Agde Gagnant

Pour une ville meilleure


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CENTRE VILLE: inverser la tendance

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Lors d’une récente réunion publique, intitulée « Projet de ville et centre ville », j’ai essayé d’élever le débat dont notre centre ville est souvent l’objet en le recadrant dans le projet de ville global de notre commune, dont on ne peut le dissocier. En effet, résumer le problème du centre ville à une question de sécurité est totalement réducteur, l’insécurité étant le plus souvent la conséquence d’une dégradation et d’une désertion du centre ville, et non sa cause première. A mon sens, s’attaquer à la racine du mal aurait un effet plus profond et plus durable que de se contenter d’essayer d’en gérer les effets.
Le projet de ville « Ambition 2020 », présenté par le maire au Palais des congrès du Cap, et édité dans un luxueux fascicule, n’est pas un véritable projet. C’est une opération publicitaire, une sorte de pré-campagne électorale sur fonds municipaux. Ce n’est pas un vrai schéma directeur élaboré par des architectes, ingénieurs et économes, traçant une évolution possible de notre commune dans les années à venir. C’est le résultat des cogitations d’une agence de communication, présentant des images à caractère purement artificiel. La preuve en est la première mouture, présentée en 2011, avec un projet sur l’Île des loisirs attribué à Jean Nouvel, avec une belle pièce d’eau au milieu et des constructions aérées et couvertes de végétation rose. On ne nous parle plus de cette élucubration irréaliste, et pour cause ! Il y a de fortes chances qu’il en soit de même pour toutes les autres belles images de synthèse proposées.
Quoiqu’il en soit de ces plaisanteries douteuses et coûteuses, quelle est la part du centre ville dans ce simulacre de projet de ville ? Comme d’habitude elle est réduite à la portion congrue. Essentiellement une proposition incohérente : placer un petit théâtre dans la Maison des savoirs. C’est-à-dire détruire de l’existant, l’espace formation en l’occurrence, pour y placer une nouvelle activité. On a vu plus logique. D’autant plus que la ville avait lancé, et attribué, un concours d’architecte pour réaliser un théâtre de 250 places dans l’ancien cinéma Richelieu, propriété communale inoccupée depuis de nombreuses années. Projet délaissé, et pourtant plus logique.
Au demeurant, j’aime autant vous dire que ce n’est pas ça qui stopperait le glissement de notre centre ville. Nous en connaissons tous les causes classiques, comme pour tous les centres villes, accrues chez nous par le fait que les grandes surfaces commerciales habituellement en périphérie se trouvent au centre géographique de notre archipel Agde-Le Cap-Le Grau. C’est le déplacement des résidants, ainsi que la délocalisation des commerces et des services, qui génèrent une vacance des locaux dont une bonne partie sont vétustes. Cela produit automatiquement un appel d’air qui n’est pas du tout favorable à la tendance « haut de gamme » si chère à notre premier édile, mais qui a forcément l’effet inverse. Il faut donc tout tenter pour inverser cette tendance mortifère.
Inverser la tendance.
Notre centre ville n’est plus le centre géographique ni le centre économique, mais il reste le centre historique. On ne peut lui enlever ce potentiel irreproductible. C’est un fait. Ce patrimoine existe. De nombreuses manifestations qui lui sont liées existent aussi : Saint-Christ, Vin nouveau, Fête des pêcheurs, joutes… De nouvelles ont vu le jour : Agde au fil du temps, journées du terroir, promenades fluviales et sur le canal du midi, rames traditionnelles et j’en passe. Il ne faut pas hésiter à les développer, à les renforcer. Il faut faire vivre le patrimoine. Nous pouvons imaginer aussi un « Vinocoeur » hebdomadaire en été. Avec des patios musicaux, nous pourrions sortir de la cacophonie estivale et nous orienter vers des animations efficaces et bien moins coûteuses. Au total, ce seraient des animations plus originales et bâties sur un socle véritablement local, ce qu’apprécient nos visiteurs.
Etre bien en centre ville.
Pour que les gens viennent et restent en centre ville, il est nécessaire qu’ils y soient bien. C’est-à-dire tranquilles. Les problèmes de sécurité rencontrés, et qui sont réels, n’ont tout de même pas la gravité de certaines zones de banlieues où les forces de l’ordre ont bien du mal à pénétrer. A Agde, nous ne sommes ni à Chicago, ni à Marseille. Mais l’ambiance est mauvaise et les cambriolages violents existent. Pour que cela s’améliore, il suffit à mon sens qu’une politique claire de sécurité soit établie et que l’on s’y tienne. Il est urgent que l’application des règles à géométrie variable selon les lieux, les personnes ou les groupes concernés soit bannie. Il est urgent que le premier magistrat de notre commune imprime cette direction. En particulier, si la police municipale, maintenant suffisamment consistante, avait des consignes nettes et claires à ce sujet, ceux qui profitent allègrement du flottement actuel seraient vite calmés.
Donner envie de venir en centre ville.
Nous pouvons imaginer de retravailler l’esthétique du centre ville avec paysagiste et architecte, en amenant quelques couleurs complémentaires pour égayer un basalte beau, mais un peu triste, en enterrant systématiquement les containers poubelles et en aérant quelques îlots insalubres quand c’est possible. Pourquoi ne pas décentraliser le foyer Saint-Vénuste, afin qu’il fonctionne dans de meilleures conditions et évite les regroupements pas toujours du meilleur effet. Il serait bon aussi de mettre en place une vraie politique de la vie animale, afin que soient pris en compte les droits et les devoirs des propriétaires d’animaux. Il ne serait peut-être pas idiot d’imaginer aussi, avec un opérateur spécialisé, une résidence touristique diffuse transformant les habitations et les locaux vacants, en particulier les 70 ou 80 que la Sebli n’aura pas réussi à réhabiliter. Et en parlant de tourisme, c’est bien joli d’avoir de nouveaux locaux pour l’office, mais il faudrait lui donner les moyens d’assurer une véritable promotion du centre.
Faire revenir de la richesse en centre ville.
Pour cela, il faut au moins une « locomotive » qui amène de l’activité et attire de la présence. En entrée de ville par la voie rapide en provenance de Béziers, nous avons l’espace « Grand Cap ». En provenance de Sète, nous avons le centre commercial « Les portes du soleil ». A l’entrée en provenance de Vias et Pezenas, passé le pont des maréchaux et remontée la promenade, nous nous trouvons au feu rouge devant des bâtiments à l’apparence peu engageante. C’est là qu’il serait utile d’avoir le symbole actif de l’entrée de centre ville. J’ai consulté un grand opérateur spécialisé et son équipe à ce sujet. Le concept de mini-polygone que je propose depuis plusieurs années est jugé crédible. Une étude s’engage d’ailleurs, à leurs frais, pour en apprécier les modalités de faisabilité. Sur 3000 m2 au sol, dont la mairie possède déjà les deux tiers, il est très possible de réaliser une « locomotive » commerciale, avec du stationnement, adaptée à la mesure de notre ville. Ce concept, qui essaimerait sur le reste des commerces du centre ville, en jonction avec la Promenade, serait construit sur des fonds essentiellement privés, donc sans ponctionner le contribuable. En contrepartie, il est nécessaire que le Moulin des Evêques soit véritablement aménagé, au lieu de rester une salle vide, afin qu’il puisse fonctionner comme un vrai espace-évènement qui suppléerait avantageusement l’ancienne salle des fêtes.
Une méthode.
En rencontrant beaucoup de monde sur ce sujet du centre ville, j’ai constaté qu’une très grande majorité n’y croyait plus. Bien souvent les gens, désabusés, ne croient plus à rien ni à personne. Qui est responsable de ce gâchis ? Je ne veux accuser personne, mais c’est peut-être le manque de véritable responsabilité qui a contribué à cette dégradation. En fait, qui est vraiment responsable du centre ville ? On ne sait pas vraiment. C’est pourquoi je propose comme méthode d’application de ces pistes de solutions, et surement de bien d’autres, qu’il soit constitué une équipe opérationnelle resserrée et connue, établie en centre ville et qui porte la responsabilité de son avenir. Elle serait chargée de coordonner l’activité des différents organismes qui agissent chacun de leur côté de façon trop morcelée, souvent peu connue. Elle serait chargée aussi de trouver de nouveaux financements. Composée des plus hauts élus et de techniciens compétents, elle serait aussi au contact direct de la population qui doit être véritablement associée à la promotion de son quartier. Sa mission serait de faire repartir le centre ville, d’inverser la tendance et elle serait comptable du résultat. Rien de tel que d’être responsable pour améliorer l’efficacité.
En résumé, pour nous donner une vraie chance de réhabiliter notre centre ville, nous devons en avoir la véritable volonté. Avec une méthode responsable pour la mettre en oeuvre, rien n’est impossible. Si la tendance est inversée, le signal sera fort et la partie sera gagnée quand nous aurons retrouvé une entière fierté de notre centre ville, quand nous serons fiers de le montrer à nos amis, à nos familles et de le faire visiter à nos touristes.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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Centre ville

PROJET DE VILLE ET CENTRE VILLE

Le 31 mai à 19h à la Maison du Cœur de ville

Si nous prêtons vraiment attention à tout ce qui peut être dit ou écrit sur le centre ville agathois, nous pouvons déjà observer beaucoup de choses. Tout d’abord un constat plutôt unanime de sa dégradation, tant sur le plan de l’habitat avec de nombreux locaux vacants ou d’appartements insalubres, que sur celui de la disparition des « services » et de la migration commerciale. Bien souvent aussi, un constat négatif est avancé sur l’ambiance d’incivilité, la propreté ou la délinquance, avec parfois une tendance à l’exagération.

Par contre, face à cela, les réactions sont très contradictoires, et parfois chez les mêmes personnes selon les circonstances. A côté de « on n’y peut rien », « c’est pareil pour tous les centres anciens », « c’est un phénomène inéluctable de migration vers les périphéries », nous entendons aussi « il faut créer du stationnement », « il faut démolir des îlots d’habitations », « il faut que les commerçants fassent un effort », « il faut apprendre aux gens … » et j’en passe. Bien entendu, ce sont des recettes à l’emporte-pièce, bien souvent peu applicables en l’état, mais sous-tendues par un facteur commun. Dans le fond, elles reflètent un vrai désir : celui de ranimer le centre ville, celui de le réhabiliter. En vérité, cela signifie que la population souhaite revoir un centre plus actif, plus vivant et plus agréable. C’est là le fait important à prendre en compte. Le centre ville le mérite. C’est notre intérêt à tous, à l’ensemble de notre archipel communal Agde-Cap-Grau qui ne doit pas être dissocié.

Mais comment ? Comment mettre en œuvre ce souhait profond de la population ? En effet, on ne peut pas dire que rien n’ait été fait par les municipalités successives. Ce ne serait pas exact. Mais manifestement, ce n’est pas suffisant. D’évidence, ce n’est pas adapté au besoin.

Comme nous l’avons déjà fait pour d’autres quartiers de notre commune, par exemple au Cap début mars au cours d’une réunion publique au Palais des congrès, au-delà du constat, nous aborderons ces questions déterminantes pour l’avenir de notre ville avec vous. Et comme lors de ces dernières rencontres, nous proposerons des solutions étudiées, applicables, recadrées par rapport à l’ensemble de notre territoire. Je vous donne donc rendez-vous pour une réunion publique, intitulée « Projet de ville et centre ville », le vendredi 31 mai à 19h à la Maison du cœur de ville. Vous y êtes cordialement invités.

 Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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PROJET DE VILLE ET CENTRE VILLE

PROJET DE VILLE ET CENTRE VILLE

Réunion publique avec Henri COUQUET

Vendredi 31 mai 19h, Maison du cœur de ville

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Dans un communiqué intitulé « Pensons au centre ville », j’ai récemment écrit : « Faut-il accepter la dégradation du centre ville comme un phénomène inéluctable, ou bien alors, faut-il réellement affronter celui-ci pour trouver de véritables moyens de donner une nouvelle vie, un avenir meilleur au centre ville? ».

Bien sur, vous avez deviné mon opinion. Je pense qu’il faut lutter contre ce processus d’appauvrissement. Je pense même que cela devrait être le devoir de tout élu. Evidemment, nous avons tous constaté que nous assistons à une évolution classique des centres villes. Nous savons tous que cela découle principalement de l’étalement de l’habitat en zones pavillonnaires ces dernières décennies, ainsi que de l’installation des grandes surfaces commerciales en périphérie avec du stationnement facile et gratuit pour les voitures, voitures qui ont grandement contribué à cette révolution urbaine. Chez nous, ce phénomène est d’autant plus sensible que la périphérie, accueillant actuellement tous les « services » commerciaux, bancaires ou administratifs, se trouve de fait au centre géographique de notre commune, au cœur de l’ « archipel » Agde, Cap, Grau. Cela contribue fortement à l’aggravation d’une délocalisation davantage marquée, générant une difficulté encore plus grande que dans d’autres villes.

Face à cette situation plutôt démoralisante, il est coutumier d’entendre « on n’y peut rien ! », « le centre est perdu ». Nous devons pourtant réagir. Il existe de fortes raisons à cela. Tout d’abord, il ne serait pas honorable d’abandonner  la population du centre ville, ses commerçants et artisans, ainsi que ses écoles victimes de fermetures de postes depuis trois ans consécutifs. Il serait bien malheureux de délaisser l’héritage que nous ont laissé les anciens, l’environnement de notre patrimoine historique. Il n’est jamais bon d’oublier ses racines. Ce n’est pas notre intérêt non plus, même sur un simple plan économique et financier. L’impact négatif sur la fréquentation touristique globale ne manquerait pas à terme. La gestion de quartiers déshérités, avec toutes ses incidences collatérales, deviendrait de plus en plus difficile. L’entretien des lieux retardé deviendrait inévitable à moment donné, et alors avec un coût beaucoup plus élevé, car dans un environnement davantage dégradé. Au final, même le prix en serait supérieur pour le contribuable agathois.

Et pourtant, on ne peut pas dire que rien n’ait été fait pour le centre. Des investissements relativement nombreux ont été réalisés par les municipalités successives. Malgré cela, le glissement n’a pas été enrayé. Il faut donc du nouveau. Probablement les investissements ont-ils été trop
statiques. Nous devons trouver de nouveaux chemins à l’avenir de notre centre ville. Celui-ci doit rester attaché au reste de la commune. L’abandon d’une partie de notre « archipel » déteindrait sur les autres quartiers. Tout est lié. Notre avenir est commun.

A son actif, à l’instar des monuments, notre centre ville est un potentiel. Comme tout centre historique il est unique et irreproductible. Ca ne s’invente pas, c’est le résultat d’une longue histoire. Il présente a priori un intérêt particulier, un attrait touristique, un but de promenade et donc cet atout  peut être intelligemment exploité pour le bien de l’ensemble de notre commune. Nous aborderons ces questions, et bien d’autres, de plein pied avec vous, lors d’une réunion publique organisée à la Maison du cœur de ville, le vendredi 31 mai à 19h. Je vous y invite cordialement.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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PENSONS AU CENTRE VILLE !

Rue Jean Roger 2 +

Tout le monde s’accorde à constater que le centre ville d’Agde n’est pas au mieux. C’est le moins qu’on puisse dire. Son cœur de ville, en particulier, est exsangue et il continue à péricliter : locaux vacants et insalubres, activité commerciale en chute libre avec des fermetures qui s’enchaînent, délocalisation des activités économiques et des services (bancaires notamment), ambiance démoralisante. Cette dégringolade atteint un point tel qu’une antenne nationale l’a prise récemment comme exemple de la dégradation économique des centres villes.

Face à ce phénomène récurrent, devons-nous rester passifs, l’accepter comme inéluctable ? Au contraire, faut-il l’affronter réellement et trouver de véritables moyens de donner une nouvelle vie au centre ville, un avenir meilleur ? C’est un sujet certes difficile, compliqué, mais un sujet qu’il faut regarder bien en face.

Avec le cercle de réflexion « Agde Gagnant » que je pilote, nous travaillons sur cette problématique. Nous aborderons de plein pied cette question que nous pensons déterminante pour l’avenir de notre cité, à la Maison du Cœur de Ville, le 31 mai prochain à 19h. Ce n’est pas parce que le problème est très difficile que nous devons l’éviter !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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ÎLE DES LOISIRS : échec et solutions

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Quand notre maire a décidé d’entreprendre la restructuration de l’Île des loisirs, il y a déjà bientôt quatre ans, je lui avais recommandé, en séance du conseil municipal, « de ne pas engager la ville d’Agde dans cette aventure ». S’imaginant probablement résoudre les difficultés de cette zone du Cap comme nous avions résolu les situations du Palméria et du Matago lors du mandat municipal précédent, il a pourtant persisté, malgré les mises en garde. Cette décision a donc donné lieu à une première étude effectuée par « Atout France », puis à une seconde par un groupement de cinq sociétés pour un coût de l’ordre de 150 000 euros tout de même. S’y est ajouté ensuite une esquisse psychédélique de couleur rose attribuée à Jean Nouvel, lors de la première sortie de l’ « ambition 2020 ». Parallèlement, le maire a créé un nouveau budget annexe, initialement de 1,1 million d’euros, pour couvrir ces premiers frais, par un emprunt évidemment. Il a alors pris l’initiative de commencer à acheter des commerces et des murs commerciaux dans le centre commercial situé à l’entrée du parking de l’Île. Un projet de ZAC fut même prévu, avec une soi-disant concertation lancée au mois d’août 2012.

Les évaluations financières de ce projet, effectuées par la SCET, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, atteignirent un niveau très important (41 millions d’euros). L’amortissement d’une telle somme nécessitait le déblocage de 62 700 m2 de construction de surface habitable (voir le plan du schéma d’aménagement envisagé). Disproportionné ! Ainsi la solution prévue créait de nouvelles nuisances supérieures à celles existantes. Par ailleurs la délocalisation, en particulier des boites de nuit, vers la plage Richelieu avait un coût important et des conséquences sur l’habitat existant. Les réactions des résidants voyant leur environnement menacé, ainsi que celles des professionnels défendant leurs entreprises, furent à la hauteur de l’irresponsabilité du projet. Dans ce contexte, le maire faisant l’autruche,  l’affaire est discrètement enterrée, ou plutôt … mise en sommeil !

C’est un échec, mais un échec présentant déjà une ardoise (l’argent sorti pour les études et les achats commerciaux) et des dégâts collatéraux. Les commerces existants dans le centre commercial ont maintenant à côté de chez eux des locaux, devenus municipaux, vides, abandonnés, quand ce n’est pas squattés. Cela peut porter atteinte à leurs activités. Par ailleurs la ville d’Agde doit acquitter, comme les autres propriétaires, des frais de copropriété. Là aussi la situation est maintenant pire qu’avant. La mairie a engagé les finances du contribuable, non pour améliorer la situation, mais pour la dégrader au final. Voilà le résultat de décisions présomptueuses prises à la légère.

Pourtant l’Île des loisirs a besoin d’évoluer, afin que le développement normal de ses activités ne génère pas des nuisances (en particulier sonores) pour les habitants. Aujourd’hui, le nouveau schéma d’aménagement, présenté dernièrement dans le projet de ville, est particulièrement approximatif et fantaisiste. Il reste dans le flou total. Je conseille donc aux habitants, en regard de la modification du secteur Richelieu en « projet urbain à préciser » dans le PLU en préparation (voir le plan), à rester vigilants et à ne pas se satisfaire de promesses orales pré-électorales. Le flou est aussi maintenu en ce qui concerne des zones d’hébergement résidentiel sur l’Île elle-même. Cette intention n’est manifestement pas abandonnée.

Tout cela n’est pas bon. Quand il s’agit de l’environnement et du cadre de vie de nos concitoyens, ainsi que de l’argent des contribuables, ce n’est pas d’opacité dont nous avons besoin, mais de la plus grande clarté. Dans cette affaire, il ne faut léser personne : les résidants qui méritent que les nuisances qui les affectent soient traitées, au lieu d’en créer de nouvelles, les professionnels qui ont créé et développé des entreprises dans un lieu affecté à ces activités dès l’origine et les investisseurs qui ont permis d’assainir la zone d’une trop grande concentration de boites de nuit sur le déclin.

Il est évident qu’inclure de l’habitation classique dans ce lieu destiné à une autre vocation ne ferait que compliquer la situation. Comme je l’ai avancé lors de notre réunion publique du 9 mars, c’est vers le loisir de jour et la revégétalisation de l’île qu’il faut tendre. La renaissance d’une activité de thalassothérapie (nécessitant la relation directe avec la mer) pourrait y trouver sa place. La création d’un delphinarium, comme certaines sociétés spécialisées le souhaiteraient,  est possible. Une multitude d’activités péri-nautiques en plein milieu d’un port pourraient y trouver aussi leur place. Dans ce contexte là, l’hébergement de courte durée lié à ces centres d’intérêts deviendrait alors envisageable. Nous pouvons aussi imaginer une place semi-couverte, permettant des expositions XXL et le développement de celles déjà existantes. Ce pourrait être aussi le lieu de spectacles before, c’est-à-dire tôt dans la soirée.

Ainsi nous resterions dans une unité d’affectation de l’Île, fidèle à son origine, qui serait beaucoup plus adaptée que le bric-à-brac ingérable dans lequel la mairie d’Agde avait commencé à l’engager. Il est temps de remettre les pieds sur terre.

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MALFATO/ROCHELONGUE : LES SOLUTIONS

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Le samedi 9 mars, au palais des congrès du Cap d’Agde, une centaine de personnes a participé à la réunion publique ayant pour thème « l’évolution des quartiers de notre commune », organisée par le cercle de réflexion « Agde Gagnant ». L’échange avec le public a fourni l’occasion d’amener de nombreux éclaircissements sur les sujets abordés, le premier d’entre eux concernant le quartier Malfato/Rochelongue. Nous avons pu aussi en tirer de sérieuses perspectives d’avenir.
A la question « pourquoi une zone NA d’urbanisation future comme Malfato ne se débloque-t-elle pas à la construction, alors que dans la zone NA Rochelongue, immédiatement voisine, la ville vend presque deux hectares de terrains municipaux pour y réaliser une énorme résidence touristique de plus ? », la réponse est apportée. C’est clairement un choix voulu par la mairie. Et c’est véritablement un choix déterminé puisqu’il n’a pas fallu moins de trois modifications du POS (plan d’occupation des sols) pour y arriver. Une première déclassant les terrains réservés au stationnement et les rendant constructibles. Une autre multipliant le COS (coefficient d’occupation des sols) par plus de trois, afin d’autoriser beaucoup plus de surface constructible. Une autre permettant d’accroître la hauteur des futurs immeubles. Rien que ça ! Le choix municipal s’est donc délibérément porté sur le promoteur, plutôt que sur les petits propriétaires de Malfato.
Avec ces décisions malheureuses, et tout ce temps perdu, ce sont en outre les ennuis qui rattrapent ce secteur. De nombreuses restrictions, annoncées par arrêté préfectoral à la mairie en juillet 2011, et seulement portées à la connaissance du public en décembre 2012 (18 mois après), sont prévues dans l’élaboration du nouveau PPR (plan de prévention des risques, en l’occurrence ceux de submersion marine). A cela le maire ajoute 25 % de logement social, rendu obligatoire dit-il. Au total, bien plus de 50% de la zone serait affectée, si l’on n’oublie pas les voieries nécessaires à l’aménagement du quartier. Un horizon qui s’assombrit donc à vue d’œil, d’autant plus qu’il est question de confier l’aménagement de ce quartier à un opérateur privé. Autant dire que les initiatives des propriétaires seraient réduites à néant. Le rêve de construire sur son propre terrain se verrait ainsi très fortement compromis. La phrase du maire, répétée à plusieurs reprises en s’adressant aux propriétaires, « nous verrons à quelle sauce vous allez être mangés », prend alors tout son sens !
Que faire dans ces conditions qui se dégradent ?
Tout d’abord, les propriétaires doivent rester vigilants. Ils ont déjà pu constater qu’une future zone à construire ne devient pas forcément constructible. Il en sera de même avec le nouveau PLU (plan local d’urbanisme). Ce n’est pas parce que le sigle va changer, que les futures zones à construire, anciennes ou nouvelles, se débloqueront automatiquement. Pour cela il faut, en plus du classement, une décision municipale qui ouvre à la construction. Le vote du PLU avant les élections n’en est pas une, c’est seulement un cadre dans lequel des choix seront ensuite faits, mais plus tard !
La question du logement social, quant à elle, n’est pas nouvelle. La loi fixait déjà l’obligation de destiner 20% des habitations au logement social, et la ville d’Agde est loin du compte en n’atteignant pas les 6%. Elle a donc fait l’objet, ces derniers mois, d’un état de carence par le préfet. Son droit de préemption urbain est maintenant mis sous tutelle de l’Etat, dans le but de la contraindre à réaliser les logements sociaux imposés par la loi française. Ceci dit, le périmètre retenu pour exercer cette exigence ne concerne pas Malfato. La menace sur ce quartier est donc une ficelle politicienne introduite par le maire dans ce dossier qui mérite vraiment mieux que ça !
Quant à elle, l’élaboration définitive du PPR va faire l’objet d’une enquête publique dans les mois qui viennent. Nous engageons les propriétaires à faire connaître leur point de vue et à contester le projet dans son état actuel. S’en remettre à une association pilotée « municipalement » ne semble pas la meilleure des choses. En effet, la mairie semble accepter, à peu de chose près, le projet actuel. Pourtant, si c’était nécessaire, le dernier épisode de coup de mer que nous venons de connaître, avec submersion marine, démontre une fois de plus que ce secteur n’est absolument pas touché. Il reste hors d’eau, comme toujours.
Enfin, pour que ce quartier ait une réelle chance de développement sans que les propriétaires soient lésés, nous pensons que son aménagement doit se réaliser sous maîtrise publique. La forme du PAE (plan d’aménagement d’ensemble) est possible. Ainsi la mairie reste le maître d’œuvre, par l’intermédiaire d’un budget annexe. Par contre, il est nécessaire que la participation aux travaux de viabilisation par ceux qui vont construire sur les parcelles aménagées soit suffisamment bien calculée, afin que le contribuable lambda n’ait pas à participer au final.
Une autre solution possible, beaucoup plus innovante et dynamique, est la mise en place d’un PPP (partenariat privé public) qui permet le financement de l’énorme investissement de viabilisation de départ par des entreprises privées (donc pas de charge municipale directe), puis le remboursement progressif par la ville sur ses frais de fonctionnement. Cette charge est parallèlement compensée par la participation de ceux qui construisent sur les terrains aménagés. Cette solution mixte, qui évite une sortie massive de l’argent public, a par ailleurs le gros avantage de laisser la mairie maître d’ouvrage, mais aussi instance décisionnaire dans la maîtrise d’œuvre du projet. Ainsi les choix dans la mise en forme du quartier et sa maîtrise financière ne lui échappent pas.
Nous voyons donc que des solutions sont possibles pour débloquer ce quartier. Encore faut-il le vouloir et arrêter de laisser pourrir la situation, soit par facilité, soit par choix délibéré !

Henri COUQUET


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200% DD, 100% bla-bla

(Publié le 23/03/2012)

200% DD, c’est la dose 2012 que la mairie d’Agde affiche fièrement pour annoncer la semaine du Développement Durable, dans la suite du bilan (peu) public présenté dernièrement par le « chargé de l’aménagement durable » municipal, Sébastien Frey. 200% ça fait peut-être beaucoup quand les actions énumérées ne font bien souvent que reprendre des actions déjà existantes bien avant, mais rebaptisées « développement durable », ou bien alors essentiellement symboliques avec peu d’impact sur l’environnement. Ainsi les 200% DD ne sont la plupart du temps que du 100% bla-bla. A moins que pris à son propre jeu, le premier adjoint, par ailleurs PDG de la SODEAL, n’interdise les bateaux de plaisance à moteur et autres jet-skis dans nos ports, pour n’autoriser que la navigation à voile et à rame. Beau développement économique en perspective pour le pédalo ! Au demeurant, avec le premier magistrat, ils pourraient ajouter aux discours de circonstance une dose d’exemplarité en délaissant leurs voitures de fonctions respectives, utilisées 7 jours sur 7, pour se reconvertir à la bicyclette ou même … au cyclorameur. Ca serait tout bénéfice pour la nature, mais aussi pour le contribuable.

       Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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Île des Loisirs : façon crabes

(Publié le 28/02/2012)

Je reproduis ci-dessous le texte de mon intervention au sujet de la création du budget annexe de l’Île des Loisirs lors du dernier conseil municipal :

« J’ai dit, lors du débat d’orientation budgétaire, que les budgets annexes étaient de petites bombes à retardement. Quant à lui, un budget annexe pour l’Île des Loisirs serait une grosse bombe à retardement.

Vous procédez de telle manière qu’on ne le voit pas venir. Vous nous proposez de rentrer dans ce dossier comme les crabes, de travers. Vous affichez un budget avec seulement 1, 1 million d’euros de dépenses d’acquisitions et d’études, couvertes par un emprunt du même montant. Un montant peu élevé, qui peut rassurer. Oui, mais seulement dans un premier temps. Déjà, dans les études préalables à l’aménagement, menées par un groupement dont le mandataire est Hérault Aménagement, il apparaît un coût d’études pré-opérationnelles de 470 000 euros.

La SCET Foncier (société on ne peut plus officielle) estime le budget global nécessaire à l’opération à 30 millions d’euros, hors Amnésia (inchiffrable). L’évaluation sommaire des travaux (VRD seulement) dépasse les 11 millions d’euros. Pour espérer des recettes couvrant une partie des dépenses, la SCET envisage la construction de 62 700 m2 de SHON (plus de 6 hectares), soit plus de 500 logements.

C’est énorme. Autant dire que l’esquisse psychédélique attribuée à Jean Nouvel et présentée au public, avec une pièce d’eau au milieu de l’île et une végétation rose, ne paraît pas véritablement apte à masquer ce que serait la réelle bétonisation du site.

Si je peux me permettre, je vous recommande de ne pas engager la ville d’Agde dans cette aventure. »

Comme d’habitude  ma recommandation n’a pas été entendue et ce nouveau budget annexe, qui engage dorénavant la ville d’Agde, a été voté. J’ai alors demandé au maire, qui met souvent ma parole en doute, si ce que j’avais dit était faux. «Ce n’est pas faux » m’a-t-il répondu.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde ».


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L’AVENIR DE ROCHELONGUE

(Publié le 22/01/2012)

Nous pourrions réaliser un projet véritablement original, en aménageant une deuxième entrée de station à l’ouest, au bout de la route de Rochelongue, avec les équipements nécessaires à la vie de ce quartier, y compris un petit parc public paysager et en même temps rendre possible l’accession à la propriété en résidence principale, développant ainsi la vie à l’année. Mais non, c’est parti pour y ériger une nouvelle résidence de tourisme de 139 unités et un hôtel de 60 chambres. En effet, lors du dernier conseil municipal, notre maire a fait voter la vente des terrains municipaux à la société « Village Center Patrimoine ».

Ca fait penser à Center Park, mais ça n’a rien à voir. Ce ne sont pas forcément des réalisations verdoyantes, implantées dans la nature, comme on pourrait peut-être le penser. Village Center Patrimoine c’est une filiale du groupe Promeo, société immobilière basée à Sète. Rien que dans notre département, elle a réalisé 17 résidences, dont 4 à Sète. La plupart du temps sous forme d’immeubles collectifs. Au Cap d’Agde, elle gère déjà la résidence Saint-Clair. Avons-nous besoin d’une résidence hôtelière supplémentaire dans notre station ? Franchement, je ne crois pas.

Nous allons quand même assister à la construction de 200 unités d’habitations de tourisme supplémentaires (199 exactement). Pourquoi ce choix municipal? Manifestement pour réaliser une recette financière qui alimenterait notre budget. Mais, même vu sous cet angle, c’est une mauvaise affaire. Nous vendons 15 850 m2 pour 1,97 million d’euros. Soit 120 euros le m2 environ. Inutile de commenter le prix me semble-t-il. La ville d’Agde ayant récemment multiplié par trois le COS (coefficient d’occupation des sols) de ces terrains, le passant à 0,5, nous vendons le m2 de SHON à 250 euros (220 euros même, selon le maire). Le cours habituel pour les constructeurs est d’au moins 500 euros le m2. Je vous laisse juges. Sur ces terrains, la surface de plancher habitable constructible dépasse largement les 7000 m2.

Pour notre part, le projet que nous avons soumis depuis un an et demi déjà, outre qu’il permet un bénéfice pour les finances municipales, présente de nombreux avantages dont celui de rendre possible l’installation de jeunes actifs. Dans notre commune, la vraie originalité n’est pas de construire une résidence de tourisme supplémentaire, fut-elle associée à un hôtel quatre étoiles, la vraie originalité serait d’intégrer les jeunes, les forces vives dans le développement de la station balnéaire. C’est ça qui serait nouveau, et tellement vivant !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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LES SACRIFIES

(Publié le 27/11/2011)

En Agde, la perte de contrôle municipal sur les « grands projets », avec les dérapages financiers qui en découlent, induit la dégradation du simple service au citoyen. Vous le savez déjà, depuis quelques années maintenant, les projets municipaux montés à contresens, mal calibrés, découlant de décisions hasardeuses, financièrement mal cadrées, génèrent des dépenses de plus en plus importantes. De nouvelles recettes sont donc nécessaires pour les couvrir.

Cela a donné lieu dans un premier temps, dès 2009, à une forte hausse des taux locaux d’imposition, ainsi qu’à la suppression d’abattements et d’exonérations, et à la création de toute une série de nouvelles taxes dont les parkings payants du Cap. S’y ajoute aussi le recours systématique à l’emprunt, alourdissant ainsi l’endettement de la ville, alors que partout ailleurs on essaie de faire l’inverse. Ces nouvelles charges pour le contribuable, inscrites dans la durée, ne suffisent pourtant pas.

En état de manque, la municipalité s’est lancée sans retenue dans la braderie du patrimoine foncier municipal. Ce ne sont plus des terrains de ZAC destinés à la vente. Ce sont des terrains communaux qui auraient pu et dû servir aux futurs équipements publics nécessaires dans une ville en développement. En outre, certains auraient pu être destinés à la création de lotissements communaux, comme je l’avais proposé dans le cadre d’un aménagement de l’entrée de station à Rochelongue (ce qui aurait été original). Ainsi, dans sa recherche éperdue de liquidités, notre mairie préfère céder nos terrains communaux à des promoteurs afin qu’ils y réalisent de nouvelles résidences hôtelières dont nous n’avons pourtant vraiment plus nécessité.

Dans cette fuite en avant, une nouvelle étape est franchie aujourd’hui. Il ne s’agit plus de vendre des terrains vierges. Il s’agit de changer leur destination. Par exemple, il est prévu de détruire un terrain de basket omnisport, un équipement de quartier situé au Cap, face à la résidence à loyer modéré des Nautiles, à côté de la maison des associations, afin de le vendre pour y permettre la construction d’un immeuble collectif. Ainsi les jeunes du quartier seront privés de ce terrain de jeux qui avait été conçu dans ce but, les gens seront privés d’un équipement de quartier. Beau résultat ! Joli message !

Au moment où on nous annonce une enveloppe croissante destinée à l’extension du golf (5,5 millions d’euros HT à ce jour) est-il logique, est-il raisonnable, est-il juste de sacrifier une aire de jeux à destination des jeunes, des habitants du quartier, des citoyens modestes ? Je vous laisse répondre à cette question.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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SUPER CAMPING SAUVAGE

(Publié le 30/09/2011)

Nous savons tous qu’une première impression est souvent déterminante. Il en est ainsi des entrées de ville. Quand nous pénétrons dans Agde, en provenance de Vias, par la départementale 112 (voie rapide), le passage sur le pont franchissant le fleuve Hérault offre une vue assez saisissante, à tel point qu’elle influe même sur le ralentissement de la circulation routière. Notre commune s’expose alors dans toute son ampleur et il est vrai qu’elle ne manque vraiment pas de caractère.

En période estivale, s’expose aussi au même regard un campement en plein air (rive droite) dont les dimensions en font probablement le plus grand camping sauvage du Languedoc-Roussillon (il en subsiste encore des vestiges au mois d’octobre). C’est ainsi que notre président de la république, en visite chez nous cet été, a pu observer le même point de vue en accédant sur notre territoire. Allez savoir si au premier regard il n’a pas assimilé ce campement hors normes à un exemple de l’hôtellerie de plein air agathoise. Réflexion faite, au vu de cette observation, c’est peut-être ce qui l’a déterminé à fortement nous conseiller, lors de la table ronde sur le tourisme qui s’ensuivit, d’améliorer la qualité de l’accueil touristique. Il est bien vrai que, quand on aspire à tirer le niveau de qualité vers le haut, comme cela est si souvent déclaré par nos principaux édiles, cette situation fait plutôt tâche dans le paysage. Entre autres choses …

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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LOTISSEMENT DE ROCHELONGUE : C’EST NON !

(Publié le 12/12/2010)

Nous avions demandé officiellement à notre maire de mettre à l’ordre du jour du dernier conseil municipal un projet de lotissement communal sur les terrains situés à l’entrée du quartier Rochelongue. Cette initiative avait pour but de répondre sérieusement à une demande importante d’accession à la propriété des foyers agathois, en particulier les jeunes, en mettant à leur portée des terrains constructibles à un prix abordable (150 €/m2).Ainsi leur installation sur notre commune devenait possible. Ils n’étaient plus contraints à émigrer vers d’autres cieux. Par ailleurs, ce contre-projet permettait d’éviter la vente de ces terrains à un promoteur, comme c’est l’intention municipale déclarée, afin qu’il y réalise un hôtel qui risque de n’être qu’une résidence hôtelière de plusieurs étages supplémentaire.

Notre proposition n’a pas été prise en compte et le débat sur ce sujet ne nous aura pas été autorisé en  conseil municipal. Nous ne pouvons que regretter que ce débat démocratique ait été confisqué. La confrontation des idées doit être permise afin  que chacun d’entre nous puisse  apporter sa pierre à un édifice commun. La majorité  municipale actuelle ne devrait pas craindre les échanges, et la confrontation  des idées. C’est l’essence même de l’existence d’une assemblée démocratique  que de proposer et débattre, afin qu’enrichi des propositions de chacun un projet plus consensuel puisse  rassembler les suffrages.

Notre avant projet était volontairement sommaire afin de pouvoir être amendé pour déboucher sur un projet constructif et complet. A la naissance de résidences principales sur des parcelles individuelles auraient pu s’ajouter les équipements publics nécessaires à ce quartier, ainsi qu’un petit parc public avec une aire de jeux. Au total, bien plus qu’un lotissement communal, une deuxième entrée de station, à l’extrémité d’une route de Rochelongue que nous souhaitons rapidement élargie et aménagée, aurait pu voir le jour à cette occasion. Cette proposition rejetée est à nos  yeux une occasion manquée.

La recherche d’une recette de 2,6 M€  sensée abonder le budget municipal comme l’a annoncé notre premier adjoint dans la presse repousse publiquement  et sans débat notre projet alors qu’aucun  appel d’offre n’a même été lancé. Cette procédure d’appel d’offre dans le cadre d’une vente d’un tel montant est plus que jamais souhaitable afin de préserver l’intérêt des agathois en assurant une  transparence indispensable.

Florence DENESTEBE, Henri COUQUET, conseillers municipaux indépendants.


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CONSTRUIRE SA MAISON EN AGDE

(Publié le 25/10/2010)

Depuis des années déjà, nombre d’agathois, ainsi que des jeunes actifs dans notre commune, rencontrent de grandes difficultés pour accéder à la propriété en Agde. L’évolution des prix des terrains en est la cause. Ainsi, nous assistons impuissants à une hémorragie des forces vives de notre cité, allant établir leurs foyers sous d’autres cieux. Triste constat !

Nous pensons tous deux qu’il est grand temps de réagir véritablement. Nous pensons aussi qu’un des rôles de la collectivité publique est de tenter de contrecarrer cette conséquence indésirable du marché foncier et de l’attrait de notre commune à l’extérieur. Tous deux conseillers indépendants, convaincus qu’il faut savoir se dégager des clivages politiciens quand il s’agit de l’intérêt de notre commune et de nos concitoyens, convaincus aussi qu’il faut répondre à leur attente de « politique autrement », nous avons travaillé sur la conception d’un projet de lotissement communal. Il s’agit de proposer une solution possible et réalisable rapidement.

La ville d’Agde possède des terrains à l’entrée de Rochelongue (récemment défrichés). Par décision municipale du mois de juillet, celle-ci a modifié le POS (plan d’occupation des sols) réglant les autorisations d’urbanisme sur ces terrains. Elle a supprimé leur réservation pour des équipements publics, modifié son COS (coefficient d’occupation des sols), le multipliant par plus de trois pour le porter à 0,5. Ainsi, sur 1,5 hectares, sont possibles la construction de 7500 m2 habitables (plus tout le SHOB), en R+2 (deux étages sur rez de chaussée, comme aux Cayrets). La mairie a prévu de vendre ces terrains à un promoteur pour y réaliser un hôtel « haut de gamme ». Notons que cela peut s’avérer au bout du compte n’être qu’une résidence hôtelière de plus, puisque les labels et autres étoiles ne sont obtenus qu’après construction, et pas au moment de l’obtention du permis de construire. Est-il bien raisonnable de passer ainsi à côté de la réalisation d’une nouvelle entrée de station bien intégrée, au bout d’un chemin de Rochelongue que nous souhaitons élargi, en y posant de nouveaux immeubles hôteliers ?

C’est aussi pourquoi nous proposons un lotissement communal de 27 parcelles dont vous trouverez une description plus précise ci-dessous. Cette alternative simple est réalisable rapidement. Elle apporterait un début de solution aux difficultés d’accession à la propriété en terre agathoise. Elle aurait aussi le mérite de permettre à la ville d’Agde de réaliser un bénéfice de 500 000€ au bas mot, puisque les terrains furent achetés au FNAFU à 35€ le m2 en 2005, les travaux de viabilité ainsi que des espaces verts conséquents n’atteignant pas le million d’euros. Ainsi une vente des lots à 150 € le m2 devient possible, pour des terrains viabilisés de 400 à 718 m2. Au passage, nous pouvons observer que cela n’affecterait en rien le marché immobilier local, puisque les acheteurs potentiels étaient contraints à s’expatrier jusque là.

Quoiqu’il en soit, face à l’ampleur de cette difficulté chez nos concitoyens, nous allons demander officiellement que cette proposition soit débattue lors du prochain conseil municipal. Bien entendu, nous sommes conscients que ce projet peut être amendé, reconsidéré ou redécoupé, mais il a au moins le mérite d’exister … et d’être réaliste. Nous avons bien conscience aussi qu’il ne résoudrait pas d’un coup l’ensemble de la question. Peut-être, mais ça serait tout de même un bon début.

 Florence DENESTEBE, Henri COUQUET, conseillers municipaux indépendants.


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NATURISME, EXHIBITIONNISME, LAXISME.

(Publié le 27/09/2010)

« Circulez, il n’y a rien à voir ! ». C’est à peu près ce que signifie le refus de débat, suite à la question orale posée par Florence Denestèbe, lors du dernier conseil municipal, sur le problème engendré par certains comportements « sexuels » dans la zone naturiste du Cap d’Agde. Ainsi, Gilles D’Ettore a préféré botter en touche plutôt que d’aborder cette question avec les élus agathois. Ce refus ne l’a pas empêché, dès le lendemain, de contacter la presse pour justifier sa position de renoncement sur ce sujet, son refus de responsabilité. « La municipalité n’est en rien responsable de ces comportements », « Je ne suis pas curé » déclare-t-il. Certes nous ne lui demandons pas d’être notre guide spirituel (Dieu nous en préserve), mais simplement d’assumer les responsabilités d’un maire. Il a aussi déclaré dans la presse que les agathois n’en ont « rien à faire », oubliant au passage que les résidants du quartier naturiste sont aussi agathois!  Bien entendu, ce n’est pas le seul problème qui tracasse les agathois en général, mais il les concerne quand même tous, au moins pour ses conséquences sur l’image de notre commune.

Il est vrai que les dérives sexuelles en cause ont longtemps porté à sourire et font encore l’objet de plaisanteries. Mais l’ampleur du phénomène et son écho médiatique grandissant nous indiquent clairement qu’une réponse des autorités locales engageant au laxisme n’est plus acceptable. Je crois au contraire que l’autorité municipale doit afficher clairement sa détermination à voir la loi s’appliquer dans ce quartier, comme ailleurs dans la commune. Et celle-ci interdit tout simplement l’exhibitionnisme sexuel dans les lieux publics, plages y compris. Ainsi le message serait clair et les services d’Etat chargés de son application se sentiraient clairement soutenus dans leur action. Cette détermination  serait au moins une bonne base, de loin préférable à un aveu d’impuissance. Pour autant, cela n’empêcherait en rien ceux qui le souhaitent de se livrer aux pratiques sexuelles libertines dans des lieux privés et adaptés, si cela leur convient.

C’est cette réponse toute simple qui aurait dû être donnée ce lundi 20 septembre au palais des congrès du Cap. Elle aurait le mérite de contribuer à « tirer notre station vers le haut », comme cela est si souvent invoqué… et si peu appliqué.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant»


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EXTENSION DU GOLF (suite)

(Publié le 9/07/2010)

Lors du dernier conseil municipal, j’ai remercié publiquement Thierry Nadal pour le ton apaisé de ses réponses, ce qui nous changeait vraiment de l’intolérance grandissante de notre député-maire. J’apprécie aussi l’argumentaire technique de la réponse qu’il m’a faite dans ces mêmes colonnes au sujet de l’extension du golf. Pour rester sur ces bons points, il aurait pu rayer le qualificatif inutile d’ « obsession polémique » à mon égard, avant de signer le communiqué en question.

Restons-en donc sur le fond. Si l’achat, que je préconise, de terrains privés en zone agricole semble alourdir le prix de l’opération d’extension du golf municipal, leur configuration en plaine permettrait par contre un coût d’aménagement bien moindre que de l’autre côté de la voie rapide comme c’est prévu (avec la passerelle en sus). Par ailleurs, l’embellissement de l’entrée de station resterait possible de la même manière, puisque la réhabilitation de l’ancienne décharge resterait financée par le SICTOM.

Quant à elle, la désignation du maître d’œuvre aurait pu être réalisée après concours d’architectes, ce qui nous aurait permis un choix plus éclairé et une approche plus précise du coût final. Il est vrai qu’ici, notre premier magistrat passe outre le choix du jury quand il ne lui convient pas, comme pour le centre aquatique, avec le résultat que l’on sait.

Il faut savoir aussi que la plupart des terrains concernés par l’extension prévue sont en zone 1NDA (protection des sites naturels et des boisements), contrairement au golf actuel en zone 2 NDA (zone naturelle réservée à un golf), et une partie en zone NC2 (exploitation agricole). Pour éviter qu’un déclassement soit rendu nécessaire, une délibération a été votée, lors du dernier conseil municipal,  pour lancer une procédure permettant de déclarer le projet d’utilité publique. Evidemment celui-ci est soumis aux enquêtes préalables dont les résultats ne peuvent être connus à l’avance.

Je fais remarquer en outre que la solution que je préconise élargirait la coupure verte d’une vingtaine d’hectares supplémentaires. Ce serait un avantage environnemental de plus pour notre commune et ses habitants.

Pour terminer, j’aimerais savoir s’il est si peu acceptable en Agde, qu’un conseiller municipal puisse donner un avis étayé sur un dossier, sans que cela donne lieu à des jugements de valeur sur sa personne ?

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


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GOLF A L’AVEUGLETTE

(Publié le 28/06/2010)

La mairie d’Agde s’engage dans l’extension du golf municipal du Cap. Elle le fait selon un procédé désormais bien établi : à l’aveuglette! Contre toute logique, le maître d’œuvre est désigné avant de faire les études, et sa rémunération est fixée (taux de rémunération à 8,20% avec un forfait initial à 209 000 € Hors taxes) sans que nous ayons un aperçu suffisamment précis de la future réalité des travaux, ni de leur coût à terme. Dans ces conditions, les deux millions d’euros hors taxes actuellement évoqués sont parfaitement aléatoires, d’autant plus que dans l’implantation prévue, une passerelle est nécessaire au-dessus de la voie rapide … et bien entendu son coût n’est pas évalué non plus. Tous les ingrédients d’un nouveau dérapage financier sont donc réunis!

Par ailleurs, et c’est tout aussi grave, les zones concernées par cette extension, de part et d’autre de la voie rapide (petit Pioch et Saint-Martin) sont des zones naturelles classées. Elles doivent être déclassées, annexées au golf et donc ôtées au grand public. Quelles que soient les justifications fantaisistes avancées, ces terrains, municipaux pour la plupart, seront « privatisés » de fait. En effet, on n’a jamais vu un golf largement ouvert aux promeneurs, et je vois mal la municipalité faire cadeau d’un abonnement gratuit et d’un équipement de golf aux nombreux agathois dans la difficulté.Golf_CM_d..

Il existe pourtant une solution qui éviterait tous ces inconvénients. Le golf pourrait s’étendre au nord de sa surface actuelle, dans la plaine anciennement agricole et totalement inexploitée. Les avantages seraient nombreux : terrains abordables, travaux d’aménagement plus faciles et moins onéreux, pas de pont nécessaire sur la voie rapide, mais aussi arrêt du mitage et de la cabanisation de cette zone. Par ailleurs, les zones naturelles ainsi épargnées resteraient protégées et accessibles au grand public pour les promenades et les sports de plein air à la portée de tous.

Ne pensez-vous pas qu’il serait temps qu’en Agde, les choix importants engageant fortement l’avenir  de notre commune soient réalisés avec davantage de discernement, en mettant les architectes et les créateurs en concours, en étudiant préalablement les projets avec soin, en particulier sur les plans structurels et financiers ? Ce n’est malheureusement pas le cas. Les décisions les plus déterminantes pour l’avenir sont prises à l’aveuglette, bien souvent à l’envers de toute logique élémentaire et finalement au détriment d’une population dont les vrais besoins sont de toute autre nature. Pourtant, il serait beaucoup mieux de penser à tout le monde dans le cadre de l’exercice public !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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CHERES ORDURES

(Publié le 10/05/2010)

La dernière séance du conseil communautaire de l’agglomération Hérault Méditerranée a vu son président, Gilles D’Ettore, proposer au vote des élus l’augmentation de 7% (6,9% exactement) du taux de la taxe des ordures ménagères (TEOM). Cette nouvelle hausse fait suite à celle de presque 4% en 2009. De cette façon, les diminutions de 7%, puis de 3%, décidées en 2007 et 2008 sont annihilées. Celles-ci avaient été obtenues en conséquence de la baisse du tonnage des ordures ménagères (de l’ordre de 10 000 tonnes en moins), suite à la mise en place du tri sélectif. La logique avait donc prévalu pour ces décisions-là.

A ce jour, aucune donnée nouvelle, aucun nouveau service n’est de taille à justifier un tel prélèvement supplémentaire. Certes celui-ci pourrait paraître anodin, mais il s’ajoute à la longue liste des nouvelles ponctions dont les contribuables sont les victimes !

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».

PS : Bien évidemment, le titre de ce court article, « Chères ordures », concerne les ordures ménagères. A sa lecture, si certains y ont attribué une signification personnelle, ils ne le doivent qu’à leur propre interprétation !


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ECOPÔLE OU TORCHE A PLASMA ? NI L’UN, NI L’AUTRE.

         (Publié le 12/11/2009)

       Il n’est qu’à observer le résultat plutôt catastrophique du procédé de méthanisation mis en place par l’agglomération de Montpellier (Amétyst) pour être convaincu, si c’était nécessaire, que le projet comparable d’Ecopôle à la Valasse n’est pas acceptable. Tout le monde se mobilise contre ce projet, et c’est bien. Pour autant, le procédé de torche à plasma, avancé comme alternative par le président de notre agglomération, ne l’est pas davantage.

                En effet celui-ci, qui n’est rien d’autre qu’un incinérateur amélioré, où la turbine à vapeur est remplacée par une turbine à gaz, n’a pas apporté la preuve de sa fiabilité pour le traitement des ordures ménagères, en particulier pour sa part organique. Notons aussi que les études effectuées sur ce sujet n’abordent pas les questions de pollution pour l’environnement. Par contre, le risque d’explosion est évoqué.

Dans ce projet, il est prévu que les camions collectant les ordures ménagères des 49 communes du Sictom convergeraient pour déverser leur contenu sur le site retenu, entre Bessan et Saint-Thibéry, au cœur de notre agglomération, à proximité immédiate de sites urbains, bien en vue pour accueillir les touristes en provenance de l’A9 et l’A75. Par ailleurs, Gilles D’Ettore soutient l’alternative « torche à plasma » proposée par la municipalité de Fabrègues, à l’autre bout de sa circonscription. Il est bien évident que deux torches à plasma expérimentales ne s’installeront pas simultanément dans l’Hérault. Cela signifierait-il que nous serions prêts à accueillir aussi les 120 000 tonnes de déchets annuels envisagés sur ce site ? Ainsi, avec les 60 000 tonnes prévues sur le territoire du Sictom, nous atteindrions à nouveau le niveau énorme avancé à l’origine du projet (identique à celui de l’Ecopôle). Tout cela est très inquiétant.

Pour argumenter de l’intérêt de la torche à plasma, il est mis en avant que l’investissement serait assuré par une société privée, et que le coût du traitement serait moindre qu’actuellement (comme pour l’Ecopôle d’ailleurs). Sauf que cette société se trouverait alors en position de monopole, d’exclusivité même. Qui peut nous faire croire qu’une société multinationale ne profiterait pas financièrement de cette situation privilégiée ? Le système de délégation de service public envisagé, censé maîtriser cet aspect, n’est pas une garantie totale. Par le biais des avenants successifs, les raisons d’augmenter le coût du traitement ne manqueront pas, nous y sommes habitués.

Au total, cela fait beaucoup de raisons de ne pas se lancer à l’aveuglette dans cette aventure. En vérité, ce sujet est bien trop déterminant pour notre environnement futur, et bien trop important en termes financiers, pour que nous le laissions à une société anonyme. Nous devons donc nous emparer nous-mêmes du traitement des déchets, par le biais du Sictom probablement, ou de l’Agglo si nécessaire. Trop de temps a été perdu. Certes, cela nécessitera un investissement public, mais celui-ci ne nous coûtera pas plus cher que la redevance à une société privée. A mon sens, s’il y a un sujet qui mérite une maîtrise publique, c’est bien celui-là. Ce serait un vrai placement d’avenir, et une garantie à tous points de vue. Au moment où des élus s’affichent à tout bout de champ comme les champions du développement durable, sur des sujets qui confinent souvent au gadget, il s’agit maintenant de montrer vraiment cette intention, et sur un sujet majeur, celui du traitement des déchets.

Défendre véritablement les intérêts de nos concitoyens, c’est assumer franchement cette question : en nous donnant les moyens d’un tri plus poussé (en particulier en milieu urbain et touristique), en favorisant encore plus le recyclage, en mettant en place la redevance au poids réel d’ordures enlevées, en séparant les bio-déchets des résiduels non valorisables, en créant des plateformes de bi-compostage traitant les déchets verts et organiques pour en faire un compost destiné à l’agriculture, en enfouissant les déchets ultimes inertes dans des décharges de classe 3 comme il en existe déjà 7 sur le territoire de notre Sictom. Cette dynamique « vertueuse », initiée à moment donné, n’a aucune raison de rester en panne. Elle peut se poursuivre si nous le voulons, si nous prenons nos affaires en main !

Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant».