locaux. Son explication était que les impôts directs, donc leurs taux, sont destinés à équilibrer les dépenses de fonctionnement. Quant à eux, les emprunts, et donc la dette qui en découle, équilibrent les dépenses d’investissement. Ce sont deux sections distinctes qui composent le budget municipal principal. Certes, mais les deux sections sont liées, dépendantes. En effet, l’explication donnée oublie que les dépenses d’investissement doivent aussi être alimentées par l’autofinancement, c’est-à-dire l’épargne obligatoirement dégagée de la section de fonctionnement. Pour simplifier, c’est ce qu’il reste après que les dépenses de fonctionnement ont été couvertes par les recettes de fonctionnement. C’est cette somme qui est virée en partie dans l’autre section pour participer au financement de l’investissement. Dans ce budget 2013, que voyons-nous ? Nous voyons que le virement à la section d’investissement (3,3 millions) ne couvre pas le remboursement annuel en capital de la dette (5,5 millions). Nous voyons donc que l’épargne nette est largement négative et qu’elle ne peut participer au financement de l’équipement, ce qui est d’un très mauvais pronostic sur l’évolution financière communale. En conséquence, nous voyons que l’énorme masse empruntée (14,5 millions) va accroître l’endettement et enfler les remboursements ultérieurs, dont l’annuité est déjà de 7,5 millions avec les intérêts. Et c’est la fuite en avant suicidaire que j’avais évoquée lors du débat d’orientation budgétaire.

De ce fait, l’équilibre est rompu. Ca ne marche plus. L’épargne de fonctionnement obligatoire est insuffisante. Il faudra donc, lors des prochains budgets, trouver une nouvelle recette pour restaurer l’épargne de fonctionnement. Cette nouvelle recette c’est, habituellement, une nouvelle hausse des taux locaux d’imposition, une suppression des derniers abattements s’ils existent, une hausse des redevances et éventuellement la création de nouvelles taxes. Autrement dit, de nouvelles charges pour les contribuables et les entreprises. Voilà la terrible logique du mécanisme qui préside depuis trop longtemps à la gestion de nos collectivités locales. Une logique négative dans laquelle vous êtes retombé au cours de ce mandat. C’est un mécanisme obsolète qui avait pourtant déjà montré ses limites chez nous.

C’est pour ces raisons que mes collègues annoncent une hausse des impôts, dès 2014 selon certains. Et c’est vrai. C’est vrai, si vous êtes réélu. C’est ce que vous avez fait en 2009, après les élections, alors que ce n’était pas nécessaire. Vous auriez tort de vous en priver en 2015, si vous étiez reconduit. Si la majorité des électeurs vous donne quitus pour ce genre de procédé, ça va de soi. C’est vrai aussi, si ceux qui vous remplacent pensent que la hausse est inéluctable, qu’il faut faire avec et qu’ils ne peuvent l’empêcher.

Eh bien moi je pense que c’est ni souhaitable, ni inéluctable.

Je pense que ce n’est pas souhaitable, car ce mode de gestion nageant dans la facilité n’a que trop duré. Je pense que ce n’est pas souhaitable, car ces charges toujours accrues sur la population ont atteint un niveau, une limite à ne pas dépasser. Toujours charger, donc toujours appauvrir les mêmes est une erreur, une faute.

Je pense aussi que ce n’est pas inéluctable. Nous pouvons gérer autrement. Pour cela, je résume le principe que nous devons nous appliquer par une proposition très simple : il ne faut pas dépenser plus que ce que nous gagnons ! Nous connaissons tous les conséquences dans les familles ou dans les entreprises quand ce principe n’est pas respecté. Les conséquences en sont cessation de paiement et liquidation. Pour une collectivité locale, une mairie, la solution de facilité c’est l’augmentation des impôts, afin de se donner de nouvelles marges financières. Cela n’est plus acceptable.

Ce budget prévisionnel 2013, avec ce qu’il laisse entrevoir, est donc le bout du bout, avant de tourner la page. Il faut une solution pour sortir de ce scénario si prévisible et si souvent répété. Dans les conditions que vous mettez en place avec ce budget, vous aggravez la situation. En exagérant les dépenses d’investissement, vous dépensez l’argent que nous n’avons pas. Puisque vous persistez, malheureusement, nous sommes contraints d’en conclure que la sortie de crise en Agde ne peut maintenant se trouver qu’à la sortie des urnes en 2014. Mais, à mon sens, la solution n’est pas dans la politique. Elle n’est pas dans le basculement politique habituel d’un bord à l’autre, basculement censé régler les problèmes de façon magique. Bien évidemment, la solution est dans la primauté de la gestion. Il faut gérer sainement, tout de suite, et ne pas vouloir  forcément en mettre plein la vue. Au contraire, nous devons maîtriser suffisamment les dépenses pour ne plus avoir à emprunter inconsidérément et donc ne plus avoir à augmenter les charges sur la population. Nous avons suffisamment de ressources en Agde pour investir normalement. Pour cela il faut une volonté inébranlable. Pour cela il faut une équipe décidée, déterminée. Pour cela il faut une compétence forte.

Avec une gestion saine, nous avons les moyens de prospérer en Agde et sur l’ensemble de notre communauté d’agglomération, sans pour autant accabler de charges nos concitoyens. Le dynamisme de notre territoire ne passe pas par le surendettement de nos institutions locales, l’affaiblissement de nos entreprises et l’appauvrissement de notre population. Bien au contraire, il dépend plutôt de l’équilibre financier nécessaire pour stopper l’asphyxie progressive de nos concitoyens et de nos entreprises. C’est la seule voie qui puisse concilier les réalisations municipales, avec la vie économique de notre territoire et les intérêts de nos concitoyens. C’est la voie que je préconise depuis longtemps. C’est la voie que nous avions commencé à suivre lors du précédent mandat municipal, avant que vous ne vous en détourniez. C’est la  voie que nous devons reprendre à Agde, pour le bien de tous. »

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


Poster un commentaire

2013: la dernière année!

Je retranscris ci-dessous mon intervention initiale lors du débat d’orientation budgétaire 2013, au cours  du dernier conseil municipal.

« Monsieur le maire, votre orientation budgétaire depuis quatre ans vous mène dans une impasse. Aujourd’hui, pour l’année 2013, qui est aussi la dernière année de votre municipalité, le choix est déjà déterminé. Il est trop tard pour vous. Vous ne pouvez plus changer. Vous ne pouvez plus réorienter la gestion municipale. Vous vous êtes mis tout seul dans une impasse. Vous êtes pris dans la nasse de votre propre démarche. Ainsi, en 2013 vous allez poursuivre dans une fuite en avant un peu désespérée et plutôt suicidaire, celle des réalisations précipitées de la dernière heure pour tenter de sauver votre mandat. Ca sent déjà l’affolement de la période pré-électorale, à la recherche des 20% de votre électorat perdu. Vous êtes déjà dans la fébrilité de fin de mandat.

Lorsque vous avez tourné le dos à nos engagements électoraux envers la population, en 2008, je vous avais aussitôt exprimé mon désaccord. Lors des Débats d’Orientation Budgétaire de ces quatre dernières années, je vous ai chaque fois conseillé de ne pas agir de cette manière et de revenir à la maîtrise financière sur laquelle nous nous étions engagés, maîtrise financière qui présidait à la gestion de notre précédent mandat municipal. Vous n’avez pas écouté. Vous avez persisté dans votre nouvelle orientation budgétaire nocive, dangereuse. Être rigoureux maintenant, c’est trop tard pour vous. Vous vous trouvez dans l’obligation de tenter de réaliser, dans l’ultime année du mandat municipal, au moins une partie des promesses faites à nos concitoyens. En effet, à ce jour, à part une annexe de l’office du tourisme, aucune réalisation notable réellement municipale n’a été conclue. Vous voilà contraint à l’engorgement des mises en œuvre de dernière heure. Cela rappelle complètement la dernière année de votre prédécesseur … avec le résultat que vous savez.

Pourquoi cette situation ? Parce que vous avez eu la grande faiblesse d’écouter les partisans de la dépense outrancière. Une dépense outrancière, mais aussi désordonnée, mal coordonnée, avec un cumul d’Autorisations de Programmes non ajustées financièrement. En outre, la déficience de vos montages, mal préparés, mal calibrés, a systématiquement retardé les réalisations et en a surmultiplié les coûts. Pertes de temps et coûts exponentiels mènent à une fin de mandat encombrée et ruineuse. Les conséquences en sont et en seront multiples, avec abandon de l’essentiel, négligence des véritables besoins des agathois, augmentation des charges en leur direction et aggravation de la dette de notre communauté.

Votre gestion, si on peut employer ce mot, votre politique économique affichée, prônée, est une politique de dépenses. Vous avez souvent déclaré que dépenser, investir, c’est créer de la richesse, des emplois. Encore fallut-il que les dépenses aillent en direction d’investissements véritablement productifs. Quel est le vrai résultat chez nous ? Aujourd’hui, vous le savez, nous avons en Agde, et dans notre zone, le triste record français du chômage. En plus de la souffrance sociale et humaine que cela signifie, cela donne une bien piètre image de notre territoire. Cela casse la communication euphorique affichée par ailleurs. Derrière les strass et paillettes affichés dans le journal municipal, c’est pas la joie !

En fait, votre gestion et votre politique économique vont à contresens des besoins actuels. Ce type de fonctionnement n’est plus adapté à notre époque. Vous retardez. Vous avez cru, et vous croyez encore, que la dépense est le remède. Mais non, bien au contraire, la dépense est la cause du mal. Nous assistons à ce que j’avais pronostiqué depuis plus de quatre ans. Ce type de comportement mène à la dégradation de la situation financière et économique. Nous assistons, et nous allons assister encore davantage, aux conséquences de ces mauvais choix.

Aujourd’hui, notre classement dans le peloton de tête des villes les plus endettées, classement que les béotiens de la finance prennent au premier degré, nous indique tout de même l’importance de la dérive financière de notre gestion municipale. Lors du mandat précédent, nous avions réussi à baisser la dette de la ville de 15%. Depuis nous sommes revenus au niveau de l’an 2000, puis nous l’avons largement dépassé. Et encore c’est compter sans l’énorme retard pris dans les investissements déjà en autorisation de programme, donc de fortes dépenses à venir.  C’est compter aussi sans les dettes importantes portées par les budgets annexes, dettes que nous devons garantir. C’est oublier aussi le feu de paille  généré par les recettes seulement ponctuelles des ventes démesurées de notre patrimoine municipal. Malgré tout cela, nous avons déjà un endettement dépassant largement les 100% de notre PIB à nous, c’est-à-dire nos recettes alimentées par la fiscalité, les subventions et les dotations. C’est trop, beaucoup trop et, vous pouvez me croire, l’année 2013 ne va pas arranger la situation. Loin de là !

Actuellement la ville d’Agde est stigmatisée par ses classements dans les revues économiques. Ce n’est pas seulement le cas pour l’endettement. C’est aussi le cas pour l’emploi, comme je l’ai rappelé tout à l’heure, mais aussi pour le dynamisme de la ville. Chaque fois ce sont de mauvais classements. Il est évident qu’on ne peut plus se contenter d’invoquer l’erreur ou l’artefact de calcul. Les indices convergent. Ainsi, ces mêmes organismes, classant les villes en fonction de leur dynamisme à partir de cinquante indicateurs révélateurs du développement économique (emploi, revenus, salaires, niveau d’éducation, démographie, nombre de banques, nombre de restaurants, etc) mettent la ville d’Agde à la 297ème place. Frontignan, par exemple, est à la 14ème et Mèze à la 6ème. Vous pourrez me dire que ces classements sont faussés, relatifs ou incomplets. Peut-être, mais la convergence systématique de toutes ces statistiques ne peut être un effet du hasard. Nous n’allons tout de même pas tomber dans le délire de persécution. Tous ces organismes nous voudraient-ils du mal ? Et pourquoi donc ? Certainement, ce n’est pas le cas. Nous allons plutôt convenir que cela n’est tout simplement pas le révélateur d’une bonne santé économique. Vraiment, ça ne va pas chez nous. Le mode de gestion municipal, en méconnaissant volontairement la situation actuelle, va a contrario des véritables besoins économiques et contribue donc largement à ce constat plus que préoccupant.

Vous menez une politique qui assèche les ressources financières. Au bout du compte, en aggravant les charges, elle appauvrit notre population. Aujourd’hui, les agathois ont moins de travail, moins de moyens financiers et davantage de charges. Ce n’est pas ce qu’ils attendaient. Déjà en 2002 ils nous avaient demandé la maîtrise financière. Ce à quoi nous nous sommes appliqués durant la période 2002/2008, avec pour conséquences : pas de hausse des taux locaux d’imposition, baisse modeste des taux trois années consécutives, aucune nouvelle taxe et pas d’augmentation des taxes existantes. Les investissements nécessaires à la population n’avaient pas été négligés pour autant : crèches, écoles, terrains de sports… Malheureusement, les élections de 2008 passées, vous avez accompli un virage à 180° et pris la voie de la dépense, de l’augmentation des taxes existantes et de la création de toute une série de nouvelles taxes. Ce retournement est d’autant plus regrettable que nous étions des précurseurs de la maîtrise financière. Si nous avions continué, par les temps qui courent, nous aurions pu devenir exemplaires. Quel gâchis ! Imaginez quelle serait votre réputation aujourd’hui dans ce cas de figure. Au lieu d’être le maire d’une ville aux classements systématiquement calamiteux, vous auriez pu être le maire cité en exemple pour la baisse de la dette et celle des taxes. On peut dire que vous êtes vraiment passé à côté de quelque chose. Ce qui aurait pu être une grande réussite s’est commué en glissement vers l’échec assuré.

C’est dommage pour vous, mais c’est surtout dommage pour les agathois dont vous n’avez pas respecté la volonté, en ne respectant pas nos engagements. Vous auriez mieux fait de vraiment les écouter. Assurément, ce sont eux qui ont raison ! »

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


Poster un commentaire

LA GESTION MUNICIPALE AU SCANNER

(Publié le 30/01/2012)

Le budget municipal prévisionnel 2012 est mauvais. Il est mauvais pour la ville d’Agde, il est mauvais pour les agathois et, pire encore, il est mauvais pour leurs enfants. Ce n’est pas dans sa forme qu’il est mauvais, puisque les services ont fait de leur mieux afin qu’il soit présentable. Ce sont les décisions et les choix de gestion qui le sous-tendent qui sont mauvais. Ceux-ci vont a contrario des besoins de la population. Ils vont aussi à contresens des réalités économiques actuelles. Ils dérapent dans une fuite en avant qu’aujourd’hui tous les responsables essaient de stopper dans leurs propres collectivités. C’est celle des dépenses exagérées. C’est celle de l’endettement.

Ce budget primitif est mauvais car, malgré la forte pression fiscale sur le contribuable et toutes les nouvelles taxes mises en place depuis 2009, l’épargne de fonctionnement qui doit obligatoirement se dégager pour financer les dépenses d’investissement n’a pas du tout progressé. Ainsi, les 3,2 millions d’euros de virement ne couvrent pas les 5,4 millions d’euros d’échéance de remboursement du capital de la dette en 2012. Cela signifie très clairement qu’une fois encore, la ville d’Agde dépense plus qu’elle ne perçoit. Et cela dure depuis 2009. Et pourtant les impôts et taxes rentrent de manière très conséquente. Presque 45 millions d’euros, ce qui représente 70% de ses recettes de fonctionnement. C’est un prélèvement sur la population nettement au-dessus des villes comparables.

Ces nouvelles recettes municipales ont donc été rapidement annihilées. Par quoi ? Par les dépenses qui ont continué à courir. Par exemple pour 2012, la dépense pour les fêtes, cérémonies et réceptions approchera les 600 000 euros. Par les temps qui courent, il y a peut-être mieux à faire. Nos responsables municipaux persistent donc dans cette politique de gestion, qui n’est déjà habituellement pas bonne, et que tout le monde essaie actuellement de corriger, avec beaucoup de mal d’ailleurs.

Les autorisations de programmes s’accumulent sans véritable cadrage. Nous avons déjà plus de 40 millions d’euros de crédits de paiements engagés pour les années à venir. Notre maire essaie de justifier ces dépenses d’investissement en soutenant qu’elles génèrent des retombées économiques. Ce n’est pas évident du tout. Par exemple, dans le secteur touristique qui est notre principal vecteur économique, contre toute attente, nous constatons que le produit de la taxe de séjour a baissé de plus de 5% en 2011. Et il est prévu de même au budget 2012. C’est surprenant, mais c’est un fait. Et qu’on ne vienne pas nous expliquer que c’est un bon signe !

Dans ces conditions, pour faire encore illusion, il faut de grandes opérations de communication. Les gens ont pu assister à cela récemment. Ils n’ont pas besoin d’explications pour en comprendre le but publicitaire. Je ne pense pas que ça les amuse longtemps. Et cela d’autant plus que les opérations programmées ont bien du mal à sortir. Nous attaquons la 5ème année de mandat et aucun projet municipal n’est vraiment sorti (le centre aquatique étant une réalisation de la CAHM lancée en 2003). D’ailleurs certains programmes sont soldés sans être vraiment finalisés, comme le complexe sportif des Champs Blancs sans véritables tribunes pour le stade de rugby, ou les pontons du Grau dont la 2ème partie ne voit pas le jour.

Quant à la dette, même si nous nous en tenons aux annonces officielles faites lors du dernier conseil municipal, la dette fin 2012 atteindrait les 60 millions d’euros. Bien entendu, c’est sans tenir compte des 5,4 millions d’euros encore dus à la CAHM pour le centre aquatique. La dette monte alors à 65,5 millions d’euros, plus de 2 millions au-dessus du niveau de 2001. Voilà le cadeau qui sera laissé aux agathois, et même à leurs enfants, car une dette il faut la rembourser sur le long terme. Beaucoup de responsables viennent de découvrir ça récemment. Pas en mairie d’Agde apparemment.

Ce ne sont pas les seuls artifices qui permettent de boucler ce budget primitif, dans sa forme. Il y en a deux autres, tout aussi importants. L’un d’eux est le recours à des budgets annexes, de véritables écrans financiers. En effet, ces budgets annexes ont la capacité de s’endetter sans que cela apparaisse dans le budget principal de la ville. Et pourtant, ces budgets doivent être soldés un jour. La dette de l’ensemble de ces budgets annexes s’élève à 22,4 millions d’euros aujourd’hui. Ce n’est pas rien, et cela ne peut que s’accroître avec le nouveau budget annexe de l’Ile des Loisirs qui va maintenant se développer.

Et pour finir, je dois rappeler un autre artifice que je trouve gravissime car il impacte particulièrement les générations nouvelles. La mairie est en train de brader le patrimoine municipal. Plus de 4 millions d’euros de produits de cessions immobilières étaient attendus dans le budget 2011. Ce sont plus de 5 millions d’euros en 2012. Vendre son patrimoine pour combler les trous n’a jamais été un bon plan. En général, c’est l’ultime recours !

Après tout ça, que va-t-il rester à la population, et à nos jeunes en particulier ? Des impôts d’un niveau élevé. Des dettes qu’il faudra bien solder. Un patrimoine municipal sérieusement entamé. On peut dire que si la population éprouve le besoin de remercier les responsables municipaux, ce ne sera surement pas de la manière qu’ils souhaitent !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


Poster un commentaire

MAIRIE D’AGDE : IL FAUT CHANGER

(Publié le 5/12/2011)

Je vous communique ci-dessous la retranscription de ce que j’ai dit au maire, dans mon intervention initiale, lors du débat d’orientation budgétaire 2012.

« Les orientations budgétaires prises ces dernières années, confirmées aujourd’hui encore, sont totalement déphasées par rapport à la situation économique. Vos choix de gestion vont à contresens des besoins actuels. Cet état de fait est le résultat d’investissements mal calibrés financièrement, pas réellement organisés dans le temps et qui s’accumulent sans véritable coordination. En outre, vos choix montrent que vous oubliez ce que doit être la première priorité de toute politique publique: répondre aux besoins de la population. De tout cela se dégage une impression de fébrilité, et au bout du compte les réalisations ont du mal à aboutir. En conséquence vous vous lancez dans beaucoup de communication pour masquer ce vide. En fait, vous n’êtes plus dans la bonne logique, vous vous trompez d’époque.

Souvenez-vous, en 2001 la dégradation de la situation financière de la ville d’Agde était telle que vous affirmiez que notre commune était au bord de la tutelle budgétaire par la préfecture. Le  percepteur était venu exposer ici-même, au lendemain des élections, la réalité de cette situation en concluant en ces termes : « Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ». Dix ans ont passé et  nous sommes retournés à la case départ, avec une dette revenue au même niveau qu’à cette époque. Les juges de la Chambre Régionale des Comptes ont confirmé cette observation dans leur dernier rapport. Entre temps, la maîtrise financière promise aux électeurs a été abandonnée. Cette régression vient après un mandat au cours duquel nous avions tenu bon et baissé modérément les taux d’imposition et la dette de 15%.

 Vous avez brutalement abandonné cette politique municipale après les élections municipales de 2008. C’est d’autant plus regrettable que nous avions pris de l’avance. Les agathois, en exigeant de nous cette attitude, avaient fait de nous des précurseurs. Aujourd’hui tout le monde a partout conscience que les dépenses ont des limites et que les niveaux des endettements ont des conséquences catastrophiques. Toutes les collectivités essaient désespérément de diminuer leurs  dépenses et de réduire leurs dettes. Le premier ministre, en même temps que de l’Etat, attend cela des collectivités territoriales, dont les villes aussi. Et vous, vous faites le contraire ! C’est d’autant plus dommage que si nous avions persisté dans notre choix de gestion précédent, nous aurions pu devenir exemplaires. Mais vous avez gâché notre atout, notre avance. Vous avez détruit ce que nous avions commencé à construire. Ainsi vous passez à côté de quelque chose de grand.

Pourquoi ce gâchis ? A cause de dépenses déplacées, la dernière en date étant l’embauche de pseudo-fonctionnaires chargés de balnéothérapie. Nous constatons aujourd’hui que les charges de fonctionnement annuelles du centre aquatique passent à 1,6 millions d’euros.

Vous croyez qu’il suffit de dépenser pour créer de l’activité économique mais vos choix sont disproportionnés, mal priorisés, mal calibrés. Les projets sont lancés à l’aveuglette, comme l’extension du golf de l’autre côté de la voie rapide dont le coût, mal évalué à 2 millions d’euros HT au départ, est passé maintenant à 5,5 millions d’euros HT avant que les travaux n’aient commencé.

 Les marchés publics agathois présentent des dépassements records. Les travaux du centre-port évalués à 6 M€ au départ, sont passés à 14,5 M€ HT, et ce n’est surement pas terminé. Vous faites une confusion systématique entre ce que doit être un investissement productif, en termes d’économie et d’emploi, et une dépense inconsidérée. Il ne suffit pas de dépenser de l’argent dans de lourds investissements pour que cela génère une réelle activité durable. Vos investissements ne sont pas véritablement productifs. D’ailleurs vos projets sont tellement mal calibrés financièrement qu’ils ont bien du mal à sortir. Alors que nous bouclons la quatrième année de mandat, aucun projet municipal consistant n’est réellement abouti, encore moins terminé.

Les projets ne sortant pas, vous vous lancez dans une campagne de communication, menée par la société CREATOM, campagne qui n’est pas gratuite pour le contribuable agathois et dont le marché est reconductible trois ans supplémentaires. Les propositions 2008, n’étant pas devenues des réalisations, vous affichez maintenant un « projet de ville à 2020 » reprenant les mêmes propositions. Nous assistons à une sorte de pré-campagne électorale, au goût de remâché, tout à fait déplacée, mais confirmant  l’indigence des réalisations.

 Nous pouvons observer au passage que le niveau de cette campagne est déplorable. Vouloir imiter Montpellier « La surdouée » n’est pas donné à tout le monde. N’est pas Frêche qui veut. Vous nous affichez Agde « La compétitive », Agde « La culturelle », « La solidaire », « La convoitée », « La naturelle », « La rayonnante », et puis quoi encore ? Pourquoi pas « L’Extraordinaire », « La sublime » !

 Vous nous faites miroiter de grands projets, comme celui ébauché par Jean Nouvel pour l’Ile des loisirs, alors que vous savez qu’il ne s’agit que d’une ébauche d’architecte méconnaissant les lourdes contraintes de ce secteur. Mais bien qu’il s’agisse à peine d’une esquisse, cela permet de faire de grandes déclarations. Beaucoup de communication, beaucoup de vent destiné à faire rêver. Du vent, mais quand même des conséquences. C’est l’argent du contribuable qui file dans ce type de fonctionnement.

 Pour faire passer tout ça sans que le budget municipal prenne des allures trop préoccupantes, vous cumulez la création de budgets annexes. Or la plupart de ceux-ci sont de véritables petites bombes à retardement. Ils développent de nouvelles dettes non comptabilisées dans le budget principal, mais que nous devons garantir. Il en est ainsi du budget de l’assainissement (13 M€ de dette), mais aussi des Cayrets et du Centre Aquatique, et bientôt du golf avec son extension. Mais que dire du tout nouveau, celui de l’Île des loisirs qui devra supporter l’indemnisation de tous les propriétaires actuels ! Pour une part, nous pouvons apparenter le rôle de ces budgets annexes à celui des sociétés écrans dans le privé.

Et avec ça vous oubliez ce que doit être notre première priorité : répondre aux besoins des agathois d’abord. Lors du mandat précédent, grâce à la maîtrise financière, nous avions baissé modérément les taux d’imposition, nous n’avions augmenté aucune taxe et n’en avions créé aucune nouvelle. Cela ne nous avait pas empêché de construire deux écoles, une école de musique, deux crèches, un complexe sportif, plusieurs places publiques, d’aménager la rive droite, les terrasses flottantes, etc.

 En effet, il n’est pas question de ne pas investir, mais les investissements doivent être guidés par deux principes : répondre aux besoins de la population d’une part, être véritablement économiquement productifs d’autre part. Pour ce mandat en cours, aucune réalisation municipale vraiment identifiable en direction de la population n’est sortie, alors que celle-ci subit la nouvelle pression fiscale instaurée depuis 2009. Vous bradez même le patrimoine foncier en vendant des terrains municipaux pourtant nécessaires aux futurs équipements publics ou aux lotissements communaux. Vous négligez ainsi les forces vives, les jeunes qui ne peuvent s’installer dans leur commune, avec pour conséquence des classes fermées dans les établissements scolaires alors que le nombre d’habitants augmente.

 Votre politique budgétaire n’est pas orientée vers les besoins de notre population mais vers des réalisations qui se veulent de prestige, qui sont favorables à la communication, dont la publicité dépasse nos frontières communales. Mais quelqu’un croit-il encore au petit papa noël ? A moment donné, il faut payer. Qui paye ? La population agathoise qui fait les frais du « paraître », du clinquant. Quelque part, les agathois font les frais des ambitions. Vous ne dépensez pas bien l’argent public. Vous ne protégez pas bien le patrimoine public.

 A ce sujet, tout indique dans votre politique municipale, que vous considérez au fond qu’on ne peut rien faire pour le centre ville. Vous avez sciemment abandonné le projet d’espace commercial et de stationnement en lieu et place de l’ancienne salle des fêtes et de l’ancien laboratoire Capelier, en jonction avec la promenade, projet qui faisait partie de notre programme municipal. On peut pourtant y réaliser un mini polygone à l’échelle agathoise, intégrant les commerces existants, qui servirait de « locomotive » pour le centre ville.

 Par ailleurs, lors de la visite du président de la république, vous nous avez amorcé en parlant de « mission Racine 2 » pour le tourisme. Voilà qui pouvait être intéressant pour notre station. Résultat ? Rien. Vous n’avez pas su déclencher d’action à ce niveau. Nous restons « Gros Jean comme devant ». D’ailleurs nous constatons que vous avez prévu une baisse de recette de la taxe de séjour perçue auprès des touristes, ce qui est le signe d’une baisse de fréquentation.

Lors du dernier conseil municipal, à la lecture du rapport des juges de la Chambre Régionale des Comptes, qui confirme ce que j’avais dit ici-même lors des budgets prévisionnels et des comptes administratifs, j’en avais conclu qu’il était vraiment temps de redresser le tir de notre politique municipale. Vous n’en avez donné aucun signe. Vous persistez aveuglément.

 Aujourd’hui, nous constatons que c’est le fond de votre politique municipale, donc de vos choix budgétaires, qui est anachronique, à contresens de la situation économique actuelle, à contresens de ce qu’il faut faire. Alors il ne s’agit plus seulement de corriger le tir. Il s’agit maintenant de prendre un virage à 180°. Pour que les besoins des agathois soient véritablement considérés, pour que les agathois vivent mieux, nous devons envisager un changement complet de politique municipale, d’une manière ou d’une autre. Il faut s’y préparer, c’est devenu nécessaire. »

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


Poster un commentaire

VILLE D’AGDE : REALITE FINANCIERE ET FISCALE

(Publié le 21/05/2011)

Depuis les élections de 2008, notre maire avait pris l’initiative de présenter lui-même les délibérations financières et budgétaires en conseil municipal. Probablement fatigué, ou échaudé, il a passé le relais à son premier adjoint depuis le vote du dernier budget. Celui-ci a donc rapporté le compte administratif 2010, préparé par les services municipaux, lors du dernier conseil municipal. Par ailleurs, il a éprouvé le besoin de publier ce texte. Bien que ces exposés ne soient pas forcément de nature à emballer le lecteur, cela m’amène tout de même à présenter ci-dessous la suite que j’avais donnée à son intervention lors de ce conseil. Evidemment, le constat n’est pas aussi euphorique.

« La présentation des comptes administratifs est toujours un moment intéressant. Ceux-ci permettent de constater les résultats de la gestion d’une collectivité. Le compte administratif 2010 ne déroge pas à cette règle et les leçons à en tirer ne manquent pas. Je suppose que cela ne vous a pas échappé non plus. Les constats principaux que nous pouvons observer sont qu’en Agde la pression fiscale est lourde, l’endettement est fort et les réalisations piétinent. Nous verrons d’ailleurs, dans ce même conseil, que les moyens pour que celles-ci avancent vont passer par la braderie du patrimoine foncier agathois et par de nouveaux prélèvements dans les poches de la population.

Ce compte administratif montre que l’excédent de fonctionnement, de l’ordre de six millions d’euros, doit d’abord couvrir un déficit d’investissement de presque cinq millions d’euros. Il n’y a pas de quoi sauter au plafond, d’autant plus que les réalisations sont loin de suivre les projets votés au budget prévisionnel. En effet, les crédits d’équipements ouverts par le budget s’élevaient à douze millions d’euros, et seulement huit millions ont été investis. Le taux de réalisation des équipements prévus au budget est seulement de 68%. D’ailleurs 21 % des crédits sont carrément annulés, et non reportés à l’année suivante (2,6 M€). Ce déficit d’équipement se retrouve dans le ratio (fourni dans le CA) « dépenses d’équipement brut par rapport aux recettes réelles de fonctionnement ». Celui-ci nous indique que nous investissons quasiment moitié moins que la moyenne des communes comparables (un peu plus de 13 % comparé à presque 24 %).

Nous sommes donc, ici en Agde, plutôt sur une politique municipale essentiellement basée sur les effets d’annonces. De nombreux équipements sont annoncés au budget prévisionnel, et au final nous inaugurons des bouts de voierie ou de petits tronçons de piste cyclable. A ce sujet, au lieu d’éditer un numéro spécial du journal de la ville intitulé « 100 propositions, 100 réalisations », nous aurions pu ressortir notre fascicule « 100 propositions », imprimé pour la campagne des municipales 2008, tant ces propositions ne sont restées pour l’instant que des propositions. Les images de synthèse ne sont que des réalisations virtuelles. Beaucoup d’annonces donc, alors que nous n’avançons guère sur le fond.

Il va falloir pourtant se décider maintenant. Alors que nombre de nos propositions ne sont qu’à l’état d’études, ou même pas du tout, nous avons déjà plus de quarante millions  d’euros de dépenses inscrites en autorisations de programmes votées. Il va falloir se décider entre l’effet d’annonce et la réalisation, avec les conséquences financières que cela implique.

Ce compte administratif 2010 est donc, pour ces raisons là, plutôt trompeur. Trompeur aussi en  terme d’endettement. En effet, il est oublié de rappeler que la communauté d’agglomération est porteuse pour nous, la ville d’Agde, d’un emprunt de 6,5 millions d’euros que nous remboursons depuis peu par une échéance annuelle, sous forme d’une subvention d’investissement, de 382 353 euros par an pendant 17 ans (ce qui est parfaitement illégal au demeurant). En capital, au 31 décembre 2010, la dette de la ville d’Agde atteignait donc 65 millions d’euros. Elle avait déjà dépassé le plus haut niveau atteint en 2001 avec 63 millions d’euros. Le ratio « encours de la dette par rapport aux recettes réelles de fonctionnement » qui est déjà de 92 % dans la présentation que vous nous soumettez, alors que la moyenne des communes françaises comparables est de 80 %, est en fait de 104 % si nous tenons compte de la réalité de la dette. Au 31 décembre 2010, la ville d’Agde était déjà endettée à plus de 100 % ! Il n’est qu’à observer l’actualité européenne pour savoir que ces ratios sont des limites dangereuses à ne pas dépasser par une collectivité.

C’est une dette qui augure mal de l’avenir fiscal pour les contribuables agathois, déjà soumis à une forte pression fiscale. Le coefficient de mobilisation fiscal est largement au-dessus de la moyenne des collectivités comparables, avec 1,32 pour 1,09, soit déjà 21 % au-dessus. L’impôt direct est de 1549 € par habitant (population réelle : 21 563). Si nous tenons plutôt compte de la population DGF, c’est-à-dire la population réelle plus les résidences secondaires (c’est-à-dire 51 814), ce qui reflète mieux la réalité, l’impôt direct est de 645 € par habitant. La moyenne des communes comparables est de 466 € seulement. Nous prélevons donc 38 % de plus par habitant en Agde.

Nous pouvons conclure que nous avons de gros efforts de gestion à faire car la pression fiscale est bien trop lourde en Agde, l’endettement est bien fort aussi, et une bonne part des « réalisations » risquent de rester virtuelles. »

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


Poster un commentaire

« NOUS SOMMES REVENUS 10 ANS EN ARRIERE »

(Publié le 18/04/2011)

Interview d’Henri COUQUET par Sabrina BOUSQUET (suppléante aux cantonales de 2008) et Caroline FONTANA (consultant financier).

Caroline Fontana : «  Nous avons dépassé le mi-mandat municipal, qu’en est-il de la maîtrise financière qui avait été promise lors des élections de 2008 ? »

Henri Couquet : « Cet engagement a été abandonné dès le lendemain des élections. C’est d’ailleurs la principale raison de mon désaccord avec le maire. La mairie d’Agde dépense plus qu’elle ne perçoit. C’est pourquoi, depuis trois ans, son budget est monté en déficit. Elle a donc augmenté les taux locaux d’imposition, supprimé abattements et exonérations, créé de nouvelles taxes et de nouveaux prélèvements. Malgré ça, elle prévoit chaque année d’emprunter plus qu’elle ne rembourse, donc d’augmenter encore la dette de notre commune. Vous le savez, la dette annonce de futurs impôts. Ce changement de gestion financière nous fait retourner dix ans en arrière. »

Sabrina Bousquet : «  Mais pourquoi ce dérapage, alors que la maîtrise financière avait été respectée lors du précédent mandat municipal ? »

H.C. : « Parce que les garde-fous n’existent plus. Le plan pluri-annuel d’investissement, tenant réellement compte des possibilités financières, n’est plus respecté. Les autorisations de programmes mal calibrées se cumulent sans une vraie coordination financière. Des décisions déterminantes sont prises à l’aveuglette, parfois sans études sérieuses préalables comme pour l’extension du golf et la réhabilitation du centre port. Ainsi les dérapages se révèlent même avant que les travaux ne commencent. Le sommet de ces comportements inconséquents est atteint avec les ailes mobiles et la balnéothérapie rajoutées au centre aquatique du fait du prince, après que la décision première fut prise par le jury lors de l’attribution du marché. »

C.F. : « Ces projets sont tout de même importants ! »

H.C. : « Certes, mais est-ce une raison pour mal les étudier et mal les calibrer financièrement ? C’est pourtant faisable, comme il est aussi possible de programmer leurs réalisations sans pour autant dépenser plus que nos recettes actuelles ne le permettent. J’ajoute que les priorités sont mal ciblées, que les choix sont bien souvent éloignés des préoccupations de nos concitoyens et qu’on a tendance à oublier ce qui est véritablement important pour eux. »

S.B. : « Quoi donc par exemple ? »

H.C. : « La question du cœur de ville n’est pas vraiment traitée. La ville d’Agde mérite mieux, et les habitants du centre ville en particulier. Ils n’obtiennent pas l’attention qu’ils méritent. Nous ne faisons que ce qui est facile. Nous tournons autour avec le moulin des Evêques et l’office de tourisme par exemple, mais la transformation de l’habitat et la relance économique et commerciale font du surplace, pour ne pas dire plus. »

C.F. : « L’habitat, avec en particulier le coût du foncier qui est un vrai handicap pour les revenus modestes ! »

H.C. : « A ce sujet, il est révélateur que le maire ait refusé de débattre en conseil municipal sur la possibilité d’un lotissement communal à prix abordable sur des terrains appartenant à la ville, dans le cadre de l’aménagement d’une deuxième entrée de station à Rochelongue ! Garder les forces vives dans notre commune est pourtant largement souhaitable. Alors que la population agathoise est sensiblement à la hausse, cela fait trois ans que nous n’avons créé aucune nouvelle classe. Bien au contraire, l’Académie a prévu d’en fermer deux à la rentrée prochaine. Les jeunes foyers construisent ailleurs. Voilà le résultat !»

S.B. : « Négliger le centre ville, oublier les jeunes actifs, les revenus modestes, tout cela n’est pas le reflet d’une bonne ambiance. Une récente enquête sur le niveau d’insécurité abonde aussi dans ce sens. »

H.C. : « Effectivement, bien qu’il faille pondérer ce très mauvais classement par la présence touristique estivale, ce n’est bien évidemment pas un bon signe. Toutefois, la notion d’insécurité est bien souvent une question d’état d’esprit. Mais quel peut être celui-ci quand le maire de la ville déclare que la municipalité ne peut rien face aux exhibitions sexuelles dans les lieux publics, comme les plages naturistes du Cap. Cet aveu d’impuissance, cette forme d’abandon engagent au laxisme. Bien au contraire nous devons exiger clairement le respect de la loi républicaine, là comme ailleurs sur la commune. »

C.F. : «  D’après vous, les intérêts des agathois ne sont donc pas bien défendus. »

H.C. : « C’est ce que je constate, oui. Le dernier exemple en date est le retour sur un projet qui avait échoué il y a un an et demi : la fusion des trois agglos. A la poursuite d’une chimère politique, le président de notre agglomération revient sur cette fusion qui, si elle se réalise, se ferait au détriment des intérêts des agathois. Nous avons beaucoup à y perdre, très peu à y gagner. »

S.B. : « Et les intérêts des habitants de l’agglo ? »

H.C. : « Ce sont les mêmes. Dans une fusion, leurs élus perdraient le contrôle des décisions et la protection de la basse vallée de l’Hérault contre les inondations passerait par pertes et profits. Il est vrai que ces intérêts importent bien peu. Quand on voit que le projet de torche à plasma, pour le traitement des ordures ménagères, est encore à l’ordre du jour, alors que celui-ci, dans le meilleur des cas, est encore bien loin d’être opérationnel. C’est de la naïveté. Ou alors cela permet de faire semblant de faire quelque chose en attendant. »

S.B. : « En attendant quoi ? »

H.C. : « En attendant que quelque chose sorte dont on dira alors que ce n’est pas notre faute. Inutile de nous abreuver constamment du concept de développement durable si l’on oublie de traiter nos déchets ménagers ! »


Poster un commentaire

CENTRE AQUATIQUE : L’ADDITION !

(Publié le 16/03/2011)

Voilà bientôt neuf ans que le projet de centre aquatique a été lancé. Son ouverture étant envisagée dans quelques mois, il est temps de réaliser un nouveau point sur ce dossier. Tout d’abord son coût. Il est de 15,5 millions d’euros HT, plus 3,5 millions d’euros HT pour l’aménagement des abords, soit un total de 19 millions d’euros HT, soit 23 millions d’euros TTC environ (hors foncier). C’est le prix à payer par notre communauté d’agglomération. La ville d’Agde participe sous forme d’une subvention d’investissement de 6,5 millions d’euros versés à l’agglomération en 17 annualités de 382 000 euros (montage parfaitement illégal au demeurant).

Notons au passage que cette dépense prohibitive n’est pas sans effet sur les autres investissements communaux. Elle aurait même tendance à les vampiriser. Sans chercher bien loin, l’autorisation de programme du complexe sportif voisin vient d’être soldée sans que les tribunes définitives du stade de rugby soient construites. Ainsi, celui-ci reste inachevé et en outre cela prive le club de certains  matchs d’un niveau générant animations et recettes.

Pour être complet sur le financement, rappelons qu’il est prévu que l’Etat et l’Europe y participent, certes de façon modique, et que la Région et le Département mettent la main à la poche de manière plus conséquente. Il faut toutefois relativiser l’impact de ces deux derniers apports sur les finances communautaires quand on sait que les enveloppes globales des contrats annuels Agglo-Région et Agglo-Département ne varient guère. Elles sont d’ailleurs plutôt à la baisse. Ainsi le contrat de territoire avec le Département a baissé de 10% en 2010. Ce qui va au centre aquatique ne va pas à d’autres actions dans l’Agglo.

Voilà donc un énorme investissement pour nos collectivités, disproportionné par rapport au contenu de la réalisation, comme tous les observateurs raisonnables s’accordent à le reconnaître. Il ne suffit pas de dépenser beaucoup d’argent pour réaliser de grandes choses. Encore fallut-il en avoir bien mesuré les conséquences. Ce projet se veut grandiose, mais il va s’avérer particulièrement improductif. En effet, au-delà du prix de construction déjà salé, c’est pourtant son fonctionnement qui coûtera le plus cher. Ces charges sont évaluées à plus d’un million d’euros par an (hors balnéothérapie). La ville d’Agde, qui va abonder de 120 000 euros annuels, aura droit à 750 heures par an pour l’ensemble de ses associations sportives. Bien entendu, la réalisation étant communautaire, les autres communes de l’Agglo l’utiliseront.

Mais ce n’est pas tout. L’espace balnéothérapie de 800 m2, qui devait être concédé à un opérateur privé en échange d’un loyer, reste vacant. La gestion de la balnéo n’a pas trouvé preneur auprès des neuf opérateurs spécialisés consultés. C’est dire sa viabilité commerciale réelle ! Une nouvelle fois, une décision, du fait du prince, prise à l’aveuglette (ici inclure de la balnéothérapie dans une structure où elle n’était pas prévue) s’avère d’une légèreté navrante. Normalement, ce genre de décision s’évalue au préalable, en particulier à partir d’une étude de marché. Résultat, on tente de nous présenter aujourd’hui le passage du secteur balnéo sous régie municipale comme une volonté de créer de l’emploi, alors que ce n’est que la conséquence d’un échec. Ainsi, il va falloir recruter un « spa manager » et constituer une équipe de 10 personnes supplémentaires pour faire fonctionner ce secteur. Est-ce bien la vocation municipale ?

Dans ces conditions, pour faire rentrer un peu de monnaie ils ont prévu de nous faire payer les soins balnéo de 35 à 90 euros, et le coaching de groupe de 30 à 40 euros l’heure. Autant dire pas tout à fait à la portée de toutes les bourses agathoises ! Nous pourrons tout de même accéder à l’espace libre service pour 15 à 20 euros l’entrée. Très généreux ! Pourra-t-on alors véritablement parler d’un service municipal ?

Le centre aquatique, réalisation fourre-tout, se veut à la fois en direction de tous les scolaires de l’Agglo, mais aussi de ses clubs sportifs, en même temps que du public, des touristes mais aussi de ceux en recherche de soins de balnéothérapie. Cette confusion des genres va générer une confusion de fonctionnement. Un centre aquatique au bout du compte ni vraiment sportif, ni tout à fait ludique, ni véritablement commercial. En outre, il est permis de douter du véritable attrait touristique d’une telle structure. Toutefois, dans un premier temps, elle aura probablement un succès de curiosité. Ensuite les ennuis commenceront. Au total, en plus des remboursements par l’Agglo et la ville d’Agde des lourds emprunts contractés pour réaliser les travaux, quelles seront les conséquences de ces décisions hasardeuses ? Dans tous les cas, la recette restera bien inférieure aux dépenses. Il faudra régler la différence. Dans le cas de la balnéothérapie, la régie étant municipale, ce sera à la ville d’Agde de payer, donc au contribuable agathois.

Rappelons-nous que si le choix fait par le jury au moment de l’attribution du marché de construction avait été respecté, à prestations identiques, le centre aquatique fonctionnerait déjà sans engendrer des coûts excessifs. Il est vrai que nous n’aurions pas les ailes mobiles et la balnéo. Pour autant, le jeu de hasard en valait-il la chandelle ? Certes, face à l’addition salée, il restera aux agathois la consolation d’aller se faire masser (ou gommer) par des employés municipaux … effectivement on peut dire que cela est vraiment impayable !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


Poster un commentaire

LES VIEUX DEMONS SONT DE RETOUR

(Publié le 5/02/2010)

Au vu du budget prévisionnel 2010 qui nous a été présenté en conseil municipal, nous nous retrouvons dans la même situation qu’en 2009, mais en pire. La ville d’Agde s’enfonce dans la difficulté financière. La dégradation budgétaire se poursuit, et celle-ci n’augure pas d’une diminution de la pression fiscale, mais plutôt de sa poursuite et même d’une probable  aggravation, à plus ou moins brève échéance.

En outre, cette fuite en avant est d’autant plus risquée que le maire a choisi de retourner à une stratégie budgétaire qui s’est avérée dangereuse par le passé, et que j’avais bannie depuis 2003. Les résultats 2009 n’étant pas affectés dans ce budget, cela signifie que l’année 2010 verra à nouveau apparaître un « budget supplémentaire » en son cours. C’est cette pratique qui avait favorisé les dérives financières de l’époque, dérives contre lesquelles les agathois s’étaient insurgés, à juste titre.

Notre maire choisit  de maintenir la forte pression fiscale qu’il a instituée l’an dernier. Pourtant, malgré la présence des nouvelles recettes ainsi obtenues, le niveau d’épargne municipal (nécessaire dans un budget territorial) est encore prévu à la baisse. L’ « épargne nette »devient négative. Je rappelle au passage que l’épargne nette mesure les liquidités dégagées pour financer les équipements, l’investissement. Elle va donc faire défaut. Ainsi, la ville d’Agde dépense plus qu’elle ne perçoit, et doit donc emprunter toujours plus. La tendance à l’endettement se confirme donc à nouveau très fortement à la hausse, après quelques années de décrue. C’est une des conséquences de l’abandon de principes financiers confirmés, mais aussi le résultat de décisions prises à l’aveuglette, avec de lourdes conséquences sur le budget de la ville.

Quant au virement à la section d’investissement, il se réduirait à seulement 2,8 M€, nettement inférieur à 2009. Evidemment, il ne peut financer aucun investissement, puisqu’il il ne couvre même pas le remboursement annuel en capital de l’emprunt (plus de 5 M€). Nous allons donc emprunter davantage que ce que nous devons rembourser en 2010. Ceci confirme que  la dette de la ville va encore augmenter, ce qui en soi-même ne serait rien, si ce n’étaient les conséquences néfastes pour l’avenir.

Ainsi, à la dette de la ville, annoncée à 60,5 M€ au 1er janvier (en omettant toutefois les reports en 2010 de plus de 2 M€ … que nous retrouverons ultérieurement), s’ajoutent plus de 6 M€ de nouvel emprunt et se retranchent 5 M€ de remboursement de capital. Nous en sommes déjà à 61,5 M€. Mais il ne faut pas oublier la subvention d’équipement payée à l’Agglo pour participer au financement du centre aquatique, sous forme d’emprunt porté par l’Agglo, mais remboursé par la mairie. Il convient donc d’ajouter 6,5 M€ à la dette de la ville, qui se voit d’ores et déjà portée à 68 M€. Soit 8% de plus que le plus haut niveau, atteint en 2001. Soit aussi 15 M€ de plus que le plancher que nous avions atteint lors de la baisse de la dette de 15% au cours de notre mandat précédent.

Dans ces conditions, le budget municipal qui a normalement vocation à être au service de nos concitoyens, qui doit mettre ses moyens au service des agathois en principe, est détourné de cet objectif premier. Au vu du budget, toutes les nouvelles charges crées en 2009 sur le dos du contribuable et de l’usager sont toujours là. La pression fiscale et financière est maintenue, alors qu’il faudrait plus que jamais l’alléger. La mairie d’Agde va à contresens du besoin social. Les choix proposés vont aggraver les difficultés de nos concitoyens. Ce budget prévisionnel noircit encore davantage l’horizon des agathois. Il ne contribuera pas à une amélioration de l’environnement social, ce qui serait pourtant possible avec les capacités de notre commune.

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


Poster un commentaire

2009 : L’ANNEE DES MAUVAIS COUPS!

(Publié le 1/12/2009)

                En cette fin d’année, le moment est venu de procéder à un petit bilan des choix municipaux effectués ces derniers mois. Le constat est sans appel : nombre de décisions ne faisaient pas partie de notre programme électoral 2008. Elles vont même à son encontre.

En effet, nous nous étions engagés à poursuivre la « maîtrise financière » mise en place depuis 2002. Durant cette période, aucun nouveau prélèvement n’avait été créé et nous n’avions augmenté aucune taxe municipale, sauf une fois, celle de séjour. Nos engagements étaient tenus.

A contrario nous venons de voir en peu de temps une hausse de 9,5% de la taxe foncière, une augmentation de la surtaxe sur l’eau de 223% et de 310% sur l’assainissement, une majoration de la valeur locative de certains terrains constructibles, de la taxe de séjour, des tarifs de la centrale de réservation, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ainsi que des tarifs municipaux. Cela n’a pas empêché que l’abattement à la base de la taxe d’habitation soit supprimé, entrainant une hausse moyenne de celle-ci de 15%, ainsi que l’exonération de deux ans de la taxe foncière sur les nouvelles constructions, pénalisant d’autant plus l’installation des ménages. Ne s’arrêtant pas en si mauvais chemin, la municipalité a aussi inventé de nouveaux prélèvements, par exemple sur les cessions de terrains devenus constructibles, ou pour les plaisanciers de nos ports avec une nouvelle « écotaxe », ainsi qu’en instituant une taxe locale sur la publicité extérieure et en rendant payants une grande partie des parkings du Cap. Ca fait vraiment beaucoup.

Pourtant aucune raison n’est d’ampleur à justifier cette avalanche de prélèvements en tous genres. C’est nouveau et tout à fait imprévu. Imprévu dans le sens où, je le rappelle, ces décisions n’étaient pas annoncées dans notre programme municipal.

An terme de cette année 2009, nous pouvons donc avancer sans hésiter que la frénésie fiscale qui s’est emparée de la municipalité agathoise ces derniers mois ne mérite surement pas les félicitations du jury, mais assurément la palme du non-respect des engagements. Un trophée très mérité par Gilles D’Ettore et Sébastien Frey ! Nous pourrions peut-être l’installer au centre de l’Espace Mirabel afin de parfaire l’édification de nos concitoyens.

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


Poster un commentaire

GESTION A CONTRESENS

(Publié le 7/06/2010)

Le conseil municipal du 19 mai a pris acte du compte administratif 2009 de la ville d’Agde, c’est-à-dire l’état des comptes communaux au 31 décembre. Nous notons que malgré un prélèvement supplémentaire auprès des contribuables et des usagers de près de 4 M€ en 2009, prélèvement dû aux augmentations des taxes locales et à la création de nouvelles taxes, la capacité d’autofinancement de la ville d’Agde, qui devrait s’en trouver améliorée d’autant, est restée de fait quasiment identique à celle de 2008. Cette nouvelle ponction massive est donc déjà partie en fumée et s’avère insuffisante pour couvrir les dépenses d’investissement, comme le remboursement annuel du capital des emprunts municipaux. En conséquence la dette s’accroît et dépasse déjà les 60 M€ en 2009, malgré le report de 2 M€ d’investissements prévus en 2009 vers 2010 et l’annulation pure et simple de 1,3 M€ de dépenses d’équipement. Ainsi l’endettement atteint un total identique aux recettes de fonctionnement de notre budget municipal, soit 100% de ce qu’on nomme le PIB à l’échelle des Etats. C’est à ce niveau que les autres pays européens doivent aider financièrement certains pays afin d’éviter leur faillite. Ici, personne ne nous aidera. Nous ne recevrons pas de secours extérieur. La variable d’ajustement restera toujours la même, c’est-à-dire de nouveaux prélèvements sur la population, le plus souvent au travers de l’augmentation des diverses taxes. C’est donc la population qui devra assumer à terme les conséquences de cette gestion à contresens. Est-ce bien raisonnable de poursuivre dans la voie de l’endettement quand tout démontre à tous les niveaux que c’est le meilleur moyen d’aller dans le mur ?

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


Poster un commentaire

Interview d’H. Couquet par Sabrina Bousquet et Caroline Fontana

 (Publié le 12/04/2010)

Sabrina Bousquet : « Plus de deux ans se sont écoulés depuis les élections municipales. Que vous dit la population ? »

Henri Couquet : « La population est déçue, elle se sent oubliée et perd confiance dans la politique. »

Caroline Fontana : « Vous parlez de déception. Pouvez-vous préciser ? »

HC : « J’ai ressenti beaucoup de déception, surtout dans l’électorat de Gilles D’Etorre. Essentiellement à propos des engagements non tenus avec, en particulier, le matraquage fiscal « surprise » et les hausses de tarifs. La forte augmentation de la taxe foncière et la création de nouvelles taxes pour les entreprises sont aussi très mal vécues. Je signale qu’en outre, il vient de proposer, lors de la dernière réunion du conseil communautaire, d’augmenter à nouveau la T.E.O.M. (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) de presque 7%. »

SB : « Vous parlez aussi d’oubli de la population. »

HC : « La population s’est sentie oubliée dès les élections passées. Elle juge les décisions municipales déconnectées de ses véritables besoins. Les gens pensent que Gilles D’Ettore confond investir, avec jeter l’argent par les fenêtres. L’exemple du centre aquatique est très souvent cité. »

CF : « Mais pourquoi cet oubli de la population ?»

HC : « La population donne la réponse. Elle pense que Gilles D’Ettore est davantage préoccupé par sa carrière politique que par la bonne marche de notre ville. D’où son besoin de prouver sa capacité à réaliser de « grandes choses », même si c’est au détriment des intérêts des agathois et des habitants de L’Agglo : fusion des agglos, torche à plasma  et depuis peu aménagement du centre port du Cap, extension du golf, avant que des études sérieuses soient réalisées, et sans que des concours d’architectes soient effectués. Cet empressement néglige l’avis des professionnels et de la population et augure de futurs dérapages financiers. »

CF : « Vous pensez que la ville d’Agde en pâtit ? »

HC : « Effectivement, dans cette ambiance, l’essentiel est oublié. Par exemple, la ville vient de passer à côté du PNRQAD (programme national de réhabilitation des quartiers anciens dégradés), vrai chance manquée pour la réhabilitation massive du cœur de ville. Des millions d’euros affectés par l’Etat se sont envolés. Alors que Béziers et Sète recevront plus de 15 M€, Gilles D’Ettore n’a rien obtenu pour sa ville. »

SB : « Et pour la communauté d’agglomération ? »

HC : « Il ne fait pas mieux en tant que président d’Agglo, puisque quasiment tous les investissements réalisés sont improductifs en termes d’activités donc d’emplois, alors que la principale compétence obligatoire est le développement économique. Par exemple, pas de PRAE (parc régional d’activité économique) qui drainerait des entreprises extérieures ou nouvelles. Rien que le bricolage de petites zones qui ne font que gérer l’existant, la plupart du temps. Il serait pourtant beaucoup plus adapté d’obtenir ça de la Région, plutôt que de se faire rouler dans la farine par George Frèche avec une évocation de « musée de la grécitude » qui ne verra pas le jour. »

CF : « Plus généralement, la population perd confiance dans la politique ? »

HC : « C’est exact. La population dit clairement son manque de confiance dans les partis politiques. Les gens jugent la classification droite/gauche de moins en moins pertinente. Ils ont particulièrement raison en ce qui concerne la gestion des collectivités locales : elle est ni de droite, ni de gauche, elle est bonne ou elle est mauvaise. »

SB : « Ce constat n’est-il pas plutôt démoralisant ? »

HC : « Il faut tout simplement en tirer les conséquences. C’est la raison pour laquelle les opinions politiques restent en dehors de notre association d’intérêt à la vie publique « Agde Pays d’Agde », ouverte à toutes les personnes de bonne volonté. Notre but est de répondre aux besoins de nos concitoyens et de proposer des solutions de développement résolument dynamiques. C’est notre manière de participer à l’action publique et de préparer des solutions. Il ne faut pas baisser les bras. La ville d’Agde et son Agglo ont un potentiel d’avenir. »


Poster un commentaire

TAXE D’HABITATION : L’INJUSTICE.

(Publié le 29/10/2009)

                Quand je m’occupais de la préparation des budgets municipaux, il ne se passait pas une année sans qu’un bureau d’étude ou un cadre administratif « bien intentionné » me propose, dans le but d’élargir les recettes communales, de réduire les abattements à la base de la taxe d’habitation. Pour eux, cette « astuce » qu’ils préconisent régulièrement, présente l’avantage d’une grande discrétion. De cette façon, le prélèvement sur le contribuable s’accroît sans que la municipalité doive augmenter son taux d’imposition. Bien évidemment, dans ce cas, la responsabilité municipale est beaucoup moins apparente. En effet, cela peut passer inaperçu à la lecture de l’avis d’imposition, et la responsabilité de l’augmentation n’est alors pas évidente. J’ai toujours refusé d’appliquer ce procédé car je le trouve sournois.

                Pour2009, la mairie d’Agde a pourtant pris cette décision et, excusez du peu, non content de réduire l’abattement à la base qui était jusqu’alors à son maximum de 15%, elle l’a supprimé d’un coup ! C’est la raison pour laquelle, sans toucher au taux d’imposition communal qui est encore de 18,99%, vous pouvez constater tout de même aujourd’hui une hausse conséquente de votre taxe d’habitation.

                Ce qui aggrave encore le manque de franchise de ce procédé, ce sont ses conséquences particulièrement injustes générées au niveau des contribuables. En effet, l’abattement général à la base étant appliqué à la valeur locative moyenne de la commune, le citoyen résidant dans un appartement dont la valeur locative brute est le double de la moyenne voit sa part communale augmenter d’environ 7%, alors que celui vivant dans un appartement de valeur moyenne voit sa part augmentée de plus de 15%, et celui occupant un logement dont la valeur est la moitié de la moyenne paie dans les 40% de plus. Autrement dit, le citoyen le plus mal loti est proportionnellement le plus taxé, le plus frappé par la suppression de cet abattement.

                Cette décision municipale ne faisait pas partie de nos engagements électoraux. Je rappelle que ceux-ci annonçaient la poursuite de la « maîtrise financière ». Je rappelle aussi que de 2002 à 2008, le taux de la taxe d’habitation n’a pas augmenté et qu’il avait même entamé une modeste décrue trois années consécutives pour un total de -5%. En outre, tous les abattements possibles étaient appliqués à leur maximum. En Agde, ils n’ont jamais été réduits jusqu’à aujourd’hui. Il est bien dommage d’en être arrivé là, car il était tout à fait possible de persister dans la voie qui était la nôtre jusqu’en 2008. Il suffisait de le vouloir vraiment!

                Cerise sur le gâteau, cette suppression de l’abattement à la base ne concerne que l’habitation principale, donc les Agathois seulement. Celle-là, fallait vraiment la faire !

                Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant».


Poster un commentaire

AGDE 2009 : RECHUTE FISCALE!

(Publié le 28/09/2009)

                De quoi ont besoin les gens et les entreprises, particulièrement en période de crise économique ? Ils ont besoin d’être soutenus afin de mieux supporter les conséquences néfastes de celle-ci. Mais à quelle réalité sommes-nous véritablement confrontés ? A l’inverse ! Les charges s’accroissent et ce qui devrait être une main tendue se transforme plutôt en main lourde. Ici, nous pouvons le constater à la lecture de l’avis d’imposition de la taxe foncière que nous venons de recevoir. C’est le résultat de l’application des décisions que j’avais déplorées lors du vote du budget municipal 2009. La taxe foncière est à nouveau à la hausse, de plus de 12% en ce qui concerne la part communale, dont 9,5% d’augmentation du taux d’imposition municipal. C’est beaucoup. C’est excessif !

                Ainsi, après six ans durant lesquels le taux de la taxe foncière n’avait pas bougé, voilà que la mairie d’Agde rechute et retombe dans le travers qui lui avait été tant reproché par les agathois en 2001. Pourquoi ce retour vers d’anciennes pratiques qui avaient été si franchement rejetées par nos concitoyens ?

                Durant les six ans du mandat qui vient de s’écouler, nous avons scrupuleusement appliqué l’engagement pris auprès des électeurs lors de la campagne électorale 2002 : maîtrise financière. En tant que délégué aux finances, j’étais chargé de l’application de cette promesse. Nous nous y sommes tenus. Une décrue fiscale modeste avait même été engagée pour la taxe d’habitation et le foncier non bâti, les trois dernières années. En 2008, la « maîtrise financière » faisait aussi partie de nos engagements électoraux. Pourtant cet aspect fut immédiatement oublié au lendemain des élections. Cet engagement n’est plus tenu!

                J’ai démontré lors du dernier débat budgétaire, que les raisons invoquées pour justifier cette rupture des engagements  n’étaient pas pertinentes. En réalité, l’augmentation du taux de la taxe foncière n’était absolument pas nécessaire. La légère perte de recettes budgétaires aurait tout simplement pu être compensée par une diminution équivalente des dépenses de fonctionnement municipal, le reste s’équilibrant par l’évolution des bases. Vous pouvez me croire, et vous le savez tous déjà, cela était tout à fait possible, surtout dans une ville comme Agde. La stabilité du taux de la taxe foncière pouvait se maintenir aisément, et son  augmentation n’était aucunement obligatoire. Le fait est que les décideurs de cette hausse ont voulu se « reconstituer des marges financières en début de mandat », en espérant que les contribuables auraient oublié à la fin. C’est un choix délibéré, très malvenu en cette période.

                En ayant pris depuis 2008 la « stratégie financière » en main, l’équipe dirigeante actuelle endosse donc la responsabilité de cette nouvelle orientation qui n’avait pas été annoncée lors de notre campagne électorale. Cette attitude pour le moins discutable, souvent attribuée aux « politiques » en général, n’est en tout cas pas la mienne. Je suis persuadé qu’une ville peut être gérée durablement autrement, avec plus de tenue, et en respectant les engagements pris auprès des citoyens.

                                Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant ».


Poster un commentaire

CENTRE AQUATIQUE OU GOUFFRE FINANCIER ?

(Publié le 15/06/09)

                21 millions d’euros TTC, voilà le nouveau coût estimé du futur centre aquatique des Champs Blancs !  C’est le montant de la convention de financement que s’apprêtent à signer le président de l’agglomération Hérault Méditerranée et nôtre premier adjoint représentant la ville d’Agde.

                17,8 M€ TTC pour le centre aquatique, 2,5 M€ TTC pour les abords et 800 000 € TTC de frais divers, sont les sommes estimatives (en constante hausse) consignées noir sur blanc dans cette convention.

                Voilà le nouvel épisode d’un feuilleton, démarré en 2003, et dont la principale constante est un dérapage des prix sans fin. Voilà où en est arrivé (pour l’instant), le coût d’un projet choisi personnellement par notre président d’agglomération, à la place de celui (moins cher à prestations identiques), élu auparavant par le jury officiel.

                Nous sommes en droit de nous interroger sur la validité d’un marché, dont le montant initial se chiffrait à 8 M€. Jusqu’où ce dérapage peut-il aller sans remise en cause ? A ce jour, à part une première pierre toute symbolique, rien n’est sorti. Pourtant le montant des études dépassait les 2 M€ en juillet 2007 déjà (2 528 264 € TTC exactement).

                Sans rentrer dans le détail du montage financier qui nous a été proposé lors du dernier conseil municipal, montage qui dénature au passage la sincérité du budget prévisionnel de notre ville, nous pouvons nous inquiéter sur le contrecoup qu’aurait à assumer le contribuable dans les années à venir. Cela apparaît d’autant plus inquiétant que notre maire nous a assuré, lors de ce même conseil, n’avoir aucune idée du coût de fonctionnement que nécessiterait un tel équipement !

                J’avais retenu que gouverner c’était prévoir. Manifestement pas en Agde en tout cas.

                 Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


Poster un commentaire

TAXE FONCIERE : +9,5%. « Mauvais pour les contribuables, mauvais pour les entreprises »

(Publié le 14/03/2009)

                En début de mandat, certaines collectivités cherchent à se reconstituer des « marges financières ». Aujourd’hui, les élus peu scrupuleux utilisent le faux alibi de la crise financière pour exagérer les prélèvements en tous genres. Chez nous en particulier, la crise n’a pas eu de véritable impact sur les finances communales. En effet, les frais financiers (intérêts des emprunts), dépendant des prêts à taux variables, ont baissé et continuent à le faire (taux B.C.E. à 1,5%). Le prix du carburant a baissé lui-aussi. En recette, la Dotation Globale de Fonctionnement est abondée de 2% au-dessus de l’inflation, dans le cadre du plan de relance mis en place par l’Etat.

                Par contre, et il ne s’agit pas de la crise financière, la baisse des prélèvements sur les jeux, initiée dès janvier 2008, est liée à l’interdiction de fumer dans les casinos, et à l’obligation de présenter une pièce d’identité (ce qui peut gêner une partie de la clientèle). La recette sur les droits de mutation quant à elle, en légère baisse, a largement précédé le crack boursier. Il en est de même pour les retombées d’un recensement qui ne correspond pas au résultat attendu. Ces phénomènes là, précédant la crise, ont été négligés. De fait, la stratégie budgétaire aurait dû les prendre en compte bien avant, en 2008.

                Il est donc faux d’attribuer à la crise financière les décisions néfastes qui ont été prises en Agde ces derniers mois. Par contre, et c’est bien malheureux, les retombées de la crise sur les entreprises, les emplois et donc les citoyens, ont déjà commencé. Et on nous les annonce sévères pour l’année à venir. Ce n’est donc pas maintenant qu’il faut « charger la barque ». Bien au contraire, à mon avis, c’est dans ces moments là que les collectivités publiques doivent assumer un devoir de solidarité.

                En Agde, la création de nouvelles taxes, la suppression des exonérations et des abattements, vont à contresens de ce qui devrait être fait et alourdissent encore les charges des contribuables au plus mauvais moment. La dernière décision en date de ce type est l’augmentation du taux de la taxe foncière de 9,5%. L’agathois, déjà bien ponctionné, et peut-être en difficulté sociale, va se trouver affecté dès 2009 par cet impact supplémentaire. C’est attristant et malvenu.

                En outre, cette décision va aussi affecter les entreprises. En effet celles-ci travaillent ou résident dans des murs, et elles seront donc impactées de la même hausse de taxe foncière. Elles ne seront donc pas épargnées par ce choix intempestif. Il en sera souvent de même pour les commerçants qui, bien que parfois locataires des murs, voient le paiement de la taxe foncière inclus dans leurs baux commerciaux. Voilà qui ne va pas du tout dans le bon sens. Voilà qui va contribuer à aggraver les difficultés des entreprises, avec le cortège de conséquences sociales et humaines qui en découle, car l’emploi est dans les entreprises.

                Aujourd’hui, encore plus que de coutume, alourdir les impôts locaux n’est ni logique, ni juste. Cela va contribuer à la dégradation de la situation économique et sociale de notre commune. Je rappelle que ces décisions vont à l’encontre de nos engagements électoraux. C’est très regrettable !

                 Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


Poster un commentaire

ORIENTATION BUDGETAIRE : « Je suis inquiet pour Agde »

(Publié le 18/02/2009)

                Comme je l’avais indiqué dans une interview parue dans ces mêmes colonnes le 28 janvier, j’ai participé au Débat d’Orientation Budgétaire, lors du dernier Conseil Municipal. N’ayant plus la possibilité de m’exprimer en interne, le maire m’ayant fait extraire de toutes les commissions de travail auxquelles je participais, je me suis donc exprimé publiquement. Conformément à mes engagements, j’ai relevé ce qui devait être corrigé dans les orientations, pour aller dans le sens de notre programme électoral, c’est-à-dire celui pour l’application duquel les Agathois nous ont élu. C’est la moindre des choses, il me semble.

                J’ai donc dit mon inquiétude pour Agde et pour les Agathois, eu égard aux orientations proposées à ce jour.  Inquiétude en terme de prélèvements d’abord, puisqu’après la suppression de l’abattement de 15% à la base de la taxe d’habitation (soit une hausse moyenne de 15% de la part communale de la TH), la suppression de l’exonération du foncier bâti pour les nouvelles constructions, la création de quatre ou cinq nouvelles taxes, l’augmentation de la taxe de séjour, l’augmentation de tous les tarifs municipaux, le vote le jour même d’une hausse de la surtaxe sur l’eau de 223% et sur l’assainissement de 310%, la prévision de rendre les parkings du Cap payants en été, nous n’avons eu en outre aucune réponse quant à la fixation des taux d’imposition 2009.

                Pourtant, à ce jour, la crise financière n’a eu aucune incidence sur les finances communales, puisque le taux de la BCE étant descendu à 2%, les frais financiers liés aux emprunts ont baissé, et puisque l’Etat envisage, dans le cadre de son plan de relance, une hausse de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) attribuée aux collectivités, de 2% au-dessus de l’inflation.

                J’ai dit aussi, que l’enveloppe réelle destinée aux investissements 2009, me semblait bien faible, la plus basse depuis six ans. Quant à la construction du centre aquatique, estimé à 11,5 millions d’euros hors taxes, c’est-à-dire 40% au-dessus du prix prévu lors du marché public, la ville doit en subventionner 50% du coût. Mon inquiétude sur ce sujet, provient aussi du fait que, dans le marché en cours, le lot « ailes mobiles et mécanisme » a été déclaré sans suite, et que je n’ai obtenu aucun éclaircissement suite à ma question.

                Le Débat d’Orientation Budgétaire, comme son nom l’indique, étant normalement un débat destiné à préparer le Budget Prévisionnel, j’ai donc suggéré au maire de revoir ses prévisions de prélèvements afin que ceux-ci soient conformes à nos engagements (maîtrise budgétaire), et de revoir à la hausse le choix de nos investissements dynamiques et productifs. Nous verrons prochainement, lors du vote du budget 2009, si j’aurais été un peu entendu. En effet, c’est de cette manière que nous pourrions tenter de prévenir les effets de la conjoncture économique chez nous, et d’amener un soutien local à nos concitoyens. Ce n’est certainement pas en alourdissant leurs charges.

                Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


Poster un commentaire

INTERVIEW D’HENRI COUQUET PAR SABRINA BOUSQUET

(Publié le 24/01/2009)

Sabrina Bousquet : Ce jeudi 29 janvier, se déroulera le Débat d’Orientation Budgétaire 2009, en conseil municipal. Est-ce que vous allez siéger ?

Henri Couquet : Oui. Le maire m’a retiré les délégations d’adjoint « chargé des budgets et de l’économie », mais par ailleurs il m’a aussi fait extraire de toutes les commissions de travail auxquelles je participais. En conséquence, je vais devoir exprimer publiquement en conseil les avis que je fournissais auparavant en interne. Cela donnait lieu quelque fois à des échanges « musclés », mais cela n’est pas apparu à l’extérieur pendant six ans. Je sais me tenir. En tout état de cause, le maire ne pourra pas me reprocher cette expression publique, puisque c’est lui qui a pris la responsabilité de créer cette situation loufoque, sans motif.

S.B. : Quelle attitude allez-vous adopter ?

H.C. : La seule attitude qui m’apparaisse logique. La liste dont je faisais partie, a présenté un programme municipal, et a pris des engagements  lors de la campagne électorale. Mes positions iront toujours dans le sens du respect de ces engagements. Il en ira ainsi pour les investissements et les réalisations annoncés, comme pour la poursuite de la « maîtrise budgétaire » promise.

S.B. : Pensez-vous être entendu ?

H.C. : Il y a beaucoup moins de chance que je sois entendu que par le passé, puisque je ne pourrai discuter des délibérations que lorsqu’elles seront présentées. C’est bien dommage. En tout cas, si les engagements ne sont pas respectés, les Agathois en seront informés. Bien maigre consolation! S’il s’avère que ceux-ci soient respectés, il ne devrait pas y avoir de problème, car je n’ai pas changé, mes convictions restent les mêmes.

S.B. : Vous opposerez-vous au maire ?

H.C. : C’est l’opposition qui s’oppose. Ca aussi c’est logique. La liste dont elle est issue avait son propre programme. Il existe donc des divergences, des visions et des approches différentes. Moi, j’ai le même programme que le maire. Je n’ai donc a priori aucune raison de m’opposer. Ceci, encore une fois, dans la mesure où les engagements seraient respectés. C’est à ça que je veillerai. Pour moi, c’est le moindre des respects des électeurs.

S.B. : Dans ces conditions, n’avez-vous pas été tenté d’arrêter, de tout envoyer promener ?

C’est vrai qu’il n’est pas évident de se retrouver dans cette situation, après avoir été un maire-adjoint dont le rôle a été déterminant pendant six ans (et reconnu publiquement par le maire lui-même). C’est vrai aussi que j’ai été personnellement affecté par cette décision injuste. Mais je suis un homme de devoir. J’avais écrit quelque part : « je ne suis pas du genre à faire du charme aux électeurs pour ensuite les laisser tomber une fois les élections passées ». Et bien c’est très simple, je suis redevenu un conseiller municipal de base, et j’assume.