Agde Gagnant

Pour une ville meilleure


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« AGDE GAGNANT » fait sa rentrée

Le cercle de réflexion « Agde Gagnant » se réunit prochainement afin d’établir son planning pour la nouvelle année publique qui s’engage. Ce sera une année particulièrement déterminante car la situation municipale s’avère compliquée. La plupart des projets municipaux ont pris du retard. Seuls sont sortis l’annexe du centre ville de l’office de tourisme et la moitié de la première des six tranches du centre port du Cap. Toutes les autres « propositions » 2008 sont encore à réaliser. Bien évidemment, certaines sont abandonnées, d’où l’exercice de communication municipal « Agde ambition 2020 », qui n’était qu’une façon détournée de l’avouer. Pour les autres projets, il va bien  falloir enfin les réaliser et … les payer !

Le financement des autorisations de programmes décidées est d’un niveau plus que conséquent. Et c’est là que ça devient compliqué. Comment trouver l’argent nécessaire ? En augmentant les taux locaux d’imposition ? Difficile à faire passer en douceur par les temps qui courent et surtout à 18 mois des prochaines élections municipales. C’est possible aussi en empruntant massivement, ce qui n’est pas dans l’air du temps non plus. Ca ne fait que repousser l’augmentation des impôts au moment d’honorer les échéances de la dette.

Bien évidemment, si la municipalité adopte ce choix, elle produira une communication lénifiante en direction du public. Il est donc plus que jamais nécessaire d’amener un autre éclairage sur toutes ces questions. Avec « Agde Gagnant », nous ne manquerons donc pas d’informer sérieusement, d’apporter un regard différent, sans hostilité mais avec réalisme. Nous continuerons aussi de proposer, comme nous l’avons déjà fait, et d’affirmer qu’il existe d’autres possibilités.

Pour améliorer notre communication, nous mettons actuellement la dernière main à l’élaboration d’un blog « Agde Gagnant » qui permettra d’informer plus (et différemment) la population. Ce blog sera ouvert au public à la fin du mois de septembre. Que la population agathoise soit sérieusement informée nous semble être la moindre des choses.

                Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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200% DD, 100% bla-bla

(Publié le 23/03/2012)

200% DD, c’est la dose 2012 que la mairie d’Agde affiche fièrement pour annoncer la semaine du Développement Durable, dans la suite du bilan (peu) public présenté dernièrement par le « chargé de l’aménagement durable » municipal, Sébastien Frey. 200% ça fait peut-être beaucoup quand les actions énumérées ne font bien souvent que reprendre des actions déjà existantes bien avant, mais rebaptisées « développement durable », ou bien alors essentiellement symboliques avec peu d’impact sur l’environnement. Ainsi les 200% DD ne sont la plupart du temps que du 100% bla-bla. A moins que pris à son propre jeu, le premier adjoint, par ailleurs PDG de la SODEAL, n’interdise les bateaux de plaisance à moteur et autres jet-skis dans nos ports, pour n’autoriser que la navigation à voile et à rame. Beau développement économique en perspective pour le pédalo ! Au demeurant, avec le premier magistrat, ils pourraient ajouter aux discours de circonstance une dose d’exemplarité en délaissant leurs voitures de fonctions respectives, utilisées 7 jours sur 7, pour se reconvertir à la bicyclette ou même … au cyclorameur. Ca serait tout bénéfice pour la nature, mais aussi pour le contribuable.

       Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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Île des Loisirs : façon crabes

(Publié le 28/02/2012)

Je reproduis ci-dessous le texte de mon intervention au sujet de la création du budget annexe de l’Île des Loisirs lors du dernier conseil municipal :

« J’ai dit, lors du débat d’orientation budgétaire, que les budgets annexes étaient de petites bombes à retardement. Quant à lui, un budget annexe pour l’Île des Loisirs serait une grosse bombe à retardement.

Vous procédez de telle manière qu’on ne le voit pas venir. Vous nous proposez de rentrer dans ce dossier comme les crabes, de travers. Vous affichez un budget avec seulement 1, 1 million d’euros de dépenses d’acquisitions et d’études, couvertes par un emprunt du même montant. Un montant peu élevé, qui peut rassurer. Oui, mais seulement dans un premier temps. Déjà, dans les études préalables à l’aménagement, menées par un groupement dont le mandataire est Hérault Aménagement, il apparaît un coût d’études pré-opérationnelles de 470 000 euros.

La SCET Foncier (société on ne peut plus officielle) estime le budget global nécessaire à l’opération à 30 millions d’euros, hors Amnésia (inchiffrable). L’évaluation sommaire des travaux (VRD seulement) dépasse les 11 millions d’euros. Pour espérer des recettes couvrant une partie des dépenses, la SCET envisage la construction de 62 700 m2 de SHON (plus de 6 hectares), soit plus de 500 logements.

C’est énorme. Autant dire que l’esquisse psychédélique attribuée à Jean Nouvel et présentée au public, avec une pièce d’eau au milieu de l’île et une végétation rose, ne paraît pas véritablement apte à masquer ce que serait la réelle bétonisation du site.

Si je peux me permettre, je vous recommande de ne pas engager la ville d’Agde dans cette aventure. »

Comme d’habitude  ma recommandation n’a pas été entendue et ce nouveau budget annexe, qui engage dorénavant la ville d’Agde, a été voté. J’ai alors demandé au maire, qui met souvent ma parole en doute, si ce que j’avais dit était faux. «Ce n’est pas faux » m’a-t-il répondu.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde ».


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L’AVENIR DE ROCHELONGUE

(Publié le 22/01/2012)

Nous pourrions réaliser un projet véritablement original, en aménageant une deuxième entrée de station à l’ouest, au bout de la route de Rochelongue, avec les équipements nécessaires à la vie de ce quartier, y compris un petit parc public paysager et en même temps rendre possible l’accession à la propriété en résidence principale, développant ainsi la vie à l’année. Mais non, c’est parti pour y ériger une nouvelle résidence de tourisme de 139 unités et un hôtel de 60 chambres. En effet, lors du dernier conseil municipal, notre maire a fait voter la vente des terrains municipaux à la société « Village Center Patrimoine ».

Ca fait penser à Center Park, mais ça n’a rien à voir. Ce ne sont pas forcément des réalisations verdoyantes, implantées dans la nature, comme on pourrait peut-être le penser. Village Center Patrimoine c’est une filiale du groupe Promeo, société immobilière basée à Sète. Rien que dans notre département, elle a réalisé 17 résidences, dont 4 à Sète. La plupart du temps sous forme d’immeubles collectifs. Au Cap d’Agde, elle gère déjà la résidence Saint-Clair. Avons-nous besoin d’une résidence hôtelière supplémentaire dans notre station ? Franchement, je ne crois pas.

Nous allons quand même assister à la construction de 200 unités d’habitations de tourisme supplémentaires (199 exactement). Pourquoi ce choix municipal? Manifestement pour réaliser une recette financière qui alimenterait notre budget. Mais, même vu sous cet angle, c’est une mauvaise affaire. Nous vendons 15 850 m2 pour 1,97 million d’euros. Soit 120 euros le m2 environ. Inutile de commenter le prix me semble-t-il. La ville d’Agde ayant récemment multiplié par trois le COS (coefficient d’occupation des sols) de ces terrains, le passant à 0,5, nous vendons le m2 de SHON à 250 euros (220 euros même, selon le maire). Le cours habituel pour les constructeurs est d’au moins 500 euros le m2. Je vous laisse juges. Sur ces terrains, la surface de plancher habitable constructible dépasse largement les 7000 m2.

Pour notre part, le projet que nous avons soumis depuis un an et demi déjà, outre qu’il permet un bénéfice pour les finances municipales, présente de nombreux avantages dont celui de rendre possible l’installation de jeunes actifs. Dans notre commune, la vraie originalité n’est pas de construire une résidence de tourisme supplémentaire, fut-elle associée à un hôtel quatre étoiles, la vraie originalité serait d’intégrer les jeunes, les forces vives dans le développement de la station balnéaire. C’est ça qui serait nouveau, et tellement vivant !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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LES SACRIFIES

(Publié le 27/11/2011)

En Agde, la perte de contrôle municipal sur les « grands projets », avec les dérapages financiers qui en découlent, induit la dégradation du simple service au citoyen. Vous le savez déjà, depuis quelques années maintenant, les projets municipaux montés à contresens, mal calibrés, découlant de décisions hasardeuses, financièrement mal cadrées, génèrent des dépenses de plus en plus importantes. De nouvelles recettes sont donc nécessaires pour les couvrir.

Cela a donné lieu dans un premier temps, dès 2009, à une forte hausse des taux locaux d’imposition, ainsi qu’à la suppression d’abattements et d’exonérations, et à la création de toute une série de nouvelles taxes dont les parkings payants du Cap. S’y ajoute aussi le recours systématique à l’emprunt, alourdissant ainsi l’endettement de la ville, alors que partout ailleurs on essaie de faire l’inverse. Ces nouvelles charges pour le contribuable, inscrites dans la durée, ne suffisent pourtant pas.

En état de manque, la municipalité s’est lancée sans retenue dans la braderie du patrimoine foncier municipal. Ce ne sont plus des terrains de ZAC destinés à la vente. Ce sont des terrains communaux qui auraient pu et dû servir aux futurs équipements publics nécessaires dans une ville en développement. En outre, certains auraient pu être destinés à la création de lotissements communaux, comme je l’avais proposé dans le cadre d’un aménagement de l’entrée de station à Rochelongue (ce qui aurait été original). Ainsi, dans sa recherche éperdue de liquidités, notre mairie préfère céder nos terrains communaux à des promoteurs afin qu’ils y réalisent de nouvelles résidences hôtelières dont nous n’avons pourtant vraiment plus nécessité.

Dans cette fuite en avant, une nouvelle étape est franchie aujourd’hui. Il ne s’agit plus de vendre des terrains vierges. Il s’agit de changer leur destination. Par exemple, il est prévu de détruire un terrain de basket omnisport, un équipement de quartier situé au Cap, face à la résidence à loyer modéré des Nautiles, à côté de la maison des associations, afin de le vendre pour y permettre la construction d’un immeuble collectif. Ainsi les jeunes du quartier seront privés de ce terrain de jeux qui avait été conçu dans ce but, les gens seront privés d’un équipement de quartier. Beau résultat ! Joli message !

Au moment où on nous annonce une enveloppe croissante destinée à l’extension du golf (5,5 millions d’euros HT à ce jour) est-il logique, est-il raisonnable, est-il juste de sacrifier une aire de jeux à destination des jeunes, des habitants du quartier, des citoyens modestes ? Je vous laisse répondre à cette question.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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SUPER CAMPING SAUVAGE

(Publié le 30/09/2011)

Nous savons tous qu’une première impression est souvent déterminante. Il en est ainsi des entrées de ville. Quand nous pénétrons dans Agde, en provenance de Vias, par la départementale 112 (voie rapide), le passage sur le pont franchissant le fleuve Hérault offre une vue assez saisissante, à tel point qu’elle influe même sur le ralentissement de la circulation routière. Notre commune s’expose alors dans toute son ampleur et il est vrai qu’elle ne manque vraiment pas de caractère.

En période estivale, s’expose aussi au même regard un campement en plein air (rive droite) dont les dimensions en font probablement le plus grand camping sauvage du Languedoc-Roussillon (il en subsiste encore des vestiges au mois d’octobre). C’est ainsi que notre président de la république, en visite chez nous cet été, a pu observer le même point de vue en accédant sur notre territoire. Allez savoir si au premier regard il n’a pas assimilé ce campement hors normes à un exemple de l’hôtellerie de plein air agathoise. Réflexion faite, au vu de cette observation, c’est peut-être ce qui l’a déterminé à fortement nous conseiller, lors de la table ronde sur le tourisme qui s’ensuivit, d’améliorer la qualité de l’accueil touristique. Il est bien vrai que, quand on aspire à tirer le niveau de qualité vers le haut, comme cela est si souvent déclaré par nos principaux édiles, cette situation fait plutôt tâche dans le paysage. Entre autres choses …

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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LOTISSEMENT DE ROCHELONGUE : C’EST NON !

(Publié le 12/12/2010)

Nous avions demandé officiellement à notre maire de mettre à l’ordre du jour du dernier conseil municipal un projet de lotissement communal sur les terrains situés à l’entrée du quartier Rochelongue. Cette initiative avait pour but de répondre sérieusement à une demande importante d’accession à la propriété des foyers agathois, en particulier les jeunes, en mettant à leur portée des terrains constructibles à un prix abordable (150 €/m2).Ainsi leur installation sur notre commune devenait possible. Ils n’étaient plus contraints à émigrer vers d’autres cieux. Par ailleurs, ce contre-projet permettait d’éviter la vente de ces terrains à un promoteur, comme c’est l’intention municipale déclarée, afin qu’il y réalise un hôtel qui risque de n’être qu’une résidence hôtelière de plusieurs étages supplémentaire.

Notre proposition n’a pas été prise en compte et le débat sur ce sujet ne nous aura pas été autorisé en  conseil municipal. Nous ne pouvons que regretter que ce débat démocratique ait été confisqué. La confrontation des idées doit être permise afin  que chacun d’entre nous puisse  apporter sa pierre à un édifice commun. La majorité  municipale actuelle ne devrait pas craindre les échanges, et la confrontation  des idées. C’est l’essence même de l’existence d’une assemblée démocratique  que de proposer et débattre, afin qu’enrichi des propositions de chacun un projet plus consensuel puisse  rassembler les suffrages.

Notre avant projet était volontairement sommaire afin de pouvoir être amendé pour déboucher sur un projet constructif et complet. A la naissance de résidences principales sur des parcelles individuelles auraient pu s’ajouter les équipements publics nécessaires à ce quartier, ainsi qu’un petit parc public avec une aire de jeux. Au total, bien plus qu’un lotissement communal, une deuxième entrée de station, à l’extrémité d’une route de Rochelongue que nous souhaitons rapidement élargie et aménagée, aurait pu voir le jour à cette occasion. Cette proposition rejetée est à nos  yeux une occasion manquée.

La recherche d’une recette de 2,6 M€  sensée abonder le budget municipal comme l’a annoncé notre premier adjoint dans la presse repousse publiquement  et sans débat notre projet alors qu’aucun  appel d’offre n’a même été lancé. Cette procédure d’appel d’offre dans le cadre d’une vente d’un tel montant est plus que jamais souhaitable afin de préserver l’intérêt des agathois en assurant une  transparence indispensable.

Florence DENESTEBE, Henri COUQUET, conseillers municipaux indépendants.


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CONSTRUIRE SA MAISON EN AGDE

(Publié le 25/10/2010)

Depuis des années déjà, nombre d’agathois, ainsi que des jeunes actifs dans notre commune, rencontrent de grandes difficultés pour accéder à la propriété en Agde. L’évolution des prix des terrains en est la cause. Ainsi, nous assistons impuissants à une hémorragie des forces vives de notre cité, allant établir leurs foyers sous d’autres cieux. Triste constat !

Nous pensons tous deux qu’il est grand temps de réagir véritablement. Nous pensons aussi qu’un des rôles de la collectivité publique est de tenter de contrecarrer cette conséquence indésirable du marché foncier et de l’attrait de notre commune à l’extérieur. Tous deux conseillers indépendants, convaincus qu’il faut savoir se dégager des clivages politiciens quand il s’agit de l’intérêt de notre commune et de nos concitoyens, convaincus aussi qu’il faut répondre à leur attente de « politique autrement », nous avons travaillé sur la conception d’un projet de lotissement communal. Il s’agit de proposer une solution possible et réalisable rapidement.

La ville d’Agde possède des terrains à l’entrée de Rochelongue (récemment défrichés). Par décision municipale du mois de juillet, celle-ci a modifié le POS (plan d’occupation des sols) réglant les autorisations d’urbanisme sur ces terrains. Elle a supprimé leur réservation pour des équipements publics, modifié son COS (coefficient d’occupation des sols), le multipliant par plus de trois pour le porter à 0,5. Ainsi, sur 1,5 hectares, sont possibles la construction de 7500 m2 habitables (plus tout le SHOB), en R+2 (deux étages sur rez de chaussée, comme aux Cayrets). La mairie a prévu de vendre ces terrains à un promoteur pour y réaliser un hôtel « haut de gamme ». Notons que cela peut s’avérer au bout du compte n’être qu’une résidence hôtelière de plus, puisque les labels et autres étoiles ne sont obtenus qu’après construction, et pas au moment de l’obtention du permis de construire. Est-il bien raisonnable de passer ainsi à côté de la réalisation d’une nouvelle entrée de station bien intégrée, au bout d’un chemin de Rochelongue que nous souhaitons élargi, en y posant de nouveaux immeubles hôteliers ?

C’est aussi pourquoi nous proposons un lotissement communal de 27 parcelles dont vous trouverez une description plus précise ci-dessous. Cette alternative simple est réalisable rapidement. Elle apporterait un début de solution aux difficultés d’accession à la propriété en terre agathoise. Elle aurait aussi le mérite de permettre à la ville d’Agde de réaliser un bénéfice de 500 000€ au bas mot, puisque les terrains furent achetés au FNAFU à 35€ le m2 en 2005, les travaux de viabilité ainsi que des espaces verts conséquents n’atteignant pas le million d’euros. Ainsi une vente des lots à 150 € le m2 devient possible, pour des terrains viabilisés de 400 à 718 m2. Au passage, nous pouvons observer que cela n’affecterait en rien le marché immobilier local, puisque les acheteurs potentiels étaient contraints à s’expatrier jusque là.

Quoiqu’il en soit, face à l’ampleur de cette difficulté chez nos concitoyens, nous allons demander officiellement que cette proposition soit débattue lors du prochain conseil municipal. Bien entendu, nous sommes conscients que ce projet peut être amendé, reconsidéré ou redécoupé, mais il a au moins le mérite d’exister … et d’être réaliste. Nous avons bien conscience aussi qu’il ne résoudrait pas d’un coup l’ensemble de la question. Peut-être, mais ça serait tout de même un bon début.

 Florence DENESTEBE, Henri COUQUET, conseillers municipaux indépendants.


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ZOOM SODEAL

(Publié le 25/05/2012)

Après un résultat d’exploitation négatif en 2010 (moins 140 000 euros) qui faisait suite aux exercices déficitaires 2008 et 2009, comme les juges de la Chambre Régionale des Comptes l’ont mis en exergue dans leur dernier rapport, voilà que la SODEAL affiche avec satisfaction un bénéfice 2011 de 90 000 euros. Cette présentation comptable oublie toutefois les 90 000 euros d’investissements non réalisés dans l’application, pourtant obligatoire, de la délégation de service public des berges de l’Hérault dont elle est redevable. Le résultat est donc plutôt de l’ordre du zéro pointé, et encore faut-il faire abstraction des 800 000 euros de charges à payer dans les postes concernés par le chevauchement d’exercice.

L’inquiétude, affichée par les juges de la Chambre Régionale des Comptes dans leur dernier rapport, n’est pas isolée. En effet, de son côté, la Caisse Des Dépôts (banque d’Etat) avait décidé en 2011 de se retirer du capital de la SODEAL dont elle est actionnaire. Contrairement à ce qui m’a été répondu en conseil municipal, ce n’était pas une décision générale en direction de toutes les Sociétés d’Economie Mixte, mais bien la marque d’une perte de confiance. Pour rattraper cette décision plutôt stigmatisante, il a fallu que la SODEAL s’engage sur un Projet à Moyen Terme, en collaboration avec la SCET (filiale de la Caisse Des Dépôts), sous forme d’audit des comptes. Ainsi, la SODEAL a dû accepter cette surveillance prolongée. L’heure n’est donc vraiment pas à l’euphorie, mais engagerait plutôt à la plus grande prudence pour ce qui concerne la tenue financière de la SODEAL.

En outre, la SODEAL vient de signer un bail qui court jusqu’en 2036, pour la gestion du camping de Baldy, sans que le conseil municipal soit véritablement informé de cette décision engageante. Cela pose pour le moins des questions. En effet, il est écrit dans les conditions particulières de ce bail que « Les biens en leur état au commencement du bail ne permettent pas l’exploitation d’un camping autrement qu’en procédant à d’important travaux (réseau d’eau, électricité, assainissement et tous aménagements) ». Cela se chiffre en millions d’euros. Jusqu’à maintenant, la SODEAL gérait des équipements publics. Là il s’agit d’un équipement privé. Quand on sait que les recettes des ports couvrent déjà 70% des dépenses générales de la SODEAL, et que nous ne savons toujours pas si celle-ci a créé un budget annexe pour les ports, comme cela a été demandé par la Cour Des Comptes, nous sommes au minimum en droit de nous interroger sur la présence d’équipements d’origines si opposées dans une même structure. Qui va payer quoi ? Cette situation peut s’avérer très problématique !

Je ne saurais trop conseiller, quant à la gestion de notre Société d’Economie Mixte, de prendre les mesures nécessaires à la clarification d’une situation qui peut vite dégénérer, au moindre accident de parcours, et de le faire en toute transparence. Cela serait davantage responsable que de se délivrer des auto-satisfecits à l’utilité douteuse.

              Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « AGDE GAGNANT »


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FREQUENTATION TOURISTIQUE : SURPRENANT !

(Publié le 28/01/2012)

J’étais tout de même un peu surpris que nous n’ayons pas eu droit, dans l’après saison 2011, à une communication municipale affichant avec satisfaction les données d’une fréquentation touristique positive. Tout au plus avons-nous eu droit à l’annonce de chiffres à la hausse pour les passages à la bulle d’accueil. Il faut dire que le climat automnal ayant généré pas mal de mouvement en septembre, nous étions restés sur une bonne impression. C’est surement pour ça que je ne suis pas allé chercher des indices plus précis, comme je l’avais fait l’année précédente. Ceux-ci, je le rappelle, indiquaient une baisse nette de fréquentation en 2010. Il faut dire, à ma décharge, que les infos en Agde ne viennent pas toutes seules, je vous prie de me croire. Toutefois, m’entretenant ici et là avec des professionnels du tourisme, lisant les déclarations peu enthousiastes de certains de leurs représentants, un doute demeurait.

C’est à la lecture du budget municipal prévisionnel 2012, prévoyant une baisse de la taxe de séjour qui sera perçue sur les touristes dans la saison à venir, que je me suis véritablement interrogé. Pourquoi afficher cette tendance à la baisse ? Tout simplement, vérification faite, parce que la perception de la taxe de séjour en 2011 a baissé de plus de 5%. C’est l’indice de fréquentation le plus pertinent. C’est un constat, une réalité. La taxe perçue sur la présence des touristes a baissé de plus de 5%, et donc leur fréquentation d’autant, dans le circuit professionnel et dans les meublés. Cela correspond à une perte de plusieurs centaines de milliers de nuitées entre 2010 et 2011. La difficulté à percevoir cette taxe ne pourra pas être admise comme tentative d’explication, puisque qu’elle reste la même qu’avant.

Pour une saison que l’on attendait meilleure, étant donné l’influence climatique et les conséquences indirectes du « printemps arabe », c’est surprenant. Dès lors voilà un constat peu enthousiasmant, qui met un bémol à toutes les fanfaronnades municipales sur sa politique touristique. Certes, depuis quelques années, l’office de tourisme a progressé en termes de gestion et aussi avec l’entrée dans le fonctionnement internet. Mais, comme dans beaucoup d’autres secteurs municipaux, la politique touristique a besoin de se mettre en adéquation avec les nouvelles données de notre cité et les attentes du public. C’est une des conditions pour reprendre durablement la voie du développement économique et de l’emploi. Les schèmes habituels sont de moins en moins adaptés.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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UN MINI POLYGONE EN CŒUR DE VILLE

Dans leur dernier rapport, les juges de la Chambre Régionale des Comptes viennent de confirmer que le Programme de Réhabilitation Immobilière du cœur de ville confié à la SEBLI est en panne : aucun appartement réhabilité n’a été vendu depuis plus de trois ans. La ville d’Agde a déjà plus de cinq millions d’euros « dehors » dans cette opération, sans résultat notable. Pour masquer ce qui n’est autre qu’un constat d’échec, notre maire et son premier adjoint nous annoncent dans la presse une nouvelle « convention pour la réhabilitation du cœur de ville ». Avec qui la signent-ils ? Avec le directeur de la SEBLI ! Rien de nouveau donc. Nous assistons à un pur exercice de communication destiné à faire oublier la panne. Malgré les conseils pressants de la Chambre Régionale des Comptes, ils ne présentent pas de solution de rechange. Nous ne pouvons pourtant nous satisfaire de prendre acte d’une situation d’immobilisme, et donc de dégradation pour le centre ville. Il faut réagir, et tout de suite !

Je propose la création d’un espace commercial et de stationnement important en lieu et place de l’ancienne salle des fêtes (rue Brescou), ainsi que de l’ancien laboratoire Capelier (propriété de la ville, vis-à-vis, de l’autre côté de l’avenue général De Gaulle). Il est possible d’y construire un mini polygone, en jonction avec la Promenade, adapté à la taille de notre commune, dans le cadre d’un partenariat avec une société privée, comme à Montpellier ou à Béziers. Cette réalisation pourrait se composer, en plus de la « moyenne surface » présente, d’une galerie commerciale incluant les commerces existants. Cet aménagement plein cœur, en situation d’accueil dans notre ville, permettrait une édification architecturale marquante, ainsi que l’apport d’un nouveau parking central et susciterait une relance commerciale attractive pour l’ensemble du cœur de ville. Cette réalisation ferait office de « locomotive » pour le centre ville. Cela donnerait l’envie d’y venir. En outre cet investissement aurait peu d’impact sur les finances publiques : il relève essentiellement d’un investissement commercial privé.

J’avais déjà fait inclure ce projet dans nos engagements municipaux de 2008 (proposition n°94). Malheureusement celui-ci a été officiellement abandonné depuis. C’est une erreur majeure. Au lieu de cela, la municipalité vient de donner mandat à l’OPH « Béziers Habitat » pour aménager des logements sociaux dans l’ancien laboratoire Capelier.

La mise en œuvre du projet que je propose est possible. Il redonnerait attractivité et nouvelle possibilité de stationnement en centre ville. Ce serait un vrai moteur de changement du cœur de ville et de son évolution vers la modernité qu’il mérite, à côté de son riche patrimoine historique.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ». 


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TOURISME : QUEL BILAN ?

(Publié le 6/10/2010)

Lors du conseil municipal du 20 septembre dernier, notre maire a seulement évoqué les résultats du golf et de la barrière naturiste (à la hausse) en guise de bilan saisonnier. Cette discrétion peu habituelle  au conseil de rentrée m’a amené à rechercher personnellement les indices le plus souvent consultés et qui permettent de se faire une idée sur la fréquentation touristique de la saison estivale écoulée.

Il en ressort que la consommation estivale d’eau, avec un été particulièrement sec, a pourtant baissé de 5% sur notre commune. La recette du casino de jeux a baissé de plus de 6% en résultats cumulés depuis le début de l’année. La fréquentation d’Aqualand a baissé de 8%. Le tonnage d’enlèvement des déchets ménagers a chuté de 8% sur notre commune, et de 20% sur la zone littorale. Quant aux parkings payants du Cap, leur recette est inférieure de 12% à celle de 2009 (au prorata de la durée) et inférieure de 30% à celle attendue au budget prévisionnel.

Par ailleurs, le bilan présenté en septembre par le Comité Régional de Tourisme parle d’une saison estivale où « le Languedoc-Roussillon a tiré son épingle du jeu ». Notre commune quant à elle, n’a pas connu une saison 2010 d’un même niveau que celui de 2009. Elle semble même marquer sérieusement le pas, à la lecture des indicateurs rappelés ci-dessus. La consommation globale d’eau à la baisse est un indice qui ne peut tromper. Le tonnage issu de la collecte des déchets ménagers (même si nous faisons l’hypothèse que le tri à la source a été mieux réalisé) est aussi un indice d’évaluation classique. D’autre part, même si nous attribuons les baisses de recette du casino et de fréquentation d’Aqualand à une dépense moindre des personnes, la chute du résultat des parkings payants du Cap ne peut provenir que de leur moindre fréquentation, et probablement de celle de la station avec. Ce constat était prévisible pour la deuxième année de stationnement payant, de nombreux usagers ayant été échaudés l’année précédente. Ainsi cette dernière recette, qui était annoncée comme devant financer les travaux de réhabilitation du centre port est encore loin d’avoir couvert la dépense nécessaire pour seulement rendre les parkings payants.

Au total, nous assistons cette année à un effritement de la présence et de la consommation touristique. Comme pour les comportements sexuels posant problème au quartier naturiste, on va me dire qu’il n’est pas bon de débattre de ce sujet, que cela ne fait pas de publicité à notre commune. Mauvais prétexte pour éviter les sujets sensibles. La saison est passée, c’est le moment d’en parler. Le tourisme chez nous est un bien trop précieux pour notre économie. La politique de l’autruche n’est pas une solution. Est-il raisonnable d’esquiver ce sujet? Bien sur que non, et sans porter de jugement a priori sur les causes de cette dégradation évidente, l’après-saison n’est-il pas le bon moment pour nous pencher sur ce sujet ? C’est en principe le rôle du conseil municipal.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


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ATTENTION AU TOURISME

(Publié le 10/09/2010)

On ne peut pas dire que la saison estivale agathoise 2010, qui approche de son terme, soit à ranger au rang des souvenirs impérissables. Les touristes semblent avoir été un peu moins nombreux (les responsables de la sécurité publique ont annoncé 5% de moins) et surtout ils consommeraient moins. Cette observation est confirmée par de nombreux commerçants et professionnels du tourisme. Cela est d’autant plus troublant si nous observons en parallèle le bilan de la saison touristique réalisé par le Comité Régional du Tourisme qui se félicite que « le Languedoc-Roussillon tire son épingle du jeu » !

Les « 40 évènements » censés marquer avec faste l’anniversaire des « 40 ans du Cap » n’étant en fait qu’une présentation relookée des animations habituelles, il n’y avait rien de vraiment nouveau sous le soleil agathois, si ce n’est une reprise de la sympathique « course des OFNI » tombée en désuétude et d’un Vinocap qui, s’il ne profite pas vraiment à l’activité balnéaire, a au moins le mérite de faire la promotion des vins de notre terroir. Au demeurant, rien de nouveau qui boosterait vraiment une activité essentielle à la vie économique et à l’emploi dans notre territoire, au moment où le besoin commence à vraiment s’en faire sentir. Ce n’est certainement pas de cette façon que l’on va révolutionner l’approche touristique chez nous. Tresser des lauriers sur notre passé est une chose, s’endormir dessus en est une autre.

La communication béate n’engageant pas à une réaction dynamique, je crois donc qu’il est grand temps d’abandonner l’affichage d’autosatisfaction municipal habituel quand il s’agit de disserter sur le bilan de la saison estivale. Il est clair pour tout le monde que nous sommes entrés dans des périodes difficiles. C’est d’autant plus le moment de se bouger. Il serait tout à fait irresponsable de laisser s’effriter l’attrait touristique de notre commune, principal pilier de son activité économique. Si nous voulons que le tourisme reste porteur chez nous, il va falloir sortir des sentiers battus par tous, sinon la seule fréquentation à la hausse risque d’être celle des gens du voyage.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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ET MAINTENANT ?

(Publié le 24/06/2012)

Le verdict des urnes est tombé. Le choix est très clair. Avec quasiment 3500 voix de retard face à son concurrent socialiste, le candidat UMP a été nettement battu. D’Ettore a perdu ! Notons que dans une situation de triangulaire tout à fait comparable, son collègue biterrois n’échoue que de 10 voix. D’un côté un échec limité, de l’autre un rejet massif. D’Ettore a réussi l’exploit de faire perdre son camp dans une circonscription pourtant jugée taillée sur mesure. Il serait peut-être temps que ses derniers soutiens se posent des questions sur les causes d’un désaveu aussi cinglant !

Ceci étant dit, nous devons retenir le peu d’intérêt porté aux problèmes locaux par les principaux candidats à cette élection. Lors de la campagne électorale, nous avons pu constater que c’était la moindre de leurs préoccupations. Nous avons surtout entendu parler d’abonder la majorité présidentielle ou, a contrario, de la nécessité d’un contre-pouvoir parlementaire. Très peu pour nous en vérité.

Pourtant, voilà que les uns et les autres, après avoir superbement oublié les problèmes locaux, se projettent déjà sur les élections municipales qui auront lieu dans 20 mois. A ce sujet, notons qu’avec 37% des voix au second tour des législatives, en pleine période euphorique, la gauche est bien loin d’une majorité en Agde. Quant à la droite, malgré les 44% obtenus dans les mêmes conditions, rappelons-nous combien le score des élections municipales avait été étriqué 9 mois après avoir gagné le deuxième tour des législatives de 2007 avec plus de 60% des voix sur Agde.

Comme d’habitude, la droite voudra garder la mairie et la gauche voudra la lui ravir. Eternel recommencement, dans une ambiance généralement clientéliste, menant aux surenchères, au détriment de la majorité de la population. Aujourd’hui, une occasion de changer ce mouvement de balancier aux conséquences identiques se présente. En vérité, la situation est maintenant beaucoup  plus ouverte. Les gens ont particulièrement conscience des dérives engendrées par les influences politiciennes. La gestion de nos institutions municipales a besoin de se dégager de cette emprise politique, aux conséquences néfastes. C’est le moment de nous orienter dans une direction prioritairement gestionnaire. La bonne question n’est plus de se demander quel camp va l’emporter, quel parti va s’approprier la ville. Pour vraiment changer, au lieu de se servir de la population à des fins de pouvoir, il suffirait de mieux gérer la ville à son service.

C’est ce principe qui me guide dans mon action de conseiller municipal. En plus de dénoncer les dérives et les erreurs de gestion, j’amène constamment des propositions se voulant des réponses aux vrais besoins de la population agathoise. Je ne suis malheureusement pas entendu depuis plus de quatre ans. Mais ça ne m’empêchera pas de continuer, car c’est un état d’esprit positif qui m’anime. C’est en cela que je dis aux agathois de garder confiance dans l’avenir. S’ils le veulent, il sera entre  leurs mains !

               Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « AGDE GAGNANT »


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AGDE GAGNANT : c’est parti !

(Publié le 20/05/2012)

Ce vendredi 11 mai, la salle de réception de l’hôtel « LA GALIOTE » a vu le lancement public du mouvement « AGDE GAGNANT ». Au cours d’une conférence, à laquelle le public a pu participer, Sabrina Bousquet et moi-même avons dessiné les contours de ce mouvement. En nous appuyant sur les travaux du cercle de réflexion réuni autour de nous, nous avons affirmé que des réponses publiques appropriées aux véritables besoins de la population sont nécessaires.

Trop souvent, et ce n’est pas nouveau, le potentiel financier agathois est gaspillé, dilapidé sur l’autel des ambitions politiques et personnelles. Celles-ci mènent parfois à des dépenses exagérées ou à des projets clinquants, dans le but d’être remarqués de l’électeur hors commune. La population est excédée par les interférences des ambitions politiques dans la gestion locale. En effet celles-ci détournent des vraies réponses à apporter aux difficultés des agathois : charges fiscales trop lourdes, besoin d’emploi, difficultés d’accession à la propriété, installation familiale et professionnelle problématique, dégradation de certains quartiers, application des règles à géométrie variable selon les quartiers et selon les personnes…

A contrario, la population souhaite une gestion équitable qui se dégage une bonne fois de ces influences aux conséquences néfastes. La bonne gestion n’est ni de droite, ni de gauche. Elle est bonne ou elle est mauvaise. Aujourd’hui, il serait bon que le potentiel économique agathois alimente une utilisation plus pertinente. Il serait bon qu’il impacte la population. Il serait temps de mettre les moyens publics au service de la population, plutôt que les moyens de la population au service des ambitions.

Le mouvement « AGDE GAGNANT » ouvre donc l’entreprise qu’elle a initiée depuis plusieurs mois à toutes les personnes intéressées, de près ou de loin, à la préparation d’une gestion dégagée des interférences politiciennes. Quelles que soient les opinions, le mouvement « AGDE GAGNANT » est ouvert à tous. En effet la réflexion qu’il mène est uniquement centrée sur la gestion locale, sur les besoins de la population et de son territoire. Le but final est de proposer des réponses réalistes, d’ouvrir des possibilités nouvelles en termes de cadre de vie, d’économie et d’emploi. Il s’agit aussi de prendre véritablement en compte les initiatives agathoises, de les soutenir, les aider à se développer, plutôt que d’aller chercher bien loin et bien cher ce que nous avons chez nous. Il existe de nombreuses compétences. Appuyer leur développement est possible dans le domaine économique, mais aussi patrimonial et culturel, ainsi que dans les services et les loisirs, sans oublier le domaine sportif.

Préparer un avenir meilleur pour notre ville et sa population ne relève pas de l’impossible. Nous devons nous recentrer sur les besoins réels. C’est pourquoi aujourd’hui, nous vous invitons à participer à la préparation d’une véritable gestion équitable. Rejoignez-nous.

                Henri COUQUET, pour « AGDE GAGNANT »


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LA GESTION MUNICIPALE AU SCANNER

(Publié le 30/01/2012)

Le budget municipal prévisionnel 2012 est mauvais. Il est mauvais pour la ville d’Agde, il est mauvais pour les agathois et, pire encore, il est mauvais pour leurs enfants. Ce n’est pas dans sa forme qu’il est mauvais, puisque les services ont fait de leur mieux afin qu’il soit présentable. Ce sont les décisions et les choix de gestion qui le sous-tendent qui sont mauvais. Ceux-ci vont a contrario des besoins de la population. Ils vont aussi à contresens des réalités économiques actuelles. Ils dérapent dans une fuite en avant qu’aujourd’hui tous les responsables essaient de stopper dans leurs propres collectivités. C’est celle des dépenses exagérées. C’est celle de l’endettement.

Ce budget primitif est mauvais car, malgré la forte pression fiscale sur le contribuable et toutes les nouvelles taxes mises en place depuis 2009, l’épargne de fonctionnement qui doit obligatoirement se dégager pour financer les dépenses d’investissement n’a pas du tout progressé. Ainsi, les 3,2 millions d’euros de virement ne couvrent pas les 5,4 millions d’euros d’échéance de remboursement du capital de la dette en 2012. Cela signifie très clairement qu’une fois encore, la ville d’Agde dépense plus qu’elle ne perçoit. Et cela dure depuis 2009. Et pourtant les impôts et taxes rentrent de manière très conséquente. Presque 45 millions d’euros, ce qui représente 70% de ses recettes de fonctionnement. C’est un prélèvement sur la population nettement au-dessus des villes comparables.

Ces nouvelles recettes municipales ont donc été rapidement annihilées. Par quoi ? Par les dépenses qui ont continué à courir. Par exemple pour 2012, la dépense pour les fêtes, cérémonies et réceptions approchera les 600 000 euros. Par les temps qui courent, il y a peut-être mieux à faire. Nos responsables municipaux persistent donc dans cette politique de gestion, qui n’est déjà habituellement pas bonne, et que tout le monde essaie actuellement de corriger, avec beaucoup de mal d’ailleurs.

Les autorisations de programmes s’accumulent sans véritable cadrage. Nous avons déjà plus de 40 millions d’euros de crédits de paiements engagés pour les années à venir. Notre maire essaie de justifier ces dépenses d’investissement en soutenant qu’elles génèrent des retombées économiques. Ce n’est pas évident du tout. Par exemple, dans le secteur touristique qui est notre principal vecteur économique, contre toute attente, nous constatons que le produit de la taxe de séjour a baissé de plus de 5% en 2011. Et il est prévu de même au budget 2012. C’est surprenant, mais c’est un fait. Et qu’on ne vienne pas nous expliquer que c’est un bon signe !

Dans ces conditions, pour faire encore illusion, il faut de grandes opérations de communication. Les gens ont pu assister à cela récemment. Ils n’ont pas besoin d’explications pour en comprendre le but publicitaire. Je ne pense pas que ça les amuse longtemps. Et cela d’autant plus que les opérations programmées ont bien du mal à sortir. Nous attaquons la 5ème année de mandat et aucun projet municipal n’est vraiment sorti (le centre aquatique étant une réalisation de la CAHM lancée en 2003). D’ailleurs certains programmes sont soldés sans être vraiment finalisés, comme le complexe sportif des Champs Blancs sans véritables tribunes pour le stade de rugby, ou les pontons du Grau dont la 2ème partie ne voit pas le jour.

Quant à la dette, même si nous nous en tenons aux annonces officielles faites lors du dernier conseil municipal, la dette fin 2012 atteindrait les 60 millions d’euros. Bien entendu, c’est sans tenir compte des 5,4 millions d’euros encore dus à la CAHM pour le centre aquatique. La dette monte alors à 65,5 millions d’euros, plus de 2 millions au-dessus du niveau de 2001. Voilà le cadeau qui sera laissé aux agathois, et même à leurs enfants, car une dette il faut la rembourser sur le long terme. Beaucoup de responsables viennent de découvrir ça récemment. Pas en mairie d’Agde apparemment.

Ce ne sont pas les seuls artifices qui permettent de boucler ce budget primitif, dans sa forme. Il y en a deux autres, tout aussi importants. L’un d’eux est le recours à des budgets annexes, de véritables écrans financiers. En effet, ces budgets annexes ont la capacité de s’endetter sans que cela apparaisse dans le budget principal de la ville. Et pourtant, ces budgets doivent être soldés un jour. La dette de l’ensemble de ces budgets annexes s’élève à 22,4 millions d’euros aujourd’hui. Ce n’est pas rien, et cela ne peut que s’accroître avec le nouveau budget annexe de l’Ile des Loisirs qui va maintenant se développer.

Et pour finir, je dois rappeler un autre artifice que je trouve gravissime car il impacte particulièrement les générations nouvelles. La mairie est en train de brader le patrimoine municipal. Plus de 4 millions d’euros de produits de cessions immobilières étaient attendus dans le budget 2011. Ce sont plus de 5 millions d’euros en 2012. Vendre son patrimoine pour combler les trous n’a jamais été un bon plan. En général, c’est l’ultime recours !

Après tout ça, que va-t-il rester à la population, et à nos jeunes en particulier ? Des impôts d’un niveau élevé. Des dettes qu’il faudra bien solder. Un patrimoine municipal sérieusement entamé. On peut dire que si la population éprouve le besoin de remercier les responsables municipaux, ce ne sera surement pas de la manière qu’ils souhaitent !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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MAIRIE D’AGDE : IL FAUT CHANGER

(Publié le 5/12/2011)

Je vous communique ci-dessous la retranscription de ce que j’ai dit au maire, dans mon intervention initiale, lors du débat d’orientation budgétaire 2012.

« Les orientations budgétaires prises ces dernières années, confirmées aujourd’hui encore, sont totalement déphasées par rapport à la situation économique. Vos choix de gestion vont à contresens des besoins actuels. Cet état de fait est le résultat d’investissements mal calibrés financièrement, pas réellement organisés dans le temps et qui s’accumulent sans véritable coordination. En outre, vos choix montrent que vous oubliez ce que doit être la première priorité de toute politique publique: répondre aux besoins de la population. De tout cela se dégage une impression de fébrilité, et au bout du compte les réalisations ont du mal à aboutir. En conséquence vous vous lancez dans beaucoup de communication pour masquer ce vide. En fait, vous n’êtes plus dans la bonne logique, vous vous trompez d’époque.

Souvenez-vous, en 2001 la dégradation de la situation financière de la ville d’Agde était telle que vous affirmiez que notre commune était au bord de la tutelle budgétaire par la préfecture. Le  percepteur était venu exposer ici-même, au lendemain des élections, la réalité de cette situation en concluant en ces termes : « Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas ». Dix ans ont passé et  nous sommes retournés à la case départ, avec une dette revenue au même niveau qu’à cette époque. Les juges de la Chambre Régionale des Comptes ont confirmé cette observation dans leur dernier rapport. Entre temps, la maîtrise financière promise aux électeurs a été abandonnée. Cette régression vient après un mandat au cours duquel nous avions tenu bon et baissé modérément les taux d’imposition et la dette de 15%.

 Vous avez brutalement abandonné cette politique municipale après les élections municipales de 2008. C’est d’autant plus regrettable que nous avions pris de l’avance. Les agathois, en exigeant de nous cette attitude, avaient fait de nous des précurseurs. Aujourd’hui tout le monde a partout conscience que les dépenses ont des limites et que les niveaux des endettements ont des conséquences catastrophiques. Toutes les collectivités essaient désespérément de diminuer leurs  dépenses et de réduire leurs dettes. Le premier ministre, en même temps que de l’Etat, attend cela des collectivités territoriales, dont les villes aussi. Et vous, vous faites le contraire ! C’est d’autant plus dommage que si nous avions persisté dans notre choix de gestion précédent, nous aurions pu devenir exemplaires. Mais vous avez gâché notre atout, notre avance. Vous avez détruit ce que nous avions commencé à construire. Ainsi vous passez à côté de quelque chose de grand.

Pourquoi ce gâchis ? A cause de dépenses déplacées, la dernière en date étant l’embauche de pseudo-fonctionnaires chargés de balnéothérapie. Nous constatons aujourd’hui que les charges de fonctionnement annuelles du centre aquatique passent à 1,6 millions d’euros.

Vous croyez qu’il suffit de dépenser pour créer de l’activité économique mais vos choix sont disproportionnés, mal priorisés, mal calibrés. Les projets sont lancés à l’aveuglette, comme l’extension du golf de l’autre côté de la voie rapide dont le coût, mal évalué à 2 millions d’euros HT au départ, est passé maintenant à 5,5 millions d’euros HT avant que les travaux n’aient commencé.

 Les marchés publics agathois présentent des dépassements records. Les travaux du centre-port évalués à 6 M€ au départ, sont passés à 14,5 M€ HT, et ce n’est surement pas terminé. Vous faites une confusion systématique entre ce que doit être un investissement productif, en termes d’économie et d’emploi, et une dépense inconsidérée. Il ne suffit pas de dépenser de l’argent dans de lourds investissements pour que cela génère une réelle activité durable. Vos investissements ne sont pas véritablement productifs. D’ailleurs vos projets sont tellement mal calibrés financièrement qu’ils ont bien du mal à sortir. Alors que nous bouclons la quatrième année de mandat, aucun projet municipal consistant n’est réellement abouti, encore moins terminé.

Les projets ne sortant pas, vous vous lancez dans une campagne de communication, menée par la société CREATOM, campagne qui n’est pas gratuite pour le contribuable agathois et dont le marché est reconductible trois ans supplémentaires. Les propositions 2008, n’étant pas devenues des réalisations, vous affichez maintenant un « projet de ville à 2020 » reprenant les mêmes propositions. Nous assistons à une sorte de pré-campagne électorale, au goût de remâché, tout à fait déplacée, mais confirmant  l’indigence des réalisations.

 Nous pouvons observer au passage que le niveau de cette campagne est déplorable. Vouloir imiter Montpellier « La surdouée » n’est pas donné à tout le monde. N’est pas Frêche qui veut. Vous nous affichez Agde « La compétitive », Agde « La culturelle », « La solidaire », « La convoitée », « La naturelle », « La rayonnante », et puis quoi encore ? Pourquoi pas « L’Extraordinaire », « La sublime » !

 Vous nous faites miroiter de grands projets, comme celui ébauché par Jean Nouvel pour l’Ile des loisirs, alors que vous savez qu’il ne s’agit que d’une ébauche d’architecte méconnaissant les lourdes contraintes de ce secteur. Mais bien qu’il s’agisse à peine d’une esquisse, cela permet de faire de grandes déclarations. Beaucoup de communication, beaucoup de vent destiné à faire rêver. Du vent, mais quand même des conséquences. C’est l’argent du contribuable qui file dans ce type de fonctionnement.

 Pour faire passer tout ça sans que le budget municipal prenne des allures trop préoccupantes, vous cumulez la création de budgets annexes. Or la plupart de ceux-ci sont de véritables petites bombes à retardement. Ils développent de nouvelles dettes non comptabilisées dans le budget principal, mais que nous devons garantir. Il en est ainsi du budget de l’assainissement (13 M€ de dette), mais aussi des Cayrets et du Centre Aquatique, et bientôt du golf avec son extension. Mais que dire du tout nouveau, celui de l’Île des loisirs qui devra supporter l’indemnisation de tous les propriétaires actuels ! Pour une part, nous pouvons apparenter le rôle de ces budgets annexes à celui des sociétés écrans dans le privé.

Et avec ça vous oubliez ce que doit être notre première priorité : répondre aux besoins des agathois d’abord. Lors du mandat précédent, grâce à la maîtrise financière, nous avions baissé modérément les taux d’imposition, nous n’avions augmenté aucune taxe et n’en avions créé aucune nouvelle. Cela ne nous avait pas empêché de construire deux écoles, une école de musique, deux crèches, un complexe sportif, plusieurs places publiques, d’aménager la rive droite, les terrasses flottantes, etc.

 En effet, il n’est pas question de ne pas investir, mais les investissements doivent être guidés par deux principes : répondre aux besoins de la population d’une part, être véritablement économiquement productifs d’autre part. Pour ce mandat en cours, aucune réalisation municipale vraiment identifiable en direction de la population n’est sortie, alors que celle-ci subit la nouvelle pression fiscale instaurée depuis 2009. Vous bradez même le patrimoine foncier en vendant des terrains municipaux pourtant nécessaires aux futurs équipements publics ou aux lotissements communaux. Vous négligez ainsi les forces vives, les jeunes qui ne peuvent s’installer dans leur commune, avec pour conséquence des classes fermées dans les établissements scolaires alors que le nombre d’habitants augmente.

 Votre politique budgétaire n’est pas orientée vers les besoins de notre population mais vers des réalisations qui se veulent de prestige, qui sont favorables à la communication, dont la publicité dépasse nos frontières communales. Mais quelqu’un croit-il encore au petit papa noël ? A moment donné, il faut payer. Qui paye ? La population agathoise qui fait les frais du « paraître », du clinquant. Quelque part, les agathois font les frais des ambitions. Vous ne dépensez pas bien l’argent public. Vous ne protégez pas bien le patrimoine public.

 A ce sujet, tout indique dans votre politique municipale, que vous considérez au fond qu’on ne peut rien faire pour le centre ville. Vous avez sciemment abandonné le projet d’espace commercial et de stationnement en lieu et place de l’ancienne salle des fêtes et de l’ancien laboratoire Capelier, en jonction avec la promenade, projet qui faisait partie de notre programme municipal. On peut pourtant y réaliser un mini polygone à l’échelle agathoise, intégrant les commerces existants, qui servirait de « locomotive » pour le centre ville.

 Par ailleurs, lors de la visite du président de la république, vous nous avez amorcé en parlant de « mission Racine 2 » pour le tourisme. Voilà qui pouvait être intéressant pour notre station. Résultat ? Rien. Vous n’avez pas su déclencher d’action à ce niveau. Nous restons « Gros Jean comme devant ». D’ailleurs nous constatons que vous avez prévu une baisse de recette de la taxe de séjour perçue auprès des touristes, ce qui est le signe d’une baisse de fréquentation.

Lors du dernier conseil municipal, à la lecture du rapport des juges de la Chambre Régionale des Comptes, qui confirme ce que j’avais dit ici-même lors des budgets prévisionnels et des comptes administratifs, j’en avais conclu qu’il était vraiment temps de redresser le tir de notre politique municipale. Vous n’en avez donné aucun signe. Vous persistez aveuglément.

 Aujourd’hui, nous constatons que c’est le fond de votre politique municipale, donc de vos choix budgétaires, qui est anachronique, à contresens de la situation économique actuelle, à contresens de ce qu’il faut faire. Alors il ne s’agit plus seulement de corriger le tir. Il s’agit maintenant de prendre un virage à 180°. Pour que les besoins des agathois soient véritablement considérés, pour que les agathois vivent mieux, nous devons envisager un changement complet de politique municipale, d’une manière ou d’une autre. Il faut s’y préparer, c’est devenu nécessaire. »

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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VILLE D’AGDE : REALITE FINANCIERE ET FISCALE

(Publié le 21/05/2011)

Depuis les élections de 2008, notre maire avait pris l’initiative de présenter lui-même les délibérations financières et budgétaires en conseil municipal. Probablement fatigué, ou échaudé, il a passé le relais à son premier adjoint depuis le vote du dernier budget. Celui-ci a donc rapporté le compte administratif 2010, préparé par les services municipaux, lors du dernier conseil municipal. Par ailleurs, il a éprouvé le besoin de publier ce texte. Bien que ces exposés ne soient pas forcément de nature à emballer le lecteur, cela m’amène tout de même à présenter ci-dessous la suite que j’avais donnée à son intervention lors de ce conseil. Evidemment, le constat n’est pas aussi euphorique.

« La présentation des comptes administratifs est toujours un moment intéressant. Ceux-ci permettent de constater les résultats de la gestion d’une collectivité. Le compte administratif 2010 ne déroge pas à cette règle et les leçons à en tirer ne manquent pas. Je suppose que cela ne vous a pas échappé non plus. Les constats principaux que nous pouvons observer sont qu’en Agde la pression fiscale est lourde, l’endettement est fort et les réalisations piétinent. Nous verrons d’ailleurs, dans ce même conseil, que les moyens pour que celles-ci avancent vont passer par la braderie du patrimoine foncier agathois et par de nouveaux prélèvements dans les poches de la population.

Ce compte administratif montre que l’excédent de fonctionnement, de l’ordre de six millions d’euros, doit d’abord couvrir un déficit d’investissement de presque cinq millions d’euros. Il n’y a pas de quoi sauter au plafond, d’autant plus que les réalisations sont loin de suivre les projets votés au budget prévisionnel. En effet, les crédits d’équipements ouverts par le budget s’élevaient à douze millions d’euros, et seulement huit millions ont été investis. Le taux de réalisation des équipements prévus au budget est seulement de 68%. D’ailleurs 21 % des crédits sont carrément annulés, et non reportés à l’année suivante (2,6 M€). Ce déficit d’équipement se retrouve dans le ratio (fourni dans le CA) « dépenses d’équipement brut par rapport aux recettes réelles de fonctionnement ». Celui-ci nous indique que nous investissons quasiment moitié moins que la moyenne des communes comparables (un peu plus de 13 % comparé à presque 24 %).

Nous sommes donc, ici en Agde, plutôt sur une politique municipale essentiellement basée sur les effets d’annonces. De nombreux équipements sont annoncés au budget prévisionnel, et au final nous inaugurons des bouts de voierie ou de petits tronçons de piste cyclable. A ce sujet, au lieu d’éditer un numéro spécial du journal de la ville intitulé « 100 propositions, 100 réalisations », nous aurions pu ressortir notre fascicule « 100 propositions », imprimé pour la campagne des municipales 2008, tant ces propositions ne sont restées pour l’instant que des propositions. Les images de synthèse ne sont que des réalisations virtuelles. Beaucoup d’annonces donc, alors que nous n’avançons guère sur le fond.

Il va falloir pourtant se décider maintenant. Alors que nombre de nos propositions ne sont qu’à l’état d’études, ou même pas du tout, nous avons déjà plus de quarante millions  d’euros de dépenses inscrites en autorisations de programmes votées. Il va falloir se décider entre l’effet d’annonce et la réalisation, avec les conséquences financières que cela implique.

Ce compte administratif 2010 est donc, pour ces raisons là, plutôt trompeur. Trompeur aussi en  terme d’endettement. En effet, il est oublié de rappeler que la communauté d’agglomération est porteuse pour nous, la ville d’Agde, d’un emprunt de 6,5 millions d’euros que nous remboursons depuis peu par une échéance annuelle, sous forme d’une subvention d’investissement, de 382 353 euros par an pendant 17 ans (ce qui est parfaitement illégal au demeurant). En capital, au 31 décembre 2010, la dette de la ville d’Agde atteignait donc 65 millions d’euros. Elle avait déjà dépassé le plus haut niveau atteint en 2001 avec 63 millions d’euros. Le ratio « encours de la dette par rapport aux recettes réelles de fonctionnement » qui est déjà de 92 % dans la présentation que vous nous soumettez, alors que la moyenne des communes françaises comparables est de 80 %, est en fait de 104 % si nous tenons compte de la réalité de la dette. Au 31 décembre 2010, la ville d’Agde était déjà endettée à plus de 100 % ! Il n’est qu’à observer l’actualité européenne pour savoir que ces ratios sont des limites dangereuses à ne pas dépasser par une collectivité.

C’est une dette qui augure mal de l’avenir fiscal pour les contribuables agathois, déjà soumis à une forte pression fiscale. Le coefficient de mobilisation fiscal est largement au-dessus de la moyenne des collectivités comparables, avec 1,32 pour 1,09, soit déjà 21 % au-dessus. L’impôt direct est de 1549 € par habitant (population réelle : 21 563). Si nous tenons plutôt compte de la population DGF, c’est-à-dire la population réelle plus les résidences secondaires (c’est-à-dire 51 814), ce qui reflète mieux la réalité, l’impôt direct est de 645 € par habitant. La moyenne des communes comparables est de 466 € seulement. Nous prélevons donc 38 % de plus par habitant en Agde.

Nous pouvons conclure que nous avons de gros efforts de gestion à faire car la pression fiscale est bien trop lourde en Agde, l’endettement est bien fort aussi, et une bonne part des « réalisations » risquent de rester virtuelles. »

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


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« NOUS SOMMES REVENUS 10 ANS EN ARRIERE »

(Publié le 18/04/2011)

Interview d’Henri COUQUET par Sabrina BOUSQUET (suppléante aux cantonales de 2008) et Caroline FONTANA (consultant financier).

Caroline Fontana : «  Nous avons dépassé le mi-mandat municipal, qu’en est-il de la maîtrise financière qui avait été promise lors des élections de 2008 ? »

Henri Couquet : « Cet engagement a été abandonné dès le lendemain des élections. C’est d’ailleurs la principale raison de mon désaccord avec le maire. La mairie d’Agde dépense plus qu’elle ne perçoit. C’est pourquoi, depuis trois ans, son budget est monté en déficit. Elle a donc augmenté les taux locaux d’imposition, supprimé abattements et exonérations, créé de nouvelles taxes et de nouveaux prélèvements. Malgré ça, elle prévoit chaque année d’emprunter plus qu’elle ne rembourse, donc d’augmenter encore la dette de notre commune. Vous le savez, la dette annonce de futurs impôts. Ce changement de gestion financière nous fait retourner dix ans en arrière. »

Sabrina Bousquet : «  Mais pourquoi ce dérapage, alors que la maîtrise financière avait été respectée lors du précédent mandat municipal ? »

H.C. : « Parce que les garde-fous n’existent plus. Le plan pluri-annuel d’investissement, tenant réellement compte des possibilités financières, n’est plus respecté. Les autorisations de programmes mal calibrées se cumulent sans une vraie coordination financière. Des décisions déterminantes sont prises à l’aveuglette, parfois sans études sérieuses préalables comme pour l’extension du golf et la réhabilitation du centre port. Ainsi les dérapages se révèlent même avant que les travaux ne commencent. Le sommet de ces comportements inconséquents est atteint avec les ailes mobiles et la balnéothérapie rajoutées au centre aquatique du fait du prince, après que la décision première fut prise par le jury lors de l’attribution du marché. »

C.F. : « Ces projets sont tout de même importants ! »

H.C. : « Certes, mais est-ce une raison pour mal les étudier et mal les calibrer financièrement ? C’est pourtant faisable, comme il est aussi possible de programmer leurs réalisations sans pour autant dépenser plus que nos recettes actuelles ne le permettent. J’ajoute que les priorités sont mal ciblées, que les choix sont bien souvent éloignés des préoccupations de nos concitoyens et qu’on a tendance à oublier ce qui est véritablement important pour eux. »

S.B. : « Quoi donc par exemple ? »

H.C. : « La question du cœur de ville n’est pas vraiment traitée. La ville d’Agde mérite mieux, et les habitants du centre ville en particulier. Ils n’obtiennent pas l’attention qu’ils méritent. Nous ne faisons que ce qui est facile. Nous tournons autour avec le moulin des Evêques et l’office de tourisme par exemple, mais la transformation de l’habitat et la relance économique et commerciale font du surplace, pour ne pas dire plus. »

C.F. : « L’habitat, avec en particulier le coût du foncier qui est un vrai handicap pour les revenus modestes ! »

H.C. : « A ce sujet, il est révélateur que le maire ait refusé de débattre en conseil municipal sur la possibilité d’un lotissement communal à prix abordable sur des terrains appartenant à la ville, dans le cadre de l’aménagement d’une deuxième entrée de station à Rochelongue ! Garder les forces vives dans notre commune est pourtant largement souhaitable. Alors que la population agathoise est sensiblement à la hausse, cela fait trois ans que nous n’avons créé aucune nouvelle classe. Bien au contraire, l’Académie a prévu d’en fermer deux à la rentrée prochaine. Les jeunes foyers construisent ailleurs. Voilà le résultat !»

S.B. : « Négliger le centre ville, oublier les jeunes actifs, les revenus modestes, tout cela n’est pas le reflet d’une bonne ambiance. Une récente enquête sur le niveau d’insécurité abonde aussi dans ce sens. »

H.C. : « Effectivement, bien qu’il faille pondérer ce très mauvais classement par la présence touristique estivale, ce n’est bien évidemment pas un bon signe. Toutefois, la notion d’insécurité est bien souvent une question d’état d’esprit. Mais quel peut être celui-ci quand le maire de la ville déclare que la municipalité ne peut rien face aux exhibitions sexuelles dans les lieux publics, comme les plages naturistes du Cap. Cet aveu d’impuissance, cette forme d’abandon engagent au laxisme. Bien au contraire nous devons exiger clairement le respect de la loi républicaine, là comme ailleurs sur la commune. »

C.F. : «  D’après vous, les intérêts des agathois ne sont donc pas bien défendus. »

H.C. : « C’est ce que je constate, oui. Le dernier exemple en date est le retour sur un projet qui avait échoué il y a un an et demi : la fusion des trois agglos. A la poursuite d’une chimère politique, le président de notre agglomération revient sur cette fusion qui, si elle se réalise, se ferait au détriment des intérêts des agathois. Nous avons beaucoup à y perdre, très peu à y gagner. »

S.B. : « Et les intérêts des habitants de l’agglo ? »

H.C. : « Ce sont les mêmes. Dans une fusion, leurs élus perdraient le contrôle des décisions et la protection de la basse vallée de l’Hérault contre les inondations passerait par pertes et profits. Il est vrai que ces intérêts importent bien peu. Quand on voit que le projet de torche à plasma, pour le traitement des ordures ménagères, est encore à l’ordre du jour, alors que celui-ci, dans le meilleur des cas, est encore bien loin d’être opérationnel. C’est de la naïveté. Ou alors cela permet de faire semblant de faire quelque chose en attendant. »

S.B. : « En attendant quoi ? »

H.C. : « En attendant que quelque chose sorte dont on dira alors que ce n’est pas notre faute. Inutile de nous abreuver constamment du concept de développement durable si l’on oublie de traiter nos déchets ménagers ! »


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CENTRE AQUATIQUE : L’ADDITION !

(Publié le 16/03/2011)

Voilà bientôt neuf ans que le projet de centre aquatique a été lancé. Son ouverture étant envisagée dans quelques mois, il est temps de réaliser un nouveau point sur ce dossier. Tout d’abord son coût. Il est de 15,5 millions d’euros HT, plus 3,5 millions d’euros HT pour l’aménagement des abords, soit un total de 19 millions d’euros HT, soit 23 millions d’euros TTC environ (hors foncier). C’est le prix à payer par notre communauté d’agglomération. La ville d’Agde participe sous forme d’une subvention d’investissement de 6,5 millions d’euros versés à l’agglomération en 17 annualités de 382 000 euros (montage parfaitement illégal au demeurant).

Notons au passage que cette dépense prohibitive n’est pas sans effet sur les autres investissements communaux. Elle aurait même tendance à les vampiriser. Sans chercher bien loin, l’autorisation de programme du complexe sportif voisin vient d’être soldée sans que les tribunes définitives du stade de rugby soient construites. Ainsi, celui-ci reste inachevé et en outre cela prive le club de certains  matchs d’un niveau générant animations et recettes.

Pour être complet sur le financement, rappelons qu’il est prévu que l’Etat et l’Europe y participent, certes de façon modique, et que la Région et le Département mettent la main à la poche de manière plus conséquente. Il faut toutefois relativiser l’impact de ces deux derniers apports sur les finances communautaires quand on sait que les enveloppes globales des contrats annuels Agglo-Région et Agglo-Département ne varient guère. Elles sont d’ailleurs plutôt à la baisse. Ainsi le contrat de territoire avec le Département a baissé de 10% en 2010. Ce qui va au centre aquatique ne va pas à d’autres actions dans l’Agglo.

Voilà donc un énorme investissement pour nos collectivités, disproportionné par rapport au contenu de la réalisation, comme tous les observateurs raisonnables s’accordent à le reconnaître. Il ne suffit pas de dépenser beaucoup d’argent pour réaliser de grandes choses. Encore fallut-il en avoir bien mesuré les conséquences. Ce projet se veut grandiose, mais il va s’avérer particulièrement improductif. En effet, au-delà du prix de construction déjà salé, c’est pourtant son fonctionnement qui coûtera le plus cher. Ces charges sont évaluées à plus d’un million d’euros par an (hors balnéothérapie). La ville d’Agde, qui va abonder de 120 000 euros annuels, aura droit à 750 heures par an pour l’ensemble de ses associations sportives. Bien entendu, la réalisation étant communautaire, les autres communes de l’Agglo l’utiliseront.

Mais ce n’est pas tout. L’espace balnéothérapie de 800 m2, qui devait être concédé à un opérateur privé en échange d’un loyer, reste vacant. La gestion de la balnéo n’a pas trouvé preneur auprès des neuf opérateurs spécialisés consultés. C’est dire sa viabilité commerciale réelle ! Une nouvelle fois, une décision, du fait du prince, prise à l’aveuglette (ici inclure de la balnéothérapie dans une structure où elle n’était pas prévue) s’avère d’une légèreté navrante. Normalement, ce genre de décision s’évalue au préalable, en particulier à partir d’une étude de marché. Résultat, on tente de nous présenter aujourd’hui le passage du secteur balnéo sous régie municipale comme une volonté de créer de l’emploi, alors que ce n’est que la conséquence d’un échec. Ainsi, il va falloir recruter un « spa manager » et constituer une équipe de 10 personnes supplémentaires pour faire fonctionner ce secteur. Est-ce bien la vocation municipale ?

Dans ces conditions, pour faire rentrer un peu de monnaie ils ont prévu de nous faire payer les soins balnéo de 35 à 90 euros, et le coaching de groupe de 30 à 40 euros l’heure. Autant dire pas tout à fait à la portée de toutes les bourses agathoises ! Nous pourrons tout de même accéder à l’espace libre service pour 15 à 20 euros l’entrée. Très généreux ! Pourra-t-on alors véritablement parler d’un service municipal ?

Le centre aquatique, réalisation fourre-tout, se veut à la fois en direction de tous les scolaires de l’Agglo, mais aussi de ses clubs sportifs, en même temps que du public, des touristes mais aussi de ceux en recherche de soins de balnéothérapie. Cette confusion des genres va générer une confusion de fonctionnement. Un centre aquatique au bout du compte ni vraiment sportif, ni tout à fait ludique, ni véritablement commercial. En outre, il est permis de douter du véritable attrait touristique d’une telle structure. Toutefois, dans un premier temps, elle aura probablement un succès de curiosité. Ensuite les ennuis commenceront. Au total, en plus des remboursements par l’Agglo et la ville d’Agde des lourds emprunts contractés pour réaliser les travaux, quelles seront les conséquences de ces décisions hasardeuses ? Dans tous les cas, la recette restera bien inférieure aux dépenses. Il faudra régler la différence. Dans le cas de la balnéothérapie, la régie étant municipale, ce sera à la ville d’Agde de payer, donc au contribuable agathois.

Rappelons-nous que si le choix fait par le jury au moment de l’attribution du marché de construction avait été respecté, à prestations identiques, le centre aquatique fonctionnerait déjà sans engendrer des coûts excessifs. Il est vrai que nous n’aurions pas les ailes mobiles et la balnéo. Pour autant, le jeu de hasard en valait-il la chandelle ? Certes, face à l’addition salée, il restera aux agathois la consolation d’aller se faire masser (ou gommer) par des employés municipaux … effectivement on peut dire que cela est vraiment impayable !

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


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LES VIEUX DEMONS SONT DE RETOUR

(Publié le 5/02/2010)

Au vu du budget prévisionnel 2010 qui nous a été présenté en conseil municipal, nous nous retrouvons dans la même situation qu’en 2009, mais en pire. La ville d’Agde s’enfonce dans la difficulté financière. La dégradation budgétaire se poursuit, et celle-ci n’augure pas d’une diminution de la pression fiscale, mais plutôt de sa poursuite et même d’une probable  aggravation, à plus ou moins brève échéance.

En outre, cette fuite en avant est d’autant plus risquée que le maire a choisi de retourner à une stratégie budgétaire qui s’est avérée dangereuse par le passé, et que j’avais bannie depuis 2003. Les résultats 2009 n’étant pas affectés dans ce budget, cela signifie que l’année 2010 verra à nouveau apparaître un « budget supplémentaire » en son cours. C’est cette pratique qui avait favorisé les dérives financières de l’époque, dérives contre lesquelles les agathois s’étaient insurgés, à juste titre.

Notre maire choisit  de maintenir la forte pression fiscale qu’il a instituée l’an dernier. Pourtant, malgré la présence des nouvelles recettes ainsi obtenues, le niveau d’épargne municipal (nécessaire dans un budget territorial) est encore prévu à la baisse. L’ « épargne nette »devient négative. Je rappelle au passage que l’épargne nette mesure les liquidités dégagées pour financer les équipements, l’investissement. Elle va donc faire défaut. Ainsi, la ville d’Agde dépense plus qu’elle ne perçoit, et doit donc emprunter toujours plus. La tendance à l’endettement se confirme donc à nouveau très fortement à la hausse, après quelques années de décrue. C’est une des conséquences de l’abandon de principes financiers confirmés, mais aussi le résultat de décisions prises à l’aveuglette, avec de lourdes conséquences sur le budget de la ville.

Quant au virement à la section d’investissement, il se réduirait à seulement 2,8 M€, nettement inférieur à 2009. Evidemment, il ne peut financer aucun investissement, puisqu’il il ne couvre même pas le remboursement annuel en capital de l’emprunt (plus de 5 M€). Nous allons donc emprunter davantage que ce que nous devons rembourser en 2010. Ceci confirme que  la dette de la ville va encore augmenter, ce qui en soi-même ne serait rien, si ce n’étaient les conséquences néfastes pour l’avenir.

Ainsi, à la dette de la ville, annoncée à 60,5 M€ au 1er janvier (en omettant toutefois les reports en 2010 de plus de 2 M€ … que nous retrouverons ultérieurement), s’ajoutent plus de 6 M€ de nouvel emprunt et se retranchent 5 M€ de remboursement de capital. Nous en sommes déjà à 61,5 M€. Mais il ne faut pas oublier la subvention d’équipement payée à l’Agglo pour participer au financement du centre aquatique, sous forme d’emprunt porté par l’Agglo, mais remboursé par la mairie. Il convient donc d’ajouter 6,5 M€ à la dette de la ville, qui se voit d’ores et déjà portée à 68 M€. Soit 8% de plus que le plus haut niveau, atteint en 2001. Soit aussi 15 M€ de plus que le plancher que nous avions atteint lors de la baisse de la dette de 15% au cours de notre mandat précédent.

Dans ces conditions, le budget municipal qui a normalement vocation à être au service de nos concitoyens, qui doit mettre ses moyens au service des agathois en principe, est détourné de cet objectif premier. Au vu du budget, toutes les nouvelles charges crées en 2009 sur le dos du contribuable et de l’usager sont toujours là. La pression fiscale et financière est maintenue, alors qu’il faudrait plus que jamais l’alléger. La mairie d’Agde va à contresens du besoin social. Les choix proposés vont aggraver les difficultés de nos concitoyens. Ce budget prévisionnel noircit encore davantage l’horizon des agathois. Il ne contribuera pas à une amélioration de l’environnement social, ce qui serait pourtant possible avec les capacités de notre commune.

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


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2009 : L’ANNEE DES MAUVAIS COUPS!

(Publié le 1/12/2009)

                En cette fin d’année, le moment est venu de procéder à un petit bilan des choix municipaux effectués ces derniers mois. Le constat est sans appel : nombre de décisions ne faisaient pas partie de notre programme électoral 2008. Elles vont même à son encontre.

En effet, nous nous étions engagés à poursuivre la « maîtrise financière » mise en place depuis 2002. Durant cette période, aucun nouveau prélèvement n’avait été créé et nous n’avions augmenté aucune taxe municipale, sauf une fois, celle de séjour. Nos engagements étaient tenus.

A contrario nous venons de voir en peu de temps une hausse de 9,5% de la taxe foncière, une augmentation de la surtaxe sur l’eau de 223% et de 310% sur l’assainissement, une majoration de la valeur locative de certains terrains constructibles, de la taxe de séjour, des tarifs de la centrale de réservation, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ainsi que des tarifs municipaux. Cela n’a pas empêché que l’abattement à la base de la taxe d’habitation soit supprimé, entrainant une hausse moyenne de celle-ci de 15%, ainsi que l’exonération de deux ans de la taxe foncière sur les nouvelles constructions, pénalisant d’autant plus l’installation des ménages. Ne s’arrêtant pas en si mauvais chemin, la municipalité a aussi inventé de nouveaux prélèvements, par exemple sur les cessions de terrains devenus constructibles, ou pour les plaisanciers de nos ports avec une nouvelle « écotaxe », ainsi qu’en instituant une taxe locale sur la publicité extérieure et en rendant payants une grande partie des parkings du Cap. Ca fait vraiment beaucoup.

Pourtant aucune raison n’est d’ampleur à justifier cette avalanche de prélèvements en tous genres. C’est nouveau et tout à fait imprévu. Imprévu dans le sens où, je le rappelle, ces décisions n’étaient pas annoncées dans notre programme municipal.

An terme de cette année 2009, nous pouvons donc avancer sans hésiter que la frénésie fiscale qui s’est emparée de la municipalité agathoise ces derniers mois ne mérite surement pas les félicitations du jury, mais assurément la palme du non-respect des engagements. Un trophée très mérité par Gilles D’Ettore et Sébastien Frey ! Nous pourrions peut-être l’installer au centre de l’Espace Mirabel afin de parfaire l’édification de nos concitoyens.

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


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GESTION A CONTRESENS

(Publié le 7/06/2010)

Le conseil municipal du 19 mai a pris acte du compte administratif 2009 de la ville d’Agde, c’est-à-dire l’état des comptes communaux au 31 décembre. Nous notons que malgré un prélèvement supplémentaire auprès des contribuables et des usagers de près de 4 M€ en 2009, prélèvement dû aux augmentations des taxes locales et à la création de nouvelles taxes, la capacité d’autofinancement de la ville d’Agde, qui devrait s’en trouver améliorée d’autant, est restée de fait quasiment identique à celle de 2008. Cette nouvelle ponction massive est donc déjà partie en fumée et s’avère insuffisante pour couvrir les dépenses d’investissement, comme le remboursement annuel du capital des emprunts municipaux. En conséquence la dette s’accroît et dépasse déjà les 60 M€ en 2009, malgré le report de 2 M€ d’investissements prévus en 2009 vers 2010 et l’annulation pure et simple de 1,3 M€ de dépenses d’équipement. Ainsi l’endettement atteint un total identique aux recettes de fonctionnement de notre budget municipal, soit 100% de ce qu’on nomme le PIB à l’échelle des Etats. C’est à ce niveau que les autres pays européens doivent aider financièrement certains pays afin d’éviter leur faillite. Ici, personne ne nous aidera. Nous ne recevrons pas de secours extérieur. La variable d’ajustement restera toujours la même, c’est-à-dire de nouveaux prélèvements sur la population, le plus souvent au travers de l’augmentation des diverses taxes. C’est donc la population qui devra assumer à terme les conséquences de cette gestion à contresens. Est-ce bien raisonnable de poursuivre dans la voie de l’endettement quand tout démontre à tous les niveaux que c’est le meilleur moyen d’aller dans le mur ?

Henri COUQUET, conseiller municipal, « Agde Gagnant».


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NATURISME, EXHIBITIONNISME, LAXISME.

(Publié le 27/09/2010)

« Circulez, il n’y a rien à voir ! ». C’est à peu près ce que signifie le refus de débat, suite à la question orale posée par Florence Denestèbe, lors du dernier conseil municipal, sur le problème engendré par certains comportements « sexuels » dans la zone naturiste du Cap d’Agde. Ainsi, Gilles D’Ettore a préféré botter en touche plutôt que d’aborder cette question avec les élus agathois. Ce refus ne l’a pas empêché, dès le lendemain, de contacter la presse pour justifier sa position de renoncement sur ce sujet, son refus de responsabilité. « La municipalité n’est en rien responsable de ces comportements », « Je ne suis pas curé » déclare-t-il. Certes nous ne lui demandons pas d’être notre guide spirituel (Dieu nous en préserve), mais simplement d’assumer les responsabilités d’un maire. Il a aussi déclaré dans la presse que les agathois n’en ont « rien à faire », oubliant au passage que les résidants du quartier naturiste sont aussi agathois!  Bien entendu, ce n’est pas le seul problème qui tracasse les agathois en général, mais il les concerne quand même tous, au moins pour ses conséquences sur l’image de notre commune.

Il est vrai que les dérives sexuelles en cause ont longtemps porté à sourire et font encore l’objet de plaisanteries. Mais l’ampleur du phénomène et son écho médiatique grandissant nous indiquent clairement qu’une réponse des autorités locales engageant au laxisme n’est plus acceptable. Je crois au contraire que l’autorité municipale doit afficher clairement sa détermination à voir la loi s’appliquer dans ce quartier, comme ailleurs dans la commune. Et celle-ci interdit tout simplement l’exhibitionnisme sexuel dans les lieux publics, plages y compris. Ainsi le message serait clair et les services d’Etat chargés de son application se sentiraient clairement soutenus dans leur action. Cette détermination  serait au moins une bonne base, de loin préférable à un aveu d’impuissance. Pour autant, cela n’empêcherait en rien ceux qui le souhaitent de se livrer aux pratiques sexuelles libertines dans des lieux privés et adaptés, si cela leur convient.

C’est cette réponse toute simple qui aurait dû être donnée ce lundi 20 septembre au palais des congrès du Cap. Elle aurait le mérite de contribuer à « tirer notre station vers le haut », comme cela est si souvent invoqué… et si peu appliqué.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant»


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Interview d’H. Couquet par Sabrina Bousquet et Caroline Fontana

 (Publié le 12/04/2010)

Sabrina Bousquet : « Plus de deux ans se sont écoulés depuis les élections municipales. Que vous dit la population ? »

Henri Couquet : « La population est déçue, elle se sent oubliée et perd confiance dans la politique. »

Caroline Fontana : « Vous parlez de déception. Pouvez-vous préciser ? »

HC : « J’ai ressenti beaucoup de déception, surtout dans l’électorat de Gilles D’Etorre. Essentiellement à propos des engagements non tenus avec, en particulier, le matraquage fiscal « surprise » et les hausses de tarifs. La forte augmentation de la taxe foncière et la création de nouvelles taxes pour les entreprises sont aussi très mal vécues. Je signale qu’en outre, il vient de proposer, lors de la dernière réunion du conseil communautaire, d’augmenter à nouveau la T.E.O.M. (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) de presque 7%. »

SB : « Vous parlez aussi d’oubli de la population. »

HC : « La population s’est sentie oubliée dès les élections passées. Elle juge les décisions municipales déconnectées de ses véritables besoins. Les gens pensent que Gilles D’Ettore confond investir, avec jeter l’argent par les fenêtres. L’exemple du centre aquatique est très souvent cité. »

CF : « Mais pourquoi cet oubli de la population ?»

HC : « La population donne la réponse. Elle pense que Gilles D’Ettore est davantage préoccupé par sa carrière politique que par la bonne marche de notre ville. D’où son besoin de prouver sa capacité à réaliser de « grandes choses », même si c’est au détriment des intérêts des agathois et des habitants de L’Agglo : fusion des agglos, torche à plasma  et depuis peu aménagement du centre port du Cap, extension du golf, avant que des études sérieuses soient réalisées, et sans que des concours d’architectes soient effectués. Cet empressement néglige l’avis des professionnels et de la population et augure de futurs dérapages financiers. »

CF : « Vous pensez que la ville d’Agde en pâtit ? »

HC : « Effectivement, dans cette ambiance, l’essentiel est oublié. Par exemple, la ville vient de passer à côté du PNRQAD (programme national de réhabilitation des quartiers anciens dégradés), vrai chance manquée pour la réhabilitation massive du cœur de ville. Des millions d’euros affectés par l’Etat se sont envolés. Alors que Béziers et Sète recevront plus de 15 M€, Gilles D’Ettore n’a rien obtenu pour sa ville. »

SB : « Et pour la communauté d’agglomération ? »

HC : « Il ne fait pas mieux en tant que président d’Agglo, puisque quasiment tous les investissements réalisés sont improductifs en termes d’activités donc d’emplois, alors que la principale compétence obligatoire est le développement économique. Par exemple, pas de PRAE (parc régional d’activité économique) qui drainerait des entreprises extérieures ou nouvelles. Rien que le bricolage de petites zones qui ne font que gérer l’existant, la plupart du temps. Il serait pourtant beaucoup plus adapté d’obtenir ça de la Région, plutôt que de se faire rouler dans la farine par George Frèche avec une évocation de « musée de la grécitude » qui ne verra pas le jour. »

CF : « Plus généralement, la population perd confiance dans la politique ? »

HC : « C’est exact. La population dit clairement son manque de confiance dans les partis politiques. Les gens jugent la classification droite/gauche de moins en moins pertinente. Ils ont particulièrement raison en ce qui concerne la gestion des collectivités locales : elle est ni de droite, ni de gauche, elle est bonne ou elle est mauvaise. »

SB : « Ce constat n’est-il pas plutôt démoralisant ? »

HC : « Il faut tout simplement en tirer les conséquences. C’est la raison pour laquelle les opinions politiques restent en dehors de notre association d’intérêt à la vie publique « Agde Pays d’Agde », ouverte à toutes les personnes de bonne volonté. Notre but est de répondre aux besoins de nos concitoyens et de proposer des solutions de développement résolument dynamiques. C’est notre manière de participer à l’action publique et de préparer des solutions. Il ne faut pas baisser les bras. La ville d’Agde et son Agglo ont un potentiel d’avenir. »


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RESISTER (fusion des agglos)

(Publié le 7/12/2011)

Le projet de fusion des agglomérations, initié à deux reprises par Gilles D’Ettore, a été rejeté pour la deuxième fois par les instances officielles. C’est une bonne décision, pas évidente au départ. En 2009, quand je m’étais élevé dès le début contre cette aventure, par voie de lettre ouverte auprès des élus des communes de l’agglomération Hérault Méditerranée, le journal Midi Libre écrivait dans ses colonnes : « et s’il ne devait y en avoir qu’un pour faire face au député-maire d’Agde, ce serait lui bien sûr ! Henri Couquet… ».  Cette remarque, un brin moqueuse, marquait tout de même la reconnaissance d’une résistance. Cette résistance a aujourd’hui payé. Ce sont 15 communes qui ont voté contre la fusion, et parmi celles qui ont voté pour, nombreux sont les élus qui l’ont fait à contrecoeur, car c’était « une proposition qu’ils ne pouvaient refuser ».

Je suis allé seul soutenir les arguments que j’avançais, face à Gilles D’Ettore, au palais des congrès du Cap, dans une salle de plus de 300 personnes, dont la plupart aveuglément acquises au député-maire. Je n’ai obtenu pour toute conclusion de sa part, avec l’élégance qui le caractérise quand il n’est pas en situation de monopole de la parole : « quand on n’est pas d’accord, on ferme sa gueule ou on se casse ». Superbe rhétorique ! Mais il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités, fût-on député-maire.

Si je me réjouis de ce double échec de Gilles D’Ettore, ce n’est toutefois qu’à titre de bénéfice secondaire. L’essentiel, c’est d’avoir évité cette fusion qui aurait généré un monstre administratif, aux effets nocifs pour les habitants de notre territoire, et encore plus pour les intérêts agathois. Le bon sens a repris le dessus. C’est une satisfaction, autant qu’un grand soulagement. C’est aussi la démonstration, une fois de plus, qu’il faut savoir résister quand c’est nécessaire. Peu à peu de nouvelles voix se sont faîtes entendre, et la résistance a pris de l’ampleur. C’est ce qu’il s’est passé  dans cette affaire, avec ce résultat au bout, ce grand résultat.

A mon sens, maintenant, il ne s’agit pas pour autant de se précipiter vers un autre projet de fusion, à l’ouest plutôt qu’à l’est. Cela ne présenterait pas plus d’avantages, et cela aurait les mêmes inconvénients. Mettons-nous plutôt à l’ouvrage pour développer la force et l’identité de notre territoire Hérault Méditerranée.  Au demeurant, ce qui vient de se passer démontre qu’il ne faut pas se démoraliser. Il faut tenir bon. Ce qui semble aujourd’hui insurmontable peut s’écrouler demain comme un château de cartes.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


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FUSION DES AGGLOS : LOURDE FAUTE!

(Publié le 7/02/2011)

Depuis quelques semaines Gilles D’Ettore, président de la Communauté d’Agglomération Hérault-Méditerranée (CAHM), récidive dans son intention de fusionner celle-ci avec la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT) et la Communauté de Communes du Nord du Bassin de Thau (CCNBT). En son temps, j’avais exposé publiquement les nombreuses raisons de repousser cette fusion. Cette tentative s’était soldée par un échec en octobre 2009. Un an et demi après, face à la récidive, je me dois d’intervenir à nouveau. En effet, accepter la fusion des trois intercommunalités serait une lourde faute pour le pays d’Agde. Cette acceptation signifierait le sacrifice de nos communes à la poursuite d’une chimère. Nous avons beaucoup à y perdre, très peu à y gagner.

Si celle-ci devait se réaliser, que deviendrait la protection contre les crues de l’Hérault, alors que cette compétence était la principale motivation avancée lors de la création de la CAHM ? Que deviendrait le financement de l’aéroport Béziers-Cap d’Agde ? Quel serait l’avenir pour l’oenotourisme et l’écotourisme propres à notre agglomération ? En outre, nous perdrions définitivement toute maîtrise sur les décisions, car en représentation très minoritaire (la ville d’Agde aurait à peu près 10% des nouveaux élus communautaires). Nos communes seraient perdues au sein d’une administration mal fagotée aux compétences disparates et nous risquerions rapidement de nouveaux prélèvements fiscaux (taxe additionnelle).

Face à ces dangers, j’ai pensé de mon devoir de saisir par courrier Claude Baland, Préfet de Région, Président de la Commission Départementale de la Coopération Intercommunale (CDCI), afin de lui exposer un argumentaire qui alimentera la réflexion en cours.

« Monsieur le Président, je prends l’initiative de porter à votre connaissance un argumentaire ci-joint en faveur du maintien de la Communauté d’Agglomération Hérault-Méditerranée dans le futur schéma départemental de coopération intercommunale que vous allez élaborer au cours de cette année 2011.

C’est l’absence de débat au niveau municipal qui m’amène à cette démarche. Je sais que nombre d’élus locaux ne sont pas favorables à une fusion des trois intercommunalités, fusion proposée par le président de la CAHM. En effet, le système de fonctionnement dans la structure intercommunale n’engage pas les élus communautaires à s’exprimer sur ce sujet. Leur discrétion préserve les intérêts immédiats de leurs communes.

Les décisions prises à l’issue de la période de réflexion de la CDCI vont engager durablement l’avenir de nos territoires et de nos populations. C’est la motivation de mon initiative. J’espère qu’elle sera utile. »

                        POUR LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION HERAULT-MEDITERRANEE

L’Etat veut boucler le maillage intercommunal de la France pour début 2012. Les objectifs sont qu’aucune commune ne reste isolée, que les intercommunalités atteignent une taille pertinente et que des structures intercommunales qui se recouvrent soient fusionnées dans le but d’une simplification de fonctionnement et d’une meilleure lisibilité.

Dans ce cadre, le président de l’agglomération Hérault Méditerranée, Gilles D’Ettore, préconise une nouvelle fois la fusion des trois intercommunalités (CAHM, CABT, CCNBT). Cette demande avait déjà été repoussée en novembre 2009 par la CABT.

Population non consultée : problème démocratique

Cette position pose un problème de fonctionnement démocratique. Gilles D’Ettore affirme que 16 communes sur les 19 de la CAHM étaient d’accord pour la fusion. En fait, 16 maires étaient d’accord seulement sur le lancement de la consultation. Celle-ci a échoué. Par ailleurs, la plupart  des conseils municipaux n’ont pas été saisis pour donner un avis. Rien ne dit que ceux-ci auraient été favorables à la fusion.  A Agde, le maire a refusé de débattre sur ce sujet au conseil du 10 septembre 2009. Ca en dit long sur l’incertitude des positions municipales au final ! Les élus locaux n’ont donc pas été vraiment consultés. La population non plus d’ailleurs car les programmes électoraux de mars 2008 ne traitaient pas de cette question. Rien ne dit que la population trouve avantage à voir s’éloigner encore les lieux de décisions la concernant.

Les trois intercommunalités ont des compétences disparates

Le projet de statuts avancé à ce moment-là, pour démontrer la pertinence de la fusion des trois intercommunalités, ne fait qu’en démontrer l’incohérence. Alors que ceux-ci doivent normalement aboutir à une harmonie des  compétences de la nouvelle structure, nous n’observons qu’un empilement de compétences supplémentaires, optionnelles et facultatives totalement disparates. En effet, chacune des trois intercommunalités a développé des compétences particulières. Certaines gèrent les espaces verts et la fourrière, d’autres l’assainissement et les déchets conchylicoles, une autre encore les équipements sportifs et la réhabilitation du patrimoine. On en voit s’occuper des médiathèques, d’autres du traitement des déchets, certaines du développement éolien, d’autres des aires des gens du voyage. Rien ne concorde. Au monstre administratif dispersé sur un large territoire, s’ajouterait une diversité de compétences quasiment impossible à coordonner. Cela déboucherait sur une nouvelle agglomération bien mal fagotée ! Evoquer la défunte « charte vignes/étang », comme l’a fait Gilles D’Ettore afin de démontrer la pertinence de cette structure, est particulièrement contre-productif puisque celle-ci a fait long feu depuis belle lurette.

La fusion CABT avec CCNBT est logique

Par contre, la fusion des deux intercommunalités du nord et du sud du bassin de Thau, déjà regroupées dans le syndicat mixte qui les recouvre pour la gestion de l’étang et de ses bassins versants, serait d’une grande logique. Trois structures n’en feraient plus qu’une et couvriraient le tour du bassin. C’est surement cela que l’on appelle « rationaliser les périmètres des EPCI, syndicats intercommunaux et syndicats mixtes ».

Protection contre les crues de l’Hérault oubliée

La CAHM pourrait alors se consacrer davantage aux investissements nécessaires à la protection contre les crues dans la basse vallée de l’Hérault. Nous avons tendance à oublier cette compétence. Il serait malheureux que nous ne nous rappelions celle-ci qu’au moment d’une nouvelle crue importante. Cette compétence avait pourtant été largement mise en avant, et à juste titre, au moment de créer l’agglo Hérault Méditerranée. Par contre, il est évident que cette préoccupation ne concerne pas le bassin de Thau.

Poursuite du développement économique

Dans le cas d’une fusion des trois intercommunalités, je vois mal comment les communes de l’Est du bassin de Thau accepteraient de financer l’aéroport  Béziers-Capd’Agde, comme le fait actuellement la CAHM, alors qu’elles sont naturellement tournées vers l’aéroport Montpellier-Méditerranée.

En ce qui concerne le trafic maritime, je ne vois pas ce qui empêcherait les communes de la CAHM d’accueillir sur leur territoire  les éventuelles bases logistiques nécessaires au développement du port de Sète, si elles le souhaitent. Nul besoin d’être dans la même agglo, d’autant plus que le port est régional et non intercommunal.

Mettre la promotion touristique au bon niveau

L’argument touristique invoqué, pour justifier la fusion, ne tient pas non plus. La promotion de notre territoire, pour avoir l’ampleur qu’elle mérite, a tout intérêt à être portée par la Région, par le Comité Régional de Tourisme, et non éclatée dans les divers offices. Par contre, chaque intercommunalité peut développer ses atouts particuliers. Par exemple, la complémentarité de l’oenotourisme, de l’écotourisme des communes de l’intérieur avec nos stations balnéaires trouve un terrain de développement particulièrement favorable dans l’agglomération Hérault-Méditerranée.

La compétition de « puissance » est inutile

L’argument consistant à justifier les fusions avec les agglos de Sète ou de Béziers afin de contrebalancer le pouvoir de Montpellier m’apparaît totalement déplacé. En effet la capitale régionale à vocation à devenir communauté urbaine ou métropole. Celle-ci est, et doit devenir encore davantage, la locomotive de notre région. Nous ne sommes pas en concurrence, mais complémentaires. A quoi rimerait cette lutte intra-régionale ? C’est d’une bonne entente dont nous avons besoin, plutôt que d’une concurrence territoriale.

Vive l’agglomération Hérault-Méditerranée

La CAHM a fait ses preuves. Elle doit continuer à exister. Elle peut même se développer si des communes isolées ou de petites communautés de communes souhaitent la rejoindre. Toutefois, quel sens cela aurait-il de voir des agglos importantes à proximité des côtes, et des intercommunalités maigrelettes dans les haut-cantons. Un schéma départemental à deux vitesses ? C’est encore un argument supplémentaire pour éviter la création de trop grosses structures censées réaliser des économies d’échelles, mais qui ne font bien souvent qu’occasionner des frais supplémentaires !

                Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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FUSION DES AGGLOS : ECHEC POSITIF!

(Publié le 11/10/2009)

                Le conseil communautaire de l’agglomération du bassin de Thau (Sète, Frontignan, Balaruc, …) a rejeté, le 8 octobre dernier, le projet de fusion des trois Agglos voulu par Gilles D’Ettore. Cet échec est une bonne chose pour nous. Pour des raisons que j’avais décrites ici-même, les élus de l’Agglo de Sète n’ont pas voulu d’un monstre administratif difficilement gérable, aux « compétences » cumulées parfois inconciliables. Ils ont vu aussi que cette fusion, même si elle mutualisait les moyens existants, n’en donnait guère de supplémentaire. Beaucoup d’autres raisons, qui nous sont étrangères, ont probablement motivé leur choix. Mais, quoiqu’il en soit, celui-ci va permettre aux communes de l’agglomération Hérault-Méditerranée de ne pas être noyées dans un ensemble trop vaste. Au passage, nous évitons ainsi une augmentation inexorable des taxes locales qui aurait découlé de la  mutualisation prévue dans la nouvelle loi sur les collectivités territoriales  (l’impôt moyen de la ville de Sète étant un des  plus élevés de la région). L’augmentation communale agathoise nous « comble » déjà !

Je ne me félicite pas spécialement de cet échec de Gilles D’Ettore. Toutefois, cela m’inspire un grand soulagement. Les intérêts des communes de notre agglomération Hérault-Méditerranée pourront ainsi être préservés, en particulier ceux de la ville d’Agde. Je suis certain aussi que de nombreux élus locaux vont mieux respirer aujourd’hui. Leur possibilité de maîtrise sur l’avenir de notre territoire est ainsi maintenue. Le monstre administratif, qui serait né de cette fusion, ne verra pas le jour et c’est tant mieux ! En effet, les spéculations alléchantes sur les bienfaits illusoires de cette nouvelle structure ne pesaient rien face à l’empilement des compétences pléthoriques et contradictoires des trois Agglos. Aujourd’hui, au lieu de se risquer dans une fuite en avant à la poursuite d’une chimère politique, la CAHM peut continuer à développer son action propre. Son intégration dans une autre Agglo n’est pas une obligation, elle n’est pas non plus inéluctable. Il serait d’ailleurs plus profitable  de considérer nos voisins comme des partenaires régionaux, plutôt que comme des concurrents voulant nous absorber : ils ne le peuvent pas, si nous ne le voulons pas (c’est la règle).

Maintenant, il reste à confirmer durablement l’identité naissante de l’agglomération Hérault-Méditerranée, pour l’avenir de ses habitants. Ainsi, il serait bon que la CAHM se recentre sur la protection de la basse vallée de l’Hérault et du trait de côte, il serait bon aussi de développer son entité touristico-économique en l’implantant sur l’ensemble du territoire. C’est à cette tâche qu’il vaut mieux se consacrer !

Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant».


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FUSION DES AGGLOS : NAISSANCE D’UN MONSTRE ADMINISTRATIF!

(Publié le 22/09/2009)

                Le projet de fusion des trois « agglos » est en cours, à l’initiative du président de la CAHM Gilles D’Ettore. Pourtant, lors de la réunion du conseil municipal du 10 septembre, notre maire a refusé de débattre de cette question avec les élus agathois. Contrairement à ses affirmations, la demande de débat aurait dû être soumise au vote du conseil, comme son règlement intérieur le prévoit. Il a aussi refusé que la population soit consultée sous forme de référendum, au prétexte que les élus sont là pour décider à la place des citoyens.Cet argument n’est pas acceptable, dans la mesure où le projet de fusion des « agglos » n’était présent dans aucun programme municipal 2008, contrairement à la création de notre « agglo » actuelle qui, elle, était annoncée dans notre programme électoral de 2002. La population n’a donc pu donner son avis sur ce sujet, en connaissance de cause. Il s’avère pourtant que cette décision engagerait définitivement l’avenir de notre territoire et bouleverserait en profondeur son fonctionnement. A mon sens, le peuple doit être consulté dans un choix aussi déterminant pour notre avenir, et celui de nos enfants.

                J’ai déjà évoqué, dans une lettre ouverte aux élus de l’agglomération Hérault Méditerranée, quelques raisons qui démontrent que cette fusion serait dangereuse pour nos communes et aliénante pour ses habitants. J’y reviendrais si c’est nécessaire. Je voudrais tout de même faire remarquer que les arguments avancés, pour décider les élus, relèvent  davantage de l’inventaire à la Prévert, plutôt que d’un argumentaire sérieux. En effet, les éléments géographiques et économiques invoqués (étang, vignobles, ports, aéroport, autoroutes …) continueront à exister quoiqu’il arrive ! En fait, c’est  un argumentaire digne d’un dépliant touristique, destiné à faire rêver. Le genre de rêve dont on risque de se réveiller avec la migraine.

                Dans tout cet argumentaire, le seul point financier avancé est que la nouvelle « agglo » serait abondée (peut-être) d’une dotation de fonctionnement de l’Etat de 3 millions d’euros supplémentaires. Afin d’apprécier cette enveloppe (très hypothétique) à sa juste valeur, il faut rapprocher ce montant des 207 millions de budgets cumulés des trois « agglos », pour réaliser que l’impact n’atteindrait pas 1,5% de son total. Cela est insignifiant ! La montagne accoucherait d’une souris, dans le meilleur des cas.

                En outre, la vérité est que cette fusion qui se veut enchanteresse, enfanterait d’un monstre administratif difficilement cernable, avec des dépenses de fonctionnement  rapidement exorbitantes, et dont le pouvoir deviendrait forcément « technocratique ». Ne créons pas localement ce qui nous rebute par ailleurs (par exemple au niveau européen).

                L’autre argument, avancé comme une certitude incontournable,  consiste à affirmer que dans l’application de la future nouvelle loi sur les collectivités territoriales, ces regroupements nous seraient imposés, et qu’il vaut donc mieux les précéder. C’est un argument particulièrement fantaisiste. En fait, ce projet de loi a pour objet  de pousser au regroupement de communes isolées (ce qui n’est pas notre cas), éventuellement de marier des communautés de communes trop exigües (ce qui n’est pas notre cas). Ce projet de loi ne vise pas du tout à des regroupements disproportionnés, sauf pour les communautés urbaines, dont le seuil va être ramené à 450 000 habitants. Celles-ci sont destinées à prendre le statut de « métropoles », comme ça a été le cas récemment pour Nice et Toulouse. C’est aussi le but visé par l’agglomération de Montpellier, et il faut bien reconnaître que là est la vocation des capitales régionales. Probablement, la puissance de toute la région a à y gagner (mais ce n’est pas notre cas non plus).

                Ce projet de loi vise aussi à éliminer les organismes  territoriaux faisant double emploi. C’est, par contre, exactement le cas avec le Syndicat Mixte du Bassin de Thau, chargé de la gestion de l’étang et de ses bassins versants. Celui-ci regroupe la communauté d’agglomération du  Bassin de Thau (Sète, Frontignan, Marseillan, …) et la communauté des communes du nord du Bassin de Thau (Mèze, Poussan, …). Dans le cadre de la nouvelle loi, ce syndicat disparaîtrait, et les deux collectivités qui le composent seraient regroupées, faisant tout le tour de l’étang de Thau. Dans logique de simplification administrative recherchée, trois entités déjà regroupées dans la compétence « étang », ne deviendraient plus qu’une.      Notre agglomération Hérault-Méditerranée, qui n’a aucun contact géographique avec l’étang, n’a rien à faire là-dedans.  Elle a beaucoup plus à y perdre qu’à y gagner.

Le montage artificiel destiné à faire rêver les gens pour tenter de les convaincre, ou à leur présenter cette fusion quasiment comme une obligation inéluctable, ne tient pas à l’examen des réalités. Evitons plutôt la naissance d’un monstre administratif budgétivore, et essayons de garder un contact citoyen plus proche des décisions, tant qu’il est encore temps !

       Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant»


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TAXE D’HABITATION : L’INJUSTICE.

(Publié le 29/10/2009)

                Quand je m’occupais de la préparation des budgets municipaux, il ne se passait pas une année sans qu’un bureau d’étude ou un cadre administratif « bien intentionné » me propose, dans le but d’élargir les recettes communales, de réduire les abattements à la base de la taxe d’habitation. Pour eux, cette « astuce » qu’ils préconisent régulièrement, présente l’avantage d’une grande discrétion. De cette façon, le prélèvement sur le contribuable s’accroît sans que la municipalité doive augmenter son taux d’imposition. Bien évidemment, dans ce cas, la responsabilité municipale est beaucoup moins apparente. En effet, cela peut passer inaperçu à la lecture de l’avis d’imposition, et la responsabilité de l’augmentation n’est alors pas évidente. J’ai toujours refusé d’appliquer ce procédé car je le trouve sournois.

                Pour2009, la mairie d’Agde a pourtant pris cette décision et, excusez du peu, non content de réduire l’abattement à la base qui était jusqu’alors à son maximum de 15%, elle l’a supprimé d’un coup ! C’est la raison pour laquelle, sans toucher au taux d’imposition communal qui est encore de 18,99%, vous pouvez constater tout de même aujourd’hui une hausse conséquente de votre taxe d’habitation.

                Ce qui aggrave encore le manque de franchise de ce procédé, ce sont ses conséquences particulièrement injustes générées au niveau des contribuables. En effet, l’abattement général à la base étant appliqué à la valeur locative moyenne de la commune, le citoyen résidant dans un appartement dont la valeur locative brute est le double de la moyenne voit sa part communale augmenter d’environ 7%, alors que celui vivant dans un appartement de valeur moyenne voit sa part augmentée de plus de 15%, et celui occupant un logement dont la valeur est la moitié de la moyenne paie dans les 40% de plus. Autrement dit, le citoyen le plus mal loti est proportionnellement le plus taxé, le plus frappé par la suppression de cet abattement.

                Cette décision municipale ne faisait pas partie de nos engagements électoraux. Je rappelle que ceux-ci annonçaient la poursuite de la « maîtrise financière ». Je rappelle aussi que de 2002 à 2008, le taux de la taxe d’habitation n’a pas augmenté et qu’il avait même entamé une modeste décrue trois années consécutives pour un total de -5%. En outre, tous les abattements possibles étaient appliqués à leur maximum. En Agde, ils n’ont jamais été réduits jusqu’à aujourd’hui. Il est bien dommage d’en être arrivé là, car il était tout à fait possible de persister dans la voie qui était la nôtre jusqu’en 2008. Il suffisait de le vouloir vraiment!

                Cerise sur le gâteau, cette suppression de l’abattement à la base ne concerne que l’habitation principale, donc les Agathois seulement. Celle-là, fallait vraiment la faire !

                Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant».