Agde Gagnant

Pour une ville meilleure


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L’essentiel est oublié

C’est au Grau d’Agde qu’Henri Couquet, entouré de membres du cercle de réflexion « Agde Gagnant », a donné une conférence de presse locale présentant la feuille de route de son action pour l’année publique 2013, « année qui sera aussi la dernière de la municipalité D’Ettore ». Je me propose d’en rapporter ici-même de larges extraits, en deux parties.
« Nous avons fait le choix d’être présents sur le terrain, ici au Grau d’Agde, après une conférence publique en centre ville au mois de mai, afin de bien marquer notre intérêt prioritaire aux problèmes locaux. En effet, les agathois n’ont pas besoin d’une ville politisée, mais d’une ville mieux gérée. Pour autant, nous ne sommes pas dans la critique ou l’opposition systématique. Quand un projet ou une décision sont bons, nous sommes pour. Il en est ainsi, par exemple, de la construction d’une nouvelle mairie annexe au Grau, accueillant la nouvelle poste ainsi qu’une annexe de l’office municipal de tourisme. J’ai voté cette décision en conseil municipal, comme j’ai voté aussi la requalification du front de mer. Fallut-il encore que les dossiers soient bien montés !
Au front de mer du Grau, les travaux de requalification vont commencer, alors que la protection de la ligne de côte n’est toujours pas finalisée. En effet, l’enquête publique préalable à la réalisation du brise-lame nécessaire à la protection de la plage, ainsi que du tenon perpendiculaire à la jetée, n’a été lancée que le 18 octobre. Elle se terminera fin novembre. Ensuite, le commissaire-enquêteur aura un mois pour rendre ses conclusions. Le conseil communautaire devra alors se réunir pour voter la délibération, et après ça les appels d’offres seront lancés afin de permettre le choix des entreprises. Au mieux, des mois se seront écoulés. Ainsi un risque est pris : les tempêtes hivernales peuvent mettre à mal les travaux entrepris sur le front de mer. En toute logique, les travaux de protection de la plage auraient pu être réalisés bien avant. Aberrant !
C’est ainsi que de nombreux projets municipaux mal phasés, mal montés, mal calibrés, débouchent sur des retards et malheureusement, par la même occasion, sur d’importants surcoûts. Ces coûts surmultipliés, d’autant plus avec les projets clinquants, ont pour effet d’assécher le financement des besoins plus ordinaires, mais bien souvent essentiels pour la population. Il en est ainsi, entre le Grau et Rochelongue, de la trop lente avancée de l’assainissement collectif (le tout à l’égout), les nombreuses fosses septiques générant nuisances et pollution des nappes (bonjour le développement durable dont on nous rabat les oreilles). Il en est de même de la mise aux normes des voieries, comme du manque de stationnement en période estivale pour accéder aux plages. Ces éléments plus ordinaires de la vie de la population sont ainsi oubliés. »
Henri Couquet aborda ensuite d’autres sujets essentiels pour nombre de nos concitoyens.
« Plus largement, l’installation familiale est aussi affectée. Nous savons tous qu’en Agde l’accession à la propriété est rendue très difficile, en particulier aux jeunes actifs, essentiellement à cause du coût du foncier, de l’immobilier, et que nombre d’entre eux sont contraints à se délocaliser. La collectivité publique pouvant agir sur cette situation, nous avions proposé quelques solutions, comme par exemple la réalisation d’un lotissement communal sur les terrains municipaux de l’entrée du quartier Rochelongue. Cette proposition n’a même pas été discutée, alors qu’au-delà du prix raisonnable des terrains devenu possible, elle associait les jeunes actifs à la vie de notre station, au lieu de les laisser en marge du développement touristique. Nous sommes passés là, à côté d’une véritable originalité. J’espère que notre maire, comme il l’a fait pour les terrains de Rochelongue, ne va pas attribuer les murs municipaux de l’ancienne poste du Grau, une fois qu’elle aura déménagé, à un promoteur pour y réaliser une résidence touristique de plus. Il serait plus inspiré d’y permettre l’accession sociale à la propriété pour les jeunes actifs, en résidence principale, dynamisant ainsi le cœur de notre station historique. Il n’est pas interdit de rêver ! »
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le résumé de la deuxième partie de cette conférence. Celle-ci concerne surtout l’avenir des quartiers (Malfato, Île des loisirs, Quartier naturiste, etc), mais aussi les questions liées à l’installation professionnelle, au développement économique et à l’emploi.»


Bénédicte MONDY, pour « Agde Gagnant »


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COUPES SOMBRES A LA « MAISON DES SAVOIRS

Lors de la dernière séance du conseil municipal, j’ai profité de la présentation de deux délibérations concernant les affaires culturelles (étude sur le basalte et la cathédrale Saint-Etienne, renflouage et restauration de l’épave « l’Espérance »), pour aborder la question de l’évolution de la « Maison des savoirs ». Je retranscris ci-dessous le texte intégral de mon intervention initiale.

« Monsieur le maire, nous délibérons sur deux dossiers qui concernent la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). La vie culturelle, l’action culturelle, c’est important. Maintenir la cathédrale Saint-Etienne en état est nécessaire. Etudier le basalte du cœur de ville pour mieux le préserver, probablement aussi. Je ne sais pas si réhabiliter l’épave extrêmement dégradée de « l’Espérance » se situe au même niveau, mais la mise en valeur du patrimoine agathois est une bonne chose en règle générale. Toutefois, il ne faut pas oublier ce qui fait partie de la vie culturelle au quotidien. Le développement culturel actif, je veux dire. Celui qui enrichit notre population.

Ces jours-ci, vous avez décidé de supprimer douze postes à la « Maison des savoirs ». Six immédiatement, six de plus à terme. Remarquons que cela ne fera pas diminuer les dépenses de personnel municipal, puisque les employés seront affectés dans d’autres services. Mais il s’agit là d’une amputation de 30 % de l’effectif de la « Maison des savoirs » (15% puis 15%).

Vous prenez cette décision suite à une étude comparant notre MDS à d’autres médiathèques. Mais la MDS n’est pas seulement une médiathèque.  Elle a été conçue pour poursuivre un but culturel beaucoup plus large. En plus des activités de formation, un de ses buts originaux  était de favoriser l’accès à la culture de la population, en particulier celle du centre ville, par de multiples activités. En cela la comparaison à d’autres médiathèques simples n’est pas pertinente. Même si notre MDS a besoin d’évoluer, un coup de ciseau aussi brutal ne va pas dans le bon sens. J’espère qu’il ne s’agit pas d’une réaction punitive aux récentes revendications du personnel.

Pour continuer à permettre le développement de la vie culturelle au quotidien, je vous conseille de ne pas procéder à ces coupes sombres. Je vous conseille de faire évoluer cette structure d’une manière plus nuancée, plus responsable. N’oubliez pas que la « Maison des savoirs » a pris une large place dans la vie culturelle agathoise. »

Monsieur le maire n’a pas tenu compte de ces conseils. Il avait d’ailleurs déjà signifié sa décision à la MDS  par courrier du 13 septembre et présenté le dispositif au Comité Technique Paritaire le … 24. Un nouvel exemple de concertation municipale! Il est pourtant difficile de croire qu’une baisse de 30% des effectifs concoure à une amélioration du service à la population. Par ailleurs, le centre ville n’a certainement pas besoin de voir s’étioler une des rares activités régulières participant à sa vie.

Henri COUQUET, conseiller municipal indépendant, « Agde Gagnant »