Agde Gagnant

Pour une ville meilleure


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Vers quel tourisme ?

Peut-on se contenter d’accroître nos capacités d’accueil en pensant qu’elles vont se remplir automatiquement chaque saison touristique venue ? Bien sur que non. Cela commence à apparaître comme une évidence. C’est pourtant ce que semble penser notre maire quand il affirme publiquement, et à de nombreuses reprises, que notre chance c’est que « le tourisme n’est pas délocalisable ». C’est un argument qu’il assène souvent, en particulier quand il essaie de rassurer la population sur notre situation bien peu enviable en terme de chômage.
Cette affirmation péremptoire (« le tourisme n’est pas délocalisable ») est une incroyable erreur de jugement. Bien au contraire, rien n’est plus délocalisable que le tourisme. En effet, toutes sortes de raisons, pas toujours prévisibles, bien souvent d’impact rapide, peuvent orienter les touristes vers d’autres destinations. Nous le voyons cet été avec l’Espagne (moins chère) ou la Grèce (à nouveau attractive). Nous ne pouvons écarter non plus que les pays d’Afrique du nord parviennent à se stabiliser et alors à ponctionner une large part du potentiel clientèle. Toutes ces influences, et bien d’autres, font que les touristes sont éminemment délocalisables. Bien entendu les infrastructures qui les accueillent, elles, ne le sont pas. Mais quel serait l’avenir de résidences à moitié vides ?
Le tourisme est donc chez nous une activité économique majeure à suivre de très près, et j’ajouterais … sérieusement ! Il ne suffit pas de déclarer « il faut tendre vers le haut de gamme » pour que cette affirmation se traduise concrètement. Le Cap d’Agde ne devient pas Saint-Tropez et les « Hérault du cinéma » sont bien loin du festival de Cannes. En l’occurrence, ce slogan sonne plutôt comme une incantation, bien peu suivie d’effet. Et quoiqu’il en soit, que sont donc les touristes venus jusqu’à présent chez nous ? Que sont donc les résidants ? Du bas de gamme ? Et nous, les locaux, sommes-nous considérés comme des ploucs ? Cette approche maladroite de la question va surement faire très plaisir à nos visiteurs habituels !
Toutefois, faire évoluer notre politique touristique est une nécessité permanente, si nous voulons rester véritablement concurrentiels sur le marché du tourisme devenu mondial. Il ne s’agit pas de rêver à je ne sais quel « haut de gamme » inaccessible, il s’agit de s’adapter aux goûts actuels pour que les gens continuent à avoir envie de venir chez nous et qu’ils s’y sentent bien. Dans les semaines à venir, nous préciserons ce qui pourrait devenir une nouvelle politique touristique adaptée à notre territoire et à nos stations. Un sujet largement déterminant pour notre avenir commun, si nous voulons qu’il soit véritablement durable !
Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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ZOOM SODEAL

(Publié le 25/05/2012)

Après un résultat d’exploitation négatif en 2010 (moins 140 000 euros) qui faisait suite aux exercices déficitaires 2008 et 2009, comme les juges de la Chambre Régionale des Comptes l’ont mis en exergue dans leur dernier rapport, voilà que la SODEAL affiche avec satisfaction un bénéfice 2011 de 90 000 euros. Cette présentation comptable oublie toutefois les 90 000 euros d’investissements non réalisés dans l’application, pourtant obligatoire, de la délégation de service public des berges de l’Hérault dont elle est redevable. Le résultat est donc plutôt de l’ordre du zéro pointé, et encore faut-il faire abstraction des 800 000 euros de charges à payer dans les postes concernés par le chevauchement d’exercice.

L’inquiétude, affichée par les juges de la Chambre Régionale des Comptes dans leur dernier rapport, n’est pas isolée. En effet, de son côté, la Caisse Des Dépôts (banque d’Etat) avait décidé en 2011 de se retirer du capital de la SODEAL dont elle est actionnaire. Contrairement à ce qui m’a été répondu en conseil municipal, ce n’était pas une décision générale en direction de toutes les Sociétés d’Economie Mixte, mais bien la marque d’une perte de confiance. Pour rattraper cette décision plutôt stigmatisante, il a fallu que la SODEAL s’engage sur un Projet à Moyen Terme, en collaboration avec la SCET (filiale de la Caisse Des Dépôts), sous forme d’audit des comptes. Ainsi, la SODEAL a dû accepter cette surveillance prolongée. L’heure n’est donc vraiment pas à l’euphorie, mais engagerait plutôt à la plus grande prudence pour ce qui concerne la tenue financière de la SODEAL.

En outre, la SODEAL vient de signer un bail qui court jusqu’en 2036, pour la gestion du camping de Baldy, sans que le conseil municipal soit véritablement informé de cette décision engageante. Cela pose pour le moins des questions. En effet, il est écrit dans les conditions particulières de ce bail que « Les biens en leur état au commencement du bail ne permettent pas l’exploitation d’un camping autrement qu’en procédant à d’important travaux (réseau d’eau, électricité, assainissement et tous aménagements) ». Cela se chiffre en millions d’euros. Jusqu’à maintenant, la SODEAL gérait des équipements publics. Là il s’agit d’un équipement privé. Quand on sait que les recettes des ports couvrent déjà 70% des dépenses générales de la SODEAL, et que nous ne savons toujours pas si celle-ci a créé un budget annexe pour les ports, comme cela a été demandé par la Cour Des Comptes, nous sommes au minimum en droit de nous interroger sur la présence d’équipements d’origines si opposées dans une même structure. Qui va payer quoi ? Cette situation peut s’avérer très problématique !

Je ne saurais trop conseiller, quant à la gestion de notre Société d’Economie Mixte, de prendre les mesures nécessaires à la clarification d’une situation qui peut vite dégénérer, au moindre accident de parcours, et de le faire en toute transparence. Cela serait davantage responsable que de se délivrer des auto-satisfecits à l’utilité douteuse.

              Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « AGDE GAGNANT »


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FREQUENTATION TOURISTIQUE : SURPRENANT !

(Publié le 28/01/2012)

J’étais tout de même un peu surpris que nous n’ayons pas eu droit, dans l’après saison 2011, à une communication municipale affichant avec satisfaction les données d’une fréquentation touristique positive. Tout au plus avons-nous eu droit à l’annonce de chiffres à la hausse pour les passages à la bulle d’accueil. Il faut dire que le climat automnal ayant généré pas mal de mouvement en septembre, nous étions restés sur une bonne impression. C’est surement pour ça que je ne suis pas allé chercher des indices plus précis, comme je l’avais fait l’année précédente. Ceux-ci, je le rappelle, indiquaient une baisse nette de fréquentation en 2010. Il faut dire, à ma décharge, que les infos en Agde ne viennent pas toutes seules, je vous prie de me croire. Toutefois, m’entretenant ici et là avec des professionnels du tourisme, lisant les déclarations peu enthousiastes de certains de leurs représentants, un doute demeurait.

C’est à la lecture du budget municipal prévisionnel 2012, prévoyant une baisse de la taxe de séjour qui sera perçue sur les touristes dans la saison à venir, que je me suis véritablement interrogé. Pourquoi afficher cette tendance à la baisse ? Tout simplement, vérification faite, parce que la perception de la taxe de séjour en 2011 a baissé de plus de 5%. C’est l’indice de fréquentation le plus pertinent. C’est un constat, une réalité. La taxe perçue sur la présence des touristes a baissé de plus de 5%, et donc leur fréquentation d’autant, dans le circuit professionnel et dans les meublés. Cela correspond à une perte de plusieurs centaines de milliers de nuitées entre 2010 et 2011. La difficulté à percevoir cette taxe ne pourra pas être admise comme tentative d’explication, puisque qu’elle reste la même qu’avant.

Pour une saison que l’on attendait meilleure, étant donné l’influence climatique et les conséquences indirectes du « printemps arabe », c’est surprenant. Dès lors voilà un constat peu enthousiasmant, qui met un bémol à toutes les fanfaronnades municipales sur sa politique touristique. Certes, depuis quelques années, l’office de tourisme a progressé en termes de gestion et aussi avec l’entrée dans le fonctionnement internet. Mais, comme dans beaucoup d’autres secteurs municipaux, la politique touristique a besoin de se mettre en adéquation avec les nouvelles données de notre cité et les attentes du public. C’est une des conditions pour reprendre durablement la voie du développement économique et de l’emploi. Les schèmes habituels sont de moins en moins adaptés.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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UN MINI POLYGONE EN CŒUR DE VILLE

Dans leur dernier rapport, les juges de la Chambre Régionale des Comptes viennent de confirmer que le Programme de Réhabilitation Immobilière du cœur de ville confié à la SEBLI est en panne : aucun appartement réhabilité n’a été vendu depuis plus de trois ans. La ville d’Agde a déjà plus de cinq millions d’euros « dehors » dans cette opération, sans résultat notable. Pour masquer ce qui n’est autre qu’un constat d’échec, notre maire et son premier adjoint nous annoncent dans la presse une nouvelle « convention pour la réhabilitation du cœur de ville ». Avec qui la signent-ils ? Avec le directeur de la SEBLI ! Rien de nouveau donc. Nous assistons à un pur exercice de communication destiné à faire oublier la panne. Malgré les conseils pressants de la Chambre Régionale des Comptes, ils ne présentent pas de solution de rechange. Nous ne pouvons pourtant nous satisfaire de prendre acte d’une situation d’immobilisme, et donc de dégradation pour le centre ville. Il faut réagir, et tout de suite !

Je propose la création d’un espace commercial et de stationnement important en lieu et place de l’ancienne salle des fêtes (rue Brescou), ainsi que de l’ancien laboratoire Capelier (propriété de la ville, vis-à-vis, de l’autre côté de l’avenue général De Gaulle). Il est possible d’y construire un mini polygone, en jonction avec la Promenade, adapté à la taille de notre commune, dans le cadre d’un partenariat avec une société privée, comme à Montpellier ou à Béziers. Cette réalisation pourrait se composer, en plus de la « moyenne surface » présente, d’une galerie commerciale incluant les commerces existants. Cet aménagement plein cœur, en situation d’accueil dans notre ville, permettrait une édification architecturale marquante, ainsi que l’apport d’un nouveau parking central et susciterait une relance commerciale attractive pour l’ensemble du cœur de ville. Cette réalisation ferait office de « locomotive » pour le centre ville. Cela donnerait l’envie d’y venir. En outre cet investissement aurait peu d’impact sur les finances publiques : il relève essentiellement d’un investissement commercial privé.

J’avais déjà fait inclure ce projet dans nos engagements municipaux de 2008 (proposition n°94). Malheureusement celui-ci a été officiellement abandonné depuis. C’est une erreur majeure. Au lieu de cela, la municipalité vient de donner mandat à l’OPH « Béziers Habitat » pour aménager des logements sociaux dans l’ancien laboratoire Capelier.

La mise en œuvre du projet que je propose est possible. Il redonnerait attractivité et nouvelle possibilité de stationnement en centre ville. Ce serait un vrai moteur de changement du cœur de ville et de son évolution vers la modernité qu’il mérite, à côté de son riche patrimoine historique.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ». 


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TOURISME : QUEL BILAN ?

(Publié le 6/10/2010)

Lors du conseil municipal du 20 septembre dernier, notre maire a seulement évoqué les résultats du golf et de la barrière naturiste (à la hausse) en guise de bilan saisonnier. Cette discrétion peu habituelle  au conseil de rentrée m’a amené à rechercher personnellement les indices le plus souvent consultés et qui permettent de se faire une idée sur la fréquentation touristique de la saison estivale écoulée.

Il en ressort que la consommation estivale d’eau, avec un été particulièrement sec, a pourtant baissé de 5% sur notre commune. La recette du casino de jeux a baissé de plus de 6% en résultats cumulés depuis le début de l’année. La fréquentation d’Aqualand a baissé de 8%. Le tonnage d’enlèvement des déchets ménagers a chuté de 8% sur notre commune, et de 20% sur la zone littorale. Quant aux parkings payants du Cap, leur recette est inférieure de 12% à celle de 2009 (au prorata de la durée) et inférieure de 30% à celle attendue au budget prévisionnel.

Par ailleurs, le bilan présenté en septembre par le Comité Régional de Tourisme parle d’une saison estivale où « le Languedoc-Roussillon a tiré son épingle du jeu ». Notre commune quant à elle, n’a pas connu une saison 2010 d’un même niveau que celui de 2009. Elle semble même marquer sérieusement le pas, à la lecture des indicateurs rappelés ci-dessus. La consommation globale d’eau à la baisse est un indice qui ne peut tromper. Le tonnage issu de la collecte des déchets ménagers (même si nous faisons l’hypothèse que le tri à la source a été mieux réalisé) est aussi un indice d’évaluation classique. D’autre part, même si nous attribuons les baisses de recette du casino et de fréquentation d’Aqualand à une dépense moindre des personnes, la chute du résultat des parkings payants du Cap ne peut provenir que de leur moindre fréquentation, et probablement de celle de la station avec. Ce constat était prévisible pour la deuxième année de stationnement payant, de nombreux usagers ayant été échaudés l’année précédente. Ainsi cette dernière recette, qui était annoncée comme devant financer les travaux de réhabilitation du centre port est encore loin d’avoir couvert la dépense nécessaire pour seulement rendre les parkings payants.

Au total, nous assistons cette année à un effritement de la présence et de la consommation touristique. Comme pour les comportements sexuels posant problème au quartier naturiste, on va me dire qu’il n’est pas bon de débattre de ce sujet, que cela ne fait pas de publicité à notre commune. Mauvais prétexte pour éviter les sujets sensibles. La saison est passée, c’est le moment d’en parler. Le tourisme chez nous est un bien trop précieux pour notre économie. La politique de l’autruche n’est pas une solution. Est-il raisonnable d’esquiver ce sujet? Bien sur que non, et sans porter de jugement a priori sur les causes de cette dégradation évidente, l’après-saison n’est-il pas le bon moment pour nous pencher sur ce sujet ? C’est en principe le rôle du conseil municipal.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


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ATTENTION AU TOURISME

(Publié le 10/09/2010)

On ne peut pas dire que la saison estivale agathoise 2010, qui approche de son terme, soit à ranger au rang des souvenirs impérissables. Les touristes semblent avoir été un peu moins nombreux (les responsables de la sécurité publique ont annoncé 5% de moins) et surtout ils consommeraient moins. Cette observation est confirmée par de nombreux commerçants et professionnels du tourisme. Cela est d’autant plus troublant si nous observons en parallèle le bilan de la saison touristique réalisé par le Comité Régional du Tourisme qui se félicite que « le Languedoc-Roussillon tire son épingle du jeu » !

Les « 40 évènements » censés marquer avec faste l’anniversaire des « 40 ans du Cap » n’étant en fait qu’une présentation relookée des animations habituelles, il n’y avait rien de vraiment nouveau sous le soleil agathois, si ce n’est une reprise de la sympathique « course des OFNI » tombée en désuétude et d’un Vinocap qui, s’il ne profite pas vraiment à l’activité balnéaire, a au moins le mérite de faire la promotion des vins de notre terroir. Au demeurant, rien de nouveau qui boosterait vraiment une activité essentielle à la vie économique et à l’emploi dans notre territoire, au moment où le besoin commence à vraiment s’en faire sentir. Ce n’est certainement pas de cette façon que l’on va révolutionner l’approche touristique chez nous. Tresser des lauriers sur notre passé est une chose, s’endormir dessus en est une autre.

La communication béate n’engageant pas à une réaction dynamique, je crois donc qu’il est grand temps d’abandonner l’affichage d’autosatisfaction municipal habituel quand il s’agit de disserter sur le bilan de la saison estivale. Il est clair pour tout le monde que nous sommes entrés dans des périodes difficiles. C’est d’autant plus le moment de se bouger. Il serait tout à fait irresponsable de laisser s’effriter l’attrait touristique de notre commune, principal pilier de son activité économique. Si nous voulons que le tourisme reste porteur chez nous, il va falloir sortir des sentiers battus par tous, sinon la seule fréquentation à la hausse risque d’être celle des gens du voyage.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »


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RESISTER (fusion des agglos)

(Publié le 7/12/2011)

Le projet de fusion des agglomérations, initié à deux reprises par Gilles D’Ettore, a été rejeté pour la deuxième fois par les instances officielles. C’est une bonne décision, pas évidente au départ. En 2009, quand je m’étais élevé dès le début contre cette aventure, par voie de lettre ouverte auprès des élus des communes de l’agglomération Hérault Méditerranée, le journal Midi Libre écrivait dans ses colonnes : « et s’il ne devait y en avoir qu’un pour faire face au député-maire d’Agde, ce serait lui bien sûr ! Henri Couquet… ».  Cette remarque, un brin moqueuse, marquait tout de même la reconnaissance d’une résistance. Cette résistance a aujourd’hui payé. Ce sont 15 communes qui ont voté contre la fusion, et parmi celles qui ont voté pour, nombreux sont les élus qui l’ont fait à contrecoeur, car c’était « une proposition qu’ils ne pouvaient refuser ».

Je suis allé seul soutenir les arguments que j’avançais, face à Gilles D’Ettore, au palais des congrès du Cap, dans une salle de plus de 300 personnes, dont la plupart aveuglément acquises au député-maire. Je n’ai obtenu pour toute conclusion de sa part, avec l’élégance qui le caractérise quand il n’est pas en situation de monopole de la parole : « quand on n’est pas d’accord, on ferme sa gueule ou on se casse ». Superbe rhétorique ! Mais il ne faut pas prendre ses désirs pour des réalités, fût-on député-maire.

Si je me réjouis de ce double échec de Gilles D’Ettore, ce n’est toutefois qu’à titre de bénéfice secondaire. L’essentiel, c’est d’avoir évité cette fusion qui aurait généré un monstre administratif, aux effets nocifs pour les habitants de notre territoire, et encore plus pour les intérêts agathois. Le bon sens a repris le dessus. C’est une satisfaction, autant qu’un grand soulagement. C’est aussi la démonstration, une fois de plus, qu’il faut savoir résister quand c’est nécessaire. Peu à peu de nouvelles voix se sont faîtes entendre, et la résistance a pris de l’ampleur. C’est ce qu’il s’est passé  dans cette affaire, avec ce résultat au bout, ce grand résultat.

A mon sens, maintenant, il ne s’agit pas pour autant de se précipiter vers un autre projet de fusion, à l’ouest plutôt qu’à l’est. Cela ne présenterait pas plus d’avantages, et cela aurait les mêmes inconvénients. Mettons-nous plutôt à l’ouvrage pour développer la force et l’identité de notre territoire Hérault Méditerranée.  Au demeurant, ce qui vient de se passer démontre qu’il ne faut pas se démoraliser. Il faut tenir bon. Ce qui semble aujourd’hui insurmontable peut s’écrouler demain comme un château de cartes.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant».


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FUSION DES AGGLOS : LOURDE FAUTE!

(Publié le 7/02/2011)

Depuis quelques semaines Gilles D’Ettore, président de la Communauté d’Agglomération Hérault-Méditerranée (CAHM), récidive dans son intention de fusionner celle-ci avec la Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau (CABT) et la Communauté de Communes du Nord du Bassin de Thau (CCNBT). En son temps, j’avais exposé publiquement les nombreuses raisons de repousser cette fusion. Cette tentative s’était soldée par un échec en octobre 2009. Un an et demi après, face à la récidive, je me dois d’intervenir à nouveau. En effet, accepter la fusion des trois intercommunalités serait une lourde faute pour le pays d’Agde. Cette acceptation signifierait le sacrifice de nos communes à la poursuite d’une chimère. Nous avons beaucoup à y perdre, très peu à y gagner.

Si celle-ci devait se réaliser, que deviendrait la protection contre les crues de l’Hérault, alors que cette compétence était la principale motivation avancée lors de la création de la CAHM ? Que deviendrait le financement de l’aéroport Béziers-Cap d’Agde ? Quel serait l’avenir pour l’oenotourisme et l’écotourisme propres à notre agglomération ? En outre, nous perdrions définitivement toute maîtrise sur les décisions, car en représentation très minoritaire (la ville d’Agde aurait à peu près 10% des nouveaux élus communautaires). Nos communes seraient perdues au sein d’une administration mal fagotée aux compétences disparates et nous risquerions rapidement de nouveaux prélèvements fiscaux (taxe additionnelle).

Face à ces dangers, j’ai pensé de mon devoir de saisir par courrier Claude Baland, Préfet de Région, Président de la Commission Départementale de la Coopération Intercommunale (CDCI), afin de lui exposer un argumentaire qui alimentera la réflexion en cours.

« Monsieur le Président, je prends l’initiative de porter à votre connaissance un argumentaire ci-joint en faveur du maintien de la Communauté d’Agglomération Hérault-Méditerranée dans le futur schéma départemental de coopération intercommunale que vous allez élaborer au cours de cette année 2011.

C’est l’absence de débat au niveau municipal qui m’amène à cette démarche. Je sais que nombre d’élus locaux ne sont pas favorables à une fusion des trois intercommunalités, fusion proposée par le président de la CAHM. En effet, le système de fonctionnement dans la structure intercommunale n’engage pas les élus communautaires à s’exprimer sur ce sujet. Leur discrétion préserve les intérêts immédiats de leurs communes.

Les décisions prises à l’issue de la période de réflexion de la CDCI vont engager durablement l’avenir de nos territoires et de nos populations. C’est la motivation de mon initiative. J’espère qu’elle sera utile. »

                        POUR LA COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION HERAULT-MEDITERRANEE

L’Etat veut boucler le maillage intercommunal de la France pour début 2012. Les objectifs sont qu’aucune commune ne reste isolée, que les intercommunalités atteignent une taille pertinente et que des structures intercommunales qui se recouvrent soient fusionnées dans le but d’une simplification de fonctionnement et d’une meilleure lisibilité.

Dans ce cadre, le président de l’agglomération Hérault Méditerranée, Gilles D’Ettore, préconise une nouvelle fois la fusion des trois intercommunalités (CAHM, CABT, CCNBT). Cette demande avait déjà été repoussée en novembre 2009 par la CABT.

Population non consultée : problème démocratique

Cette position pose un problème de fonctionnement démocratique. Gilles D’Ettore affirme que 16 communes sur les 19 de la CAHM étaient d’accord pour la fusion. En fait, 16 maires étaient d’accord seulement sur le lancement de la consultation. Celle-ci a échoué. Par ailleurs, la plupart  des conseils municipaux n’ont pas été saisis pour donner un avis. Rien ne dit que ceux-ci auraient été favorables à la fusion.  A Agde, le maire a refusé de débattre sur ce sujet au conseil du 10 septembre 2009. Ca en dit long sur l’incertitude des positions municipales au final ! Les élus locaux n’ont donc pas été vraiment consultés. La population non plus d’ailleurs car les programmes électoraux de mars 2008 ne traitaient pas de cette question. Rien ne dit que la population trouve avantage à voir s’éloigner encore les lieux de décisions la concernant.

Les trois intercommunalités ont des compétences disparates

Le projet de statuts avancé à ce moment-là, pour démontrer la pertinence de la fusion des trois intercommunalités, ne fait qu’en démontrer l’incohérence. Alors que ceux-ci doivent normalement aboutir à une harmonie des  compétences de la nouvelle structure, nous n’observons qu’un empilement de compétences supplémentaires, optionnelles et facultatives totalement disparates. En effet, chacune des trois intercommunalités a développé des compétences particulières. Certaines gèrent les espaces verts et la fourrière, d’autres l’assainissement et les déchets conchylicoles, une autre encore les équipements sportifs et la réhabilitation du patrimoine. On en voit s’occuper des médiathèques, d’autres du traitement des déchets, certaines du développement éolien, d’autres des aires des gens du voyage. Rien ne concorde. Au monstre administratif dispersé sur un large territoire, s’ajouterait une diversité de compétences quasiment impossible à coordonner. Cela déboucherait sur une nouvelle agglomération bien mal fagotée ! Evoquer la défunte « charte vignes/étang », comme l’a fait Gilles D’Ettore afin de démontrer la pertinence de cette structure, est particulièrement contre-productif puisque celle-ci a fait long feu depuis belle lurette.

La fusion CABT avec CCNBT est logique

Par contre, la fusion des deux intercommunalités du nord et du sud du bassin de Thau, déjà regroupées dans le syndicat mixte qui les recouvre pour la gestion de l’étang et de ses bassins versants, serait d’une grande logique. Trois structures n’en feraient plus qu’une et couvriraient le tour du bassin. C’est surement cela que l’on appelle « rationaliser les périmètres des EPCI, syndicats intercommunaux et syndicats mixtes ».

Protection contre les crues de l’Hérault oubliée

La CAHM pourrait alors se consacrer davantage aux investissements nécessaires à la protection contre les crues dans la basse vallée de l’Hérault. Nous avons tendance à oublier cette compétence. Il serait malheureux que nous ne nous rappelions celle-ci qu’au moment d’une nouvelle crue importante. Cette compétence avait pourtant été largement mise en avant, et à juste titre, au moment de créer l’agglo Hérault Méditerranée. Par contre, il est évident que cette préoccupation ne concerne pas le bassin de Thau.

Poursuite du développement économique

Dans le cas d’une fusion des trois intercommunalités, je vois mal comment les communes de l’Est du bassin de Thau accepteraient de financer l’aéroport  Béziers-Capd’Agde, comme le fait actuellement la CAHM, alors qu’elles sont naturellement tournées vers l’aéroport Montpellier-Méditerranée.

En ce qui concerne le trafic maritime, je ne vois pas ce qui empêcherait les communes de la CAHM d’accueillir sur leur territoire  les éventuelles bases logistiques nécessaires au développement du port de Sète, si elles le souhaitent. Nul besoin d’être dans la même agglo, d’autant plus que le port est régional et non intercommunal.

Mettre la promotion touristique au bon niveau

L’argument touristique invoqué, pour justifier la fusion, ne tient pas non plus. La promotion de notre territoire, pour avoir l’ampleur qu’elle mérite, a tout intérêt à être portée par la Région, par le Comité Régional de Tourisme, et non éclatée dans les divers offices. Par contre, chaque intercommunalité peut développer ses atouts particuliers. Par exemple, la complémentarité de l’oenotourisme, de l’écotourisme des communes de l’intérieur avec nos stations balnéaires trouve un terrain de développement particulièrement favorable dans l’agglomération Hérault-Méditerranée.

La compétition de « puissance » est inutile

L’argument consistant à justifier les fusions avec les agglos de Sète ou de Béziers afin de contrebalancer le pouvoir de Montpellier m’apparaît totalement déplacé. En effet la capitale régionale à vocation à devenir communauté urbaine ou métropole. Celle-ci est, et doit devenir encore davantage, la locomotive de notre région. Nous ne sommes pas en concurrence, mais complémentaires. A quoi rimerait cette lutte intra-régionale ? C’est d’une bonne entente dont nous avons besoin, plutôt que d’une concurrence territoriale.

Vive l’agglomération Hérault-Méditerranée

La CAHM a fait ses preuves. Elle doit continuer à exister. Elle peut même se développer si des communes isolées ou de petites communautés de communes souhaitent la rejoindre. Toutefois, quel sens cela aurait-il de voir des agglos importantes à proximité des côtes, et des intercommunalités maigrelettes dans les haut-cantons. Un schéma départemental à deux vitesses ? C’est encore un argument supplémentaire pour éviter la création de trop grosses structures censées réaliser des économies d’échelles, mais qui ne font bien souvent qu’occasionner des frais supplémentaires !

                Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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FUSION DES AGGLOS : ECHEC POSITIF!

(Publié le 11/10/2009)

                Le conseil communautaire de l’agglomération du bassin de Thau (Sète, Frontignan, Balaruc, …) a rejeté, le 8 octobre dernier, le projet de fusion des trois Agglos voulu par Gilles D’Ettore. Cet échec est une bonne chose pour nous. Pour des raisons que j’avais décrites ici-même, les élus de l’Agglo de Sète n’ont pas voulu d’un monstre administratif difficilement gérable, aux « compétences » cumulées parfois inconciliables. Ils ont vu aussi que cette fusion, même si elle mutualisait les moyens existants, n’en donnait guère de supplémentaire. Beaucoup d’autres raisons, qui nous sont étrangères, ont probablement motivé leur choix. Mais, quoiqu’il en soit, celui-ci va permettre aux communes de l’agglomération Hérault-Méditerranée de ne pas être noyées dans un ensemble trop vaste. Au passage, nous évitons ainsi une augmentation inexorable des taxes locales qui aurait découlé de la  mutualisation prévue dans la nouvelle loi sur les collectivités territoriales  (l’impôt moyen de la ville de Sète étant un des  plus élevés de la région). L’augmentation communale agathoise nous « comble » déjà !

Je ne me félicite pas spécialement de cet échec de Gilles D’Ettore. Toutefois, cela m’inspire un grand soulagement. Les intérêts des communes de notre agglomération Hérault-Méditerranée pourront ainsi être préservés, en particulier ceux de la ville d’Agde. Je suis certain aussi que de nombreux élus locaux vont mieux respirer aujourd’hui. Leur possibilité de maîtrise sur l’avenir de notre territoire est ainsi maintenue. Le monstre administratif, qui serait né de cette fusion, ne verra pas le jour et c’est tant mieux ! En effet, les spéculations alléchantes sur les bienfaits illusoires de cette nouvelle structure ne pesaient rien face à l’empilement des compétences pléthoriques et contradictoires des trois Agglos. Aujourd’hui, au lieu de se risquer dans une fuite en avant à la poursuite d’une chimère politique, la CAHM peut continuer à développer son action propre. Son intégration dans une autre Agglo n’est pas une obligation, elle n’est pas non plus inéluctable. Il serait d’ailleurs plus profitable  de considérer nos voisins comme des partenaires régionaux, plutôt que comme des concurrents voulant nous absorber : ils ne le peuvent pas, si nous ne le voulons pas (c’est la règle).

Maintenant, il reste à confirmer durablement l’identité naissante de l’agglomération Hérault-Méditerranée, pour l’avenir de ses habitants. Ainsi, il serait bon que la CAHM se recentre sur la protection de la basse vallée de l’Hérault et du trait de côte, il serait bon aussi de développer son entité touristico-économique en l’implantant sur l’ensemble du territoire. C’est à cette tâche qu’il vaut mieux se consacrer !

Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant».


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FUSION DES AGGLOS : NAISSANCE D’UN MONSTRE ADMINISTRATIF!

(Publié le 22/09/2009)

                Le projet de fusion des trois « agglos » est en cours, à l’initiative du président de la CAHM Gilles D’Ettore. Pourtant, lors de la réunion du conseil municipal du 10 septembre, notre maire a refusé de débattre de cette question avec les élus agathois. Contrairement à ses affirmations, la demande de débat aurait dû être soumise au vote du conseil, comme son règlement intérieur le prévoit. Il a aussi refusé que la population soit consultée sous forme de référendum, au prétexte que les élus sont là pour décider à la place des citoyens.Cet argument n’est pas acceptable, dans la mesure où le projet de fusion des « agglos » n’était présent dans aucun programme municipal 2008, contrairement à la création de notre « agglo » actuelle qui, elle, était annoncée dans notre programme électoral de 2002. La population n’a donc pu donner son avis sur ce sujet, en connaissance de cause. Il s’avère pourtant que cette décision engagerait définitivement l’avenir de notre territoire et bouleverserait en profondeur son fonctionnement. A mon sens, le peuple doit être consulté dans un choix aussi déterminant pour notre avenir, et celui de nos enfants.

                J’ai déjà évoqué, dans une lettre ouverte aux élus de l’agglomération Hérault Méditerranée, quelques raisons qui démontrent que cette fusion serait dangereuse pour nos communes et aliénante pour ses habitants. J’y reviendrais si c’est nécessaire. Je voudrais tout de même faire remarquer que les arguments avancés, pour décider les élus, relèvent  davantage de l’inventaire à la Prévert, plutôt que d’un argumentaire sérieux. En effet, les éléments géographiques et économiques invoqués (étang, vignobles, ports, aéroport, autoroutes …) continueront à exister quoiqu’il arrive ! En fait, c’est  un argumentaire digne d’un dépliant touristique, destiné à faire rêver. Le genre de rêve dont on risque de se réveiller avec la migraine.

                Dans tout cet argumentaire, le seul point financier avancé est que la nouvelle « agglo » serait abondée (peut-être) d’une dotation de fonctionnement de l’Etat de 3 millions d’euros supplémentaires. Afin d’apprécier cette enveloppe (très hypothétique) à sa juste valeur, il faut rapprocher ce montant des 207 millions de budgets cumulés des trois « agglos », pour réaliser que l’impact n’atteindrait pas 1,5% de son total. Cela est insignifiant ! La montagne accoucherait d’une souris, dans le meilleur des cas.

                En outre, la vérité est que cette fusion qui se veut enchanteresse, enfanterait d’un monstre administratif difficilement cernable, avec des dépenses de fonctionnement  rapidement exorbitantes, et dont le pouvoir deviendrait forcément « technocratique ». Ne créons pas localement ce qui nous rebute par ailleurs (par exemple au niveau européen).

                L’autre argument, avancé comme une certitude incontournable,  consiste à affirmer que dans l’application de la future nouvelle loi sur les collectivités territoriales, ces regroupements nous seraient imposés, et qu’il vaut donc mieux les précéder. C’est un argument particulièrement fantaisiste. En fait, ce projet de loi a pour objet  de pousser au regroupement de communes isolées (ce qui n’est pas notre cas), éventuellement de marier des communautés de communes trop exigües (ce qui n’est pas notre cas). Ce projet de loi ne vise pas du tout à des regroupements disproportionnés, sauf pour les communautés urbaines, dont le seuil va être ramené à 450 000 habitants. Celles-ci sont destinées à prendre le statut de « métropoles », comme ça a été le cas récemment pour Nice et Toulouse. C’est aussi le but visé par l’agglomération de Montpellier, et il faut bien reconnaître que là est la vocation des capitales régionales. Probablement, la puissance de toute la région a à y gagner (mais ce n’est pas notre cas non plus).

                Ce projet de loi vise aussi à éliminer les organismes  territoriaux faisant double emploi. C’est, par contre, exactement le cas avec le Syndicat Mixte du Bassin de Thau, chargé de la gestion de l’étang et de ses bassins versants. Celui-ci regroupe la communauté d’agglomération du  Bassin de Thau (Sète, Frontignan, Marseillan, …) et la communauté des communes du nord du Bassin de Thau (Mèze, Poussan, …). Dans le cadre de la nouvelle loi, ce syndicat disparaîtrait, et les deux collectivités qui le composent seraient regroupées, faisant tout le tour de l’étang de Thau. Dans logique de simplification administrative recherchée, trois entités déjà regroupées dans la compétence « étang », ne deviendraient plus qu’une.      Notre agglomération Hérault-Méditerranée, qui n’a aucun contact géographique avec l’étang, n’a rien à faire là-dedans.  Elle a beaucoup plus à y perdre qu’à y gagner.

Le montage artificiel destiné à faire rêver les gens pour tenter de les convaincre, ou à leur présenter cette fusion quasiment comme une obligation inéluctable, ne tient pas à l’examen des réalités. Evitons plutôt la naissance d’un monstre administratif budgétivore, et essayons de garder un contact citoyen plus proche des décisions, tant qu’il est encore temps !

       Henri COUQUET, Conseiller municipal, « Agde Gagnant»


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Lettre ouverte aux élus des 19 communes de l’agglomération Hérault-Méditerranée

(Publié le 5/09/2009)

Mmes et Mrs les élus,

La fusion des agglomérations Hérault-Méditerranée, Sète Bassin de Thau et nord du bassin de Thau, dans le cas où elle serait décidée, serait une décision sans retour. Elle engagerait définitivement l’avenir de nos communes  et de ses populations. C’est devant la gravité de ce choix que je me permets d’amener à vôtre réflexion les éléments suivants.

La dilution de la CAHM dans une structure plus vaste ne présente quasiment aucun intérêt. Les 190 000 habitants ainsi obtenus seraient bien loin des 500 000 nécessaires à la constitution d’une « communauté urbaine » qui, devenant  « métropole », obtient alors de nouvelles compétences et des moyens accrus.

La représentativité actuelle de nombreuses communes serait diminuée : 20 conseillers communautaires en moins, ramenant à un seul élu la présence de villages dépassant même 5000 habitants.

C’est l’Est du Bassin de Thau qui serait largement majoritaire avec deux tiers des habitants (dont presque un tiers pour la seule ville de Sète).

Le transfert des compétences étant prochainement facilité (à la majorité simple), les élus de nôtre territoire perdraient donc potentiellement toute maîtrise sur l’évolution de la future Agglo. Il ne resterait que des pouvoirs mineurs aux mairies.

La compétence PLU passant aux Agglos, cela signifierait  que la maîtrise des élus locaux  sur le « droit des sols » de leur commune s’éloignerait encore.

La ville d’Agde ne serait plus ville-centre, mais vassale de celle de Sète, même si dans un premier temps le président de la nouvelle Agglo devait être Agathois (ce qui ne peut être garanti pour l’avenir d’aucune manière, la ville d’Agde ayant 10% des voix environ).

Que deviendrait la protection contre les crues dans la basse vallée de l’Hérault, principale motivation lors de la création de la CAHM ? Une annexe de la protection du Bassin de Thau ?

Que deviendraient les taux de nos taxes locales (TH, TF, TFNB), sachant que le projet de loi sur les collectivités territoriales prévoit leur mutualisation dans chaque Agglo ? Ainsi les communes à fiscalité modeste ou moyenne verraient leurs taux augmenter automatiquement pour se rapprocher de ceux de Sète (parmi les plus élevés de la Région), alors que les Sétois les verraient baisser ! (même principe que la TP actuellement)

Ainsi, fusionner nôtre Agglo, ce serait la perte de contrôle de nôtre territoire à plus où moins brève échéance, et ce serait payer les factures d’autres villes aux fiscalités élevées. Quel héritage pour nos enfants  si nous leur ôtons aujourd’hui tout pouvoir local pour demain, et que nous leur lèguons les dettes des autres ?

Au total, il n’existe aucune raison valable de fusionner avec d’autres agglos, et nous n’avons aucune obligation à le faire. Par contre, si nous le voulons, nôtre agglomération Hérault-Méditerranée est une entité touristico-économique à l’avenir intéressant. Penchons-nous plutôt sur ce sujet, au lieu de brader nos intérêts à la poursuite d’une chimère politique !

En outre, je rappelle que la population n’a jamais été consultée à ce sujet lors des dernières élections municipales. J’espère que le bon sens prendra le dessus.

Merci de m’avoir lu. Bien cordialement,

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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Nouvelle taxe locale sur la publicité extérieure : « Marche arrière toute! »

(Publié le 7/06/2009)

                Dans sa recherche effrénée de nouvelles recettes financières, la majorité municipale (sauf moi), a voté le 28 octobre 2008, l’application de la loi sur la « taxe locale sur la publicité extérieure ». Celle-ci élargit son assiette d’application en réintégrant des supports jusque-là exonérés, essentiellement les enseignes et pré-enseignes des établissements commerciaux et artisanaux.

                Toutefois cette loi exclut les enseignes jusqu’à 7 m2 maximum, exonérées d’office, « sauf délibération contraire du conseil municipal ». Le but étant de ne pas alourdir les charges des artisans, des petits commerces et autres activités libérales.

                En Agde, la municipalité a pris l’initiative de supprimer cette exonération depuis 8 mois déjà. Ainsi, les entreprises concernées ont commencé à recevoir par courrier, une injonction à déclarer la surface de leurs enseignes devenues toutes taxables. Le paiement était prévu ensuite en septembre. A l’évidence, cette décision délibérée va à l’encontre des déclarations affichées de soutien aux entreprises locales, en période de crise économique. C’est seulement au vu des réactions provoquées chez les personnes concernées, que notre maire s’est empressé de faire machine arrière toute, dans la précipitation, et de faire savoir qu’un nouveau texte serait soumis à la prochaine réunion du conseil municipal.

                Il y a quelques jours, cette démarche de taxation municipale nouvelle a été présentée dans la presse comme un « recensement ». Cela relève d’une ficelle manipulatoire si grosse qu’elle ne trompera personne. Il est trop tard pour tenter de rattraper la faute commise. La réalité, c’est que notre maire a bien essayé de ponctionner une nouvelle fois les entreprises agathoises, et ce sont les réactions des professionnels qui ont tout simplement contrarié l’appétit financier municipal. Et c’est heureux.

               Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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LE COÛT DES PARKINGS PAYANTS DU CAP.

(Publié le 9/03/2009)

                Je me suis déjà exprimé dans ces mêmes colonnes sur la « fausse bonne idée » qui consisterait à rendre les parkings du Cap payants. En effet, je pense qu’il serait très léger de supprimer, d’un simple arrêté, un atout majeur qui nous a été légué par les concepteurs de notre station balnéaire, il y a de cela quarante ans. Ils avaient prévu de très nombreux emplacements de stationnement gratuit, bien disposés pour irriguer la station. Ce concept est unique, et il n’a pas été étranger à son succès.

                A la recherche d’une nouvelle recette « facile» pour abonder le budget municipal, notre maire s’est laissé convaincre de mettre fin à cette gratuité. Pourtant, de nombreux arguments fonctionnels ont été avancés par beaucoup d’usagers, de professionnels et de commerçants, pour contester le bien fondé de ce projet. L’argument d’un nouveau prélèvement perçu sur les touristes ne tient pas non plus.

En effet, la recette annuelle prévisionnelle d’un million d’euros, qui reste très hypothétique, nécessiterait par ailleurs pour sa mise œuvre, de nouvelles dépenses de fonctionnement, en termes d’entretien, de surveillance, de « navettes gratuites »… En outre, nous avons découvert dans une ligne du Budget Prévisionnel 2009, que les dépenses d’investissement nécessaires à l’équipement de ces parkings pour les rendre payants, s’élèveraient à 1,8 millions d’euros en 2009. Où se trouverait donc le bénéfice net dans cette opération ? L’impact positif de cette mesure sur le budget municipal resterait donc plus que limité, même sur le moyen terme.

C’est bien dommage, parce qu’avec 1,8 millions d’euros, on peut faire plein de choses. A titre de comparaison, c’est la somme qui a été nécessaire pour réaliser la Maison des Savoirs, il y a quelques années. Est-ce raisonnable d’utiliser une telle somme pour rendre quelques parkings payants ? Où est la logique dans cette affaire ?

Par ailleurs, cette opération ne figurait pas dans nos engagements électoraux. Raison de plus pour mettre un terme à cette fausse bonne idée.

                Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».


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PARKINGS PAYANTS AU CAP : une fausse bonne idée.

(Publié le 6/02/2009)

                Lors du Débat d’Orientation Budgétaire, qui s’est déroulé le 29 janvier en Conseil Municipal, j’ai demandé au maire de ne pas signer l’arrêté rendant les parkings du centre Cap payants en été. Je le lui avais déjà déconseillé, il y a plusieurs mois, avant qu’il ne me retire mes délégations, car à mon avis, c’est une fausse bonne idée.

                Ce qui peut laisser penser à une bonne idée a priori, c’est qu’il s’agit de trouver de nouvelles recettes pour abonder le budget municipal, sans faire payer le contribuable agathois, déjà tellement pressuré par ailleurs. Intention louable, sauf que les Agathois vont aussi au Cap en été, et qu’il existe d’autres solutions budgétaires, plutôt que cette recette dont le montant reste hypothétique.

                Il s’agirait donc de « faire payer le touriste ». De nombreux arguments ont été avancés contre cette décision, qui se veut malicieuse, mais qui peut se révéler bien nocive à terme. Je voudrais ici n’en présenter qu’un seul, mais que je crois déterminant. En effet, comme beaucoup de stations touristiques, nous ne savons plus quoi faire pour faire venir les touristes, ou simplement les maintenir chez nous. A lui seul, l’Office de Tourisme est abondé de trois millions d’euros annuels (y compris la taxe de séjour) par le budget municipal, dans ce but. De nombreux autres financements festifs ou d’animations, aux montants élevés, vont aussi dans ce sens. Par ailleurs, l’Agglomération, en grande partie avec le produit de la taxe professionnelle des entreprises agathoises, participe lourdement au financement de l’aéroport et subventionne les compagnies low-cost, toujours dans le même but. Tout cela, tout cet argent et bien d’autres choses encore, pour que les touristes aient envie de venir chez nous. C’est à juste titre, puisque le tourisme est devenu le moteur économique de notre commune, ainsi que sa principale source de développement.

                Mais, en faisant payer le stationnement au Cap, nous alourdirons sensiblement la facture des touristes, dont nous nous donnons tant de mal pour provoquer l’envie de venir chez nous. Il y a de fortes chances que ceux-ci apprécieront peu, et qu’ils aient moins tendance à revenir après cette désagréable surprise. Ainsi, dans l’objectif de trouver une recette facile, nous prendrions le risque de porter une atteinte durable à notre principal outil économique. Manifestement, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

                Le succès de notre station qui se confirme depuis quarante ans déjà, provient pour une part de sa conception voulue par de grands architectes et urbanistes dans le cadre le la Mission Racine. En précurseurs, ils avaient su prévoir ce qui fait maintenant défaut dans beaucoup d’endroits, c’est-à-dire beaucoup de places de stationnement gratuit. Avons-nous le droit, d’une simple signature au bas d’un arrêté, de prendre le risque de déséquilibrer leur œuvre? Le risque n’est-il pas trop grand d’attenter à un des principes conceptuels forts de la station du Cap d’Agde ?

                Bien entendu, il est possible d’argumenter pour ou contre cette décision sur un tas de points. Mais, pour ma part je pense que c’est ce principe fort du stationnement abondant et gratuit qui est essentiel. Ce principe était novateur. Il était visionnaire. C’était un atout puissant, et il le reste. C’est pour cette raison, qui m’apparaît fondamentale, que j’ai avancé cette proposition en conseil municipal. Mais je crains que le maire, qui ne m’avait pas écouté en août 2008, ne m’entende pas davantage aujourd’hui.

                Je crois aussi que, pour envisager l’avenir différemment, si un problème de stationnement se pose au Cap, il ne faut pas rayer d’un trait de plume un atout existant, mais amener un service supplémentaire. Il est clair que, dans le cadre d’une évolution globale de notre station, la question du stationnement peut alors se poser. Il serait intéressant par exemple, de couvrir les parties arrières des parkings (style parking Auchan), doublant ainsi la surface de stationnement et créant de nouveaux emplacements et box qui pourraient alors être loués. A ce moment-là, le paiement est acceptable car il existe un service nouveau, et le nombre de visiteurs potentiel s’accroit. L’avantage serait double. Dans tous les cas, ce serait un vrai projet à creuser avec les professionnels et les usagers, bien mieux qu’une décision hâtive qui prend le risque d’amoindrir notre puissance touristique.

 Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant ».